Bangui, le 07 juillet 21
Depuis une bonne période, le régime de Bangui a opté pour le braquage des ennemis de la paix dans toute la capitale Bangui et ses environs dans le but de donner une recette d’apaisement à la paisible population qui ne demande que la paix et rien d’autre. Malheureusement, les armes circulent encore et les braquages refont surface dans le but de défier cette opération.
Aucun Etat au monde ne peut se développer sans sécurité des populations. Les recommandations du Forum National de Bangui et la constitution du 30 mars 2016 sont unanimes dans ce sens.
Le Centrafrique n’est pas une damnée des crises à répétition ni de trouble de tranquillité. Cela a été bien compris par les autorités légitimes qui ont lancé une grande opération de grande envergure dans la ville de Bangui où de maison en maison ces hommes en tenue font un travail très salutaire. Mais pour quel dessein ?
Aussi banale que peut paraître cette question, elle est moins révélatrice de nos jours avec les cas de braquages signalés de part et d’autre de la ville. Pour preuve, un jeune a été froidement abattu dans le 8e arrondissement cette nuit alors que la fouille venait juste de passer dans cette partie de la capitale comme pour dire que c’est du véritable théâtre qui se joue sur le dos de la politique du président Touadéra.
Le problème qui se pose en Centrafrique est celui de la quête de moralité de ceux qui sont recrutés dans les rangs de nos FACA dont certains ont été hier membres des groupes armés soit de la Séléka soit des Anti-Balaka et la solidarité dans le mal n’est qu’une trahison car, ils ne peuvent pas livrer leurs compagnons d’arme d’hier. Voilà pourquoi les vrais poissons échappent dans les filets de cette opération.
Une telle opération dans les pays qui se respectent ne doit pas se faire dans la précipitation. Il faut un plan bien déterminé qui doit prendre du temps pour faire une surprise aux ennemis de la paix. Mais quand elle est de manière successive, comment les criminels ne peuvent-ils pas prendre leur précaution en changeant des quartiers ?
La crise centrafricaine est très complexe et ce qui la rend encore plus complexe, c’est le schéma dans lequel, il se déroule. De nos jours, dans la capitale, les armes sont légion et les détenteurs de ces engins qui tuent se disent des Centrafricains. Mais comme se dire nationaliste et patriote lorsque toutes tes actions ne visent que faire du mal à tes propres frères ? Les Centrafricains de sang doivent apprendre à aimer leur pays en donnant la chance à tout le monde de dormir dans toute quiétude.
@Hervé BINAH,
