Centrafrique : Les victimes exigent justice avant la tenue du prochain dialogue

0

Bangui, le 14 mai 2021

On se souvient que la Journée du 11 mai qui a été dédiée en la mémoire des victimes des crises militaro-politique en République centrafricaine est une occasion de donner espoir à ces victimes. Cependant, on ne saurait de nos jours parler d’apaisement sans justice.

La justice est l’unique espoir des victimes de nos jours. Car, le mal centrafricain est cette impunité considérée comme une norme. Voilà pourquoi, le pays bat le triste record des coups d’Etat et des rebellions dans la sous-région. Pendant que les autres pays se développent, le Centrafrique régresse non par manque des ressources mais pour manque de volonté politique de mettre un terme à l’impunité.

Le président a annoncé un dialogue entre les filles et les fils du pays pour faire taire les querelles stériles et penser au développement du pays. Malheureusement, nul ne peut ignorer combien des Centrafricains ont perdu leur vie durant les dernières crises politiques. Et aujourd’hui, on peut tout pardonner pour aller vers la réconciliation. Cependant, les mêmes causes produisant les mêmes effets dans ce pays, les victimes ne veulent plus voir leurs bourreaux entrer au Palais de la Renaissance sous la bannière d’un dialogue politique. C’est  ce que la Ministre de l’Action humanitaire a promis lors de son message à la nation que justice sera faite durant ce second quinquennat du président Touadéra.

Selon le membre du gouvernement, organisée chaque année depuis 2016 grâce à la ferme volonté du Président de la République, Chef de l’Etat, Professeur Faustin Archange TOUADERA, la commémoration de la Journée du 11 Mai est devenue un moment important de la vie de la Nation. C’est un  espace et le temps du Devoir de Mémoire en Centrafrique.

Cette année, pour sa 6ème édition, la journée du 11 mai s’est faite  dans un contexte particulièrement marqué par la volonté des forces négatives portée par la nouvelle rébellion armée dénommée la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) de déstabiliser les Institutions démocratiques du pays en attaquant violemment la ville de Bangui le 13 janvier 2021. Il serait alors difficile aux victimes d’oublier les traces des exactions commises par cette nouvelle rébellion.

Mais les citoyens centrafricains ont massivement montré leur réprobation de ce énième recours aux armes et à la violence aveugle en vue de la prise et l’exercice du pouvoir de l’Etat. C’est ainsi que lors des dernières élections présidentielles, ils ont majoritairement voté pour la réélection du Président de la République, Professeur Faustin Archange TOUADERA pour un second mandat de cinq années à la tête de l’Etat : « Je dois rappeler que le glas de l’impunité systématique des bourreaux du peuple centrafricain a sonné. Oui, nous avons obligation de rendre justice à toutes les victimes des crimes perpétrés dans le cadre des conflits armés qui ont endeuillés notre pays.  Soignés les souffrances de la guerre en luttant efficacement contre l’impunité tout en prévenant des nouveaux cycles de violence est indispensable au relèvement du pays »

En refusant le désidérata des groupes armées de replonger le pays dans une nouvelle spirale de violences meurtrières, le Gouvernement et les populations centrafricaines entendent signifier leur rejet absolu des conflits militaro-politiques et ses dégâts notamment humains et sociaux économiques. Cependant, il ne s’agit pas de dénoncer uniquement, mais condamner jusqu’à la dernière énergie tous les criminels qui sont présents dans ce pays.

L’objectif de la 6ème édition de la commémoration du 11 mai est d’initier des évènements avant, pendant et après le 11 mai 2021 en vue d’exprimer plus fortement le Devoir de Mémoire de la Nation envers les victimes ainsi que de dire non au recours aux armes pour la prise du pouvoir de l’Etat et oui à la lutte contre l’impunité, à la Justice et à la l’indispensable réparation des victimes. La décision du Président de la République, Chef de l’Etat d’utiliser la force légitime et légale en vue de pacifier le pays, d’enrailler la présence des groupes rébellions armés, permettra à terme de mettre fin définitivement à la récurrence des conflits militaro-politiques. Depuis le début de l’année 2021, notre pays est sorti des cycles de tuerie de nos populations, on constate l’arrêt des violences et des tueries à grande échelle sur toute l’entendue du territoire.

@Jacques KOSSINGOU, 

 

LAISSER UN COMMENTAIRE

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.