Bangui, le 02 octobre 20
Une forte mission de sensibilisation conduite ce jeudi 1er octobre 2020 par le Directeur Général de Sucaf, M. Martin Akem assisté de ses proches collaborateurs en présence des autorités politiques administratives, judiciaires, militaires et traditionnelles à Ngakobo dans la sous-préfecture de Kouango, Commune de Cochio-Toulou dans le but de sensibiliser les populations locales et riveraines sur les conséquences des actes de sabotage de cette société de sucrerie centrafricaine et surtout le planting des tecks, a eu une grande prise de conscience de la population dans la préservation de cette entreprise citoyenne.
Contexte et justification de la mission de sensibilisation
On se souvient que c’est suite à un constat amer vis-à-vis de la société SUCAF dont les installations sont vandalisées au jour le jour par les populations locales avec les incendies de la plantation, la consommation abusive des cannes à sucre, et surtout la destruction de la plantation par les animaux en divagation appartenant en majorité aux déplacés qui sont installés à proximité de l’usine de production.
Notons au passage que la Sucaf est l’unique société de sucrerie en République centrafricaine qui emploie plus de 12.00 Centrafricains. C’est dans ce contexte que pour pérenniser les acquis de production menacés par le vandalisme de sa plantation qu’une mission de sensibilisation a été organisée par la direction générale de la société conduite par son Directeur M. Martin Akem assisté de ses proches collaborateurs dans le but de mettre en garde les récidivistes qui se dirons au-dessus de la loi. Car, selon les organisateurs de la mission, après la sensibilisation synonyme d’avertissement, la justice fera son travail.
Dans son mot de bienvenu, le maire de la localité, après civilité protocolaire a remercié les autorités administratives, judiciaires, traditionnelles et la délégation de Sucaf. Pour le premier citoyen de la ville de Ngakobo « La société Sucaf est qui œuvre la source de vie de nos populations, mérite d’être protégée. Nous mènerons des actions allant dans le sens de sensibilisation de nos populations afin qu’elles comprennent les dangers liés à ces actes barbares dans notre commune et sauvegarder ce patrimoine pour le salut du peuple centrafricain en général et de la population en particulier. C’est une exigence de notre part », a affirmé le premier citoyen de Ngakobo.
Prenant la parole de circonstance pour expliquer le but de cette mission, M. Martin Akem Directeur de Sucaf n’a pas manqué de souligner que sa présence ce jour dans cette commune fait suite à un rapport des techniciens qui témoignent les incendies criminels, la destruction de la plantation par les animaux domestiques, les vols et la situation des déplacés qui doivent rejoindre leur domicile, en vue d’un bon démarrage de la prochaine campagne sucrière qui s’annonce.
Pour le n0 1 de Sucaf, en plus de ces actes cités, il a également souligné les cas des braquages des bœufs des éleveurs peulhs par les bandits à la moralité douteuse, ce qui risquerait avoir des conséquences de représailles graves pour la société.
Faisant partie de la délégation qui a effectué cette mission, le Préfet de la Ouaka, M. Victor BISSEKOIN indique pour sa part que le grand mérite revient au Directeur Général de SUCAF qui a voulu organisé cette réunion en deux étapes. D’abord une journée de planting des arbres et une rencontre avec la population de Ngakobo pour échanger sur les activités de la production du site de Ngakobo.
C’est nécessaire qu’on sensibilise les gens sur les actes de vandalisme qui se font sur les parcelles de cannes à sucre, tout ça c’est une perte pour SUCAF et ce n’est pas normal. Ce n’est pas de cette manière qu’on devait protéger ce patrimoine. Le Préfet de la Ouaka a profité de l’occasion pour interpeller les populations de cette région, notamment celle de Ngakobo et l’ensemble du corps judiciaire de jouer leur rôle pour qu’aucuns désagréments ne soient connu sur le site de production de SUCAF de Ngakobo.
Cependant, le Directeur général de Sucaf. Martin AKEM a fait l’historique de la Société à travers les difficultés qu’elle se bute en ce moment. Ce dernier en a appelé à la bonne conscience des populations de considérer de cette Société étant leur patrimoine.
Le préfet de la Ouaka a cependant, exhorté aux populations de la Ngakobo de prêter main forte à la SUCAF pour l’intérêt national. En ce qui est de messages à lancer à l’endroit de la population de cette localité, ce dernier d’insister à cette dernière de protéger le site de la production de SUCAF, de participer à son développement, car elle constitue leur intérêt.
En tant que représentant du gouvernement dans la région, le préfet a indiqué que les dispositions sont déjà prises à travers la sensibilisation du moment où ce que fait SUCAF se situe dans leur bien-être. Mais du moment où les comportements de sabotage ne changent pas, la justice va passer à la vitesse supérieure. En ce qui est des déplacés basés sur le site de production, le préfet a affirmé pour sa part que le départ est volontaire et que des dispositions seront prises, en commun accord avec SUCAF pour que les déplacés regagnent leurs domicile respectifs.
Pour le Procureur de la République, près le Tribunal de Grande Instance de Bambari, M. Olivier Mbombo Mossito, le message leur a été adressé de manière laconique. Autrement dit, ils sont situés sur les infractions commises depuis le temps de la crise jusqu’à ce moment. Ces infractions causent des préjudices non seulement à SUCAF, mais aux populations locales.
« Vol de récolte, incendie volontaire, les pillages…les actions sont mises en place pour que les auteurs de ces infractions seront réprimés », A dit le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Bambari, tout en soulignant que parmi les 1200 employés de SUCAF, de milliers de population bénéficient de ses actifs.
A propos des incendies criminels qui ravagent le site et les animaux domestiques qui détruisent les plantations de cannes à sucre, le Directeur du site de production, M. Emmanuel Ouaimon, a indiqué qu’il « y a un souci avec les déplacés qui habitent dans un camp juxtaposé avec l’Usine de Ngakobo. C’est suite à l’installation de ces déplacés avec leurs animaux domestiques sur le site que nous connaissons ces désagréments. En ce qui est des incendies criminelles, ce dernier de situer que les populations vivent de la pêche et de l’agriculture. Et donc, suite à la crise militaro-politique connue, ils sont obligés d’exercer leurs activités non loin du site de production. C’est une question de négocier avec les partenaires, notamment l’ACTED et HCR pour voir dans quelle condition aider ces déplacés à regagner leur domicile respectif ».
A la fin de la mission effectuée en un jour, le DG de la SUCAF explique que c’est dans le but de soutenir la politique du Président Faustin-Archange Touadéra qui prône le reboisement dans le but de préserver l’environnement que nous avons sollicité cette mission qui consiste à planter les tecks qui permettront de redorer la localité. Pour atteindre nos objectifs « les autorités de cette région doivent prendre les dispositions pour que la question de protection de l’environnement avec ce planting atteigne l’idée escomptée », A-t-il signifié.
Malheureusement, le constat est amer et la peur est dans notre conscience en ce sens que malgré les efforts de notre Société, certaines personnes malintentionnées se livrent dans des actes de barbarisme qui risqueraient de compromettre nos objectifs et nous pousser à licencier notre personnel suite à la faillite d’une société qui embauche plus de 12.00 Centrafricains ou réduire nos actions sociales au profit de nos populations locales.
Pourtant « Cette année, nous avons envisagés de récolter 9.000 tonnes de cannes à sucre pour accroître notre production et satisfaire la demande de nos clients. C’est qui est sûr, nous allons réaliser les tonnes voulus », a souligné le DG de SUCAF tout en rassurant que le dossier de signature du protocole d’accord de partenariat avec le gouvernement poursuit son chemin et que, l’objectif est de sensibiliser les populations à ne pas commettre des actes de banditisme sur le site de production de Ngakobo pour que la production du tonnage voulue soit atteinte.
Pour clore ses propos, le Directeur après civilité protocolaire a remercié les autorités locales, entre autres, le Préfet de la Ouaka, le Procureur Général, le Procureur de Grande Instance près du Tribunal de Bambari, le maire de la localité, les notables, la population locale et surtout ses proches collaborateurs qui se sont donnés pour la réussite de cette journée de sensibilisation combien de fois salutaire pour la marche de cette société de sucrerie.
Il sied de rappeler que le marché étant concurrent et exigeant à cette heure de la globalisation, le Gouvernement centrafricain dans sa mission devrait tout faire dans les brefs délais afin d’aider cette société en signant un protocole d’accord pour le bien-être de la population ce qui limiterait au passage, les entrées frauduleuses du sucre en Centrafrique et favoriserait l’extension de la capacité de production en tonnage de sucre et vendre à un prix à la portée du bas peuple.
@Herman THEMONA,