Centrafrique/Présidentielle 2020 : Les véritables causes de la défaite des challengers du président Touadéra

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Bangui, le 28 oct. 20

Les centrafricains se préparent pour les élections du 27 décembre 2020 que les opposants politiques veulent coûte que coûte boycotter. Ce grand rendez-vous démocratique sera le moment où chacun des candidats à la présidentielle saura clairement que les centrafricains n’est pas celui d’hier. L’histoire de n’accorder aucune voix à ceux qui sont à la cause du malheur de la République Centrafricaine, un pays reconstruction par le président Faustin-Archange Touadéra.

En tête de ces candidats malheureux, se trouve un certain François Bozizé qui n’est en odeur de sainteté. Reconnu pour sa spécialiste en coup d’Etat depuis le régime du feu président Kolingba, Bozizé qui est très tribaliste et régionaliste, a géré le pays sous son régime avec des insanités que les centrafricains gardent encore en mémoire. Des assassinats, enlèvements, tortures, détournements des biens publics et crimes commis par ses « tu me connais », François Bozizé qui est lui-même militaire, a mis l’Armée de son pays dans une déconfiture totale, en sacrifiant les centrafricains aux mains des mercenaires venus du Tchad, du Soudan et les peuhls venus du Cameroun et du Niger. Les atrocités sont là, comment une telle personnalité peut prétendre revenir à la tête du pays ? De toutes les façons, plusieurs dossiers le concernant se trouvent dans les instances judiciaires nationales et internationales.

Pour celui qui s’autoproclame chef de file de l’opposition, Anicet-Georges Dologuélé, c’est déjà une perte pour celui qui traite les centrafricains de « mouton ». Surnommé Monsieur 10% suite à ces bavures en matière de corruption, Dologuélé préfère se distraire dans sa villa à Bangui que d’être proche de ses compatriotes centrafricains. L’exemple palpable en est que, combien des zones dans l’arrière-pays Dologuélé a sillonné, juste pour toucher du doigt les réalités de son pays ? En vérité, rendez-vous dans n’importe quel village et posez la question à un centrafricain de savoir qui est Dologuélé ? Il vous répondra sans doute qu’il ne le connait pas. Si un Dologuélé se trouve à la tête du pays, la gestion de la chose publique sera confiée aux étrangers et le centrafricain n’aura que les larmes pour pleurer. La défaite de Dologuélé n’est pas à cacher et il sortira toujours malheureux.

Pour Nicolas Tiangaye qui veut tenter sa chance, c’est une pure erreur pour ce juriste qui pactisait avec les séléka pour chasser Bozizé du pouvoir. Aujourd’hui, lui qui qualifiait Bozizé de criminel, fait le revirement pour devenir son avocat et coaliser avec lui dans la plateforme des opposants. Un pays comme la RCA ne peut gérer par ce Tiangaye qui parle pour ne rien dire.

Alexandre-Ferdinand Nguendet qui rêve devenir président de la République, oublie que c’est lui qui fût la première personnalité a organisé une grande marche pour soutenir la prise de pouvoir des séléka. Sa récompense après cet acte trahison, est le perchoir du Conseil national de transition (CNT) qu’il a géré avec des malversations financières dont le dossier est encore pendant à la Cour des Comptes. Autrement dit, Nguendet est un récidiviste de la justice qui doit se retrouver à la prison. Comment une telle personnalité qui a les mains souillées de sales affaires ose se lancer dans la course présidentielle pour bénéficier de la confiance de qui ?

Mahamat Kamoun, l’autre auteur de la mauvaise gestion de Transition avec Catherine Samba-Panza, veut mesurer sa poitrine avec les autres dans cette bataille présidentielle. Kamoun est baigné également dans l’affaire « angolagate ». Disposant d’aucune expérience en politique, juste ces deux années passées à la Primature, Kamoun s’aligne dans la COD-20 pour critiquer le régime de Touadéra, tout en oubliant qu’avec Samba-Panza, ils ont laissé la RCA dans un état piteux.

Dans cette bataille électorale, Martin Ziguélé qui a été maudit par le feu président Ange-Felix Patassé. En sortant toujours malheureux à chaque présidentielle, Ziguélé doit comprendre aisément que les centrafricains ne sont pas prêts à le porter à la tête du pays. Celui qui a combattu François Bozizé jusqu’à sa chute en 2013, Ziguélé est aussi qualifié de proche de la coalition séléka à travers ses appuis multiformes, et c’est la raison de sa défaite, lui qui s’accapare le MLPC étant son patrimoine égocentrique, puisqu’il ne veut pas laisser la chance à ses parents politiques pour prendre la tête du MLPC. Certainement, il entend gérer le pays par l’autoritarisme.

Mme Catherine Samba-Panza a pris goût du pouvoir grâce à François Hollande de la France et son ambassadeur Charles Malinas. Michel Djotodia l’a ainsi nommée à la Mairie de Bangui suite à leur longue année de collaboration politique avec son mari Cyriaque Samba-Panza. Les années de transition de Samba-Panza est synonyme de détournement (angolagate), corruption, mal gouvernance, considération ethnique (gbanziri) et autres vacheries. Personne ne peut oublier le triste moment de la transition passé avec Samba-Panza que ces compatriotes femmes l’ont détesté amèrement. Samba Panza mène des démarches à la France auprès de Macron et Jean-Yves Ledrian pour revenir au pouvoir, alors qu’en réalité, elle perd son temps.

Jean-Serge Bokassa, un profito-situationniste qui utilise le nom familial pour se faire tailler une place sur la scène politique. Sans scrupule, il ne dispose d’aucune expérience voire une popularité dans le pays. Ces arrogances ne peuvent le porter à la tête du pays.  Cyriaque Gonda, Marie-Reine Hassen, Sylvain Patassé…ces derniers veulent tenter l’impossible. Est-ce c’est pour se lancer dans la course et bénéficier d’un poste politique qu’ils s’aventurent ainsi ? Oui, c’est ça. Le centrafricain lambda est déjà situé sur les causes de la défaite de ces challengers de Touadéra.

@Jacques KOSSINGOU,

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