Centrafrique : Les hôpitaux deviennent des mouroirs pour les pauvres

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Bangui, le 18 aout 21

Les malheurs du peuple souverain sont légions sur tous les plans. Cette situation vient remettre en cause tous les efforts déployés par le Chef de l’Etat qui cherche à donner une recette d’apaisement à sa population. Malheureusement, certains médecins qui ont prêté serment devant Dieu et devant les hommes transforment les hôpitaux en un marché de dupe.

Loin de sortir de l’ornière, la République centrafricaine est victime de ses propres fils qui se mangent comme les poissons de la mer. Le plus ridicule et comique de nos jours est la situation dans nos hôpitaux qui sont devenus des mouroirs.

Selon une source digne de foi, les grands hôpitaux de la capitale centrafricaine battent le record de cette pratique de rackette auprès des malades. Il suffit d’être atteint d’une maladie et ne pas posséder d’une fortune, pour voir votre vie s’écouter devant les médecins : « Je suis arrivé dans cet hôpital, au niveau des services des urgences, j’ai passé environ 4heures de temps parce qu’il n’y avait pas de l’argent. J’ai supplié que l’on s’occupe d’abord de moi et comme c’est un accident, ma famille est en route, toute la facture sera réglée sur place. Malheureusement, il n’y a pas eu des hommes de bonne foi pour s’occuper de moi. Or, pendant ce temps,  le sang ne faisait que couler devant ceux-là qui ont juré s’occuper de nous », a témoigné un patient désespéré.

La vie est un don gratuit offert par Dieu. Elle est inviolable par qui que ce soit. Le mal centrafricain est de ne voir que de l’argent sans se soucier des hommes qui sont d’abord nos frères. Dieu a donné à chacun ses dons et c’est cela qui forme un tout. On n’a toujours besoin de l’autre qui est créé aussi à l’image et à la ressemblance de Dieu : « Je me souviens encore lorsque ma femme était malade, il y a quelques années seulement. Il fallait une évacuation en urgence à l’extérieur. Le dossier a traîné pour manque d’argent. Devant moi, je voyais ma femme mourir sans que je ne puisse lui porter secours. Et aujourd’hui, quand je passe devant l’hôpital Communautaire, je n’ai que des mauvais souvenirs dans ma tête. Comment laisser une personne mourir pour faute d’argent ? Le serment donné est devenu un serment d’argent au vu et au su de tout le monde », a lâché une victime de ces caprices.

Cependant, même s’ils étaient du moins amoureux de l’argent et entretenaient ces bâtiments qui sont un patrimoine commun de tous les Centrafricains, on allait comprendre. Malheureusement, lorsqu’on arrive dans les deux hôpitaux : Amitié et Communautaire, on est accueilli par l’insalubrité et avec pour infirmiers d’accueils, les mouches et les souris qui prescrivent les ordonnances. Les toilettes ne sont que l’image de ceux qui nous reçoivent c’est-à-dire, la saleté. Mais comment prétendre avoir des soins appropriés dans de telles conditions ? On peut s’y rendre mais à la sortie avoir une autre maladie suite à l’insalubrité qui ne dit pas son nom.

@KOSS, 

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