MECKASSOUA EN FUITE : LE REGIME DOIT S’ATTENDRE A DES FOUDRES DE SA PART

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Bangui, le 18 aout 21

Telle une trainée de poudre, la nouvelle de la fuite du député déchu Abdou Karim Meckassoua s’est vite répandue dans la capitale centrafricaine alors qu’il était attendu le lendemain pour répondre à une convocation d’un juge d’instruction. Mais la question qui taraude tousles esprits est celle de savoir comment l’évasion de cet enfant terrible de Km5 a pu être possible ?

Destitué de son poste de député et visé par une procédure judiciaire, Abdou Karim Meckasoua a pris la poudre d’escampette dans l’après-midi du dimanche 15 Août 2021 via le fleuve Oubangui pour Congo Brazzaville. Or que Karim Meckassoua fait l’objet d’une interdiction de sortie du territoire depuis un certain temps dans le cadre d’une enquête ouverte par la justice centrafricaine sur la création et les agissements de la CPC.

C’est même à cause de sa supposée connexion avec cette rébellion qui avait tenté un  putsch contre le pouvoir de Bangui au début de cette année que Meckassoua vient d’être destitué par la Cour constitutionnelle suite à une requête introduite par son challenger. D’autant plus que cet ancien Président de l’Assemblée Nationale a été cité dans un rapport des experts de l’Organisation des Nations-Unies comme l’un des fondateurs de la rébellion CPC.

Le moins qu’on puisse dire est que la nouvelle de la fuite de Meckassoua apparaît une erreur monumentale de la part des autorités dirigeantes qui devait surveiller ce monsieur très redouté comme le lait sur le feu à cause de sa capacité de nuisance. C’est d’ailleurs un secret de polichinelle que Meckassoua est celui qui a été plusieurs fois cité comme étant un grand fauteur de trouble. L’homme est reconnu pour être le parrain de nombreux chefs rebelles tels que Abdoulaye Miskine, Ali Drass et d’avoir financé plusieurs groupes armés comme l’avait révélé en son temps le Chef d’Etat-major du FPRC, le tristement Général Joseph Zoundeko  pour malheureusement trouvé la mort par la suite dans des conditions non encore élucidées.

Meckassoua est l’un des hommes politiques qui ne lésinent sur aucun moyen pour parvenir à leurs fins peu importent les conséquences qui peuvent en découler. Très tôt propulsé sur la scène politique nationale comme Directeur de cabinet par son mentor, le feu ancien Premier ministre Jean-Paul Ngoupandé, Meckassoua s’est vite révélé être une véritable bête politique au point de finir par se brouiller par son parrain qui n’appréciait guère sa conception machiavélique de la lutte politique.

En tant que Directeur de cabinet du Premier ministre pendant les mutineries, les responsables de la sécurité intérieure de l’époque n’ont pas hésité de le molester à cause de son rapprochement avec les mutins à l’époque. Une fois en exil, l’homme a juré de tout faire pour culbuter  le régime du Président Patassé. Rappelons Meckassoua est un grand intermédiaire de plusieurs Chefs d’Etat africains. Et à ce titre, il a usé de ses contacts pour rassembler les opposants pour venir à bout du régime de Patassé par un coup d’Etat militaire dirigé par son ami le Général François Bozizé.

Revenu au pays et devenant un des hommes forts du régime putschiste, Meckassoua n’a pas fait mystère de ses ambitions présidentielles. Le torchon n’a pas tardé de brûler entre lui et son compagnon maquisard Bozizé jusqu’à ce que ce dernier fini par libérer le plancher dans les mêmes conditions. Comme disent les Ivoiriens, « De la manière que tu viens au pouvoir, c’est comme ça que tu t’en vas. Et chacun à son tour ! ». Comme l’on sait tous Meckassoua est un habitué des actions subversives. C’est ce que vient de le révéler la Communauté internationale qui l’a toujours adoubé.

Sa déchéance par la Cour constitutionnelle a été une occasion pour la justice centrafricaine de se saisir de cas. L’homme devait aussitôt être assigné en résidence surveillée pour que la procédure judiciaire à son encontre puisse suivre son cours. Malheureusement et malheureusement encore, il a fini par s’éclipser au grand dam des autorités en place. L’on se demande comment cela puisse être possible ?

Il va sans dire qu’il y a une complicité au plus haut sommet de l’Etat voire au niveau de service de renseignements. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que ces services de renseignements ont démontré leur défaillance. En principe Meckassoua devait être sous surveillance minutieuse avec les soupçons qui pèsent sur lui. Le ministre de l’intérieur chargé de la sécurité publique n’a-t-il pas pris des dispositions nécessaires pour boucler les frontières ? Diantre !

Dès lors que ce trublion n’est plus à portée de main, le régime en place doit s’attendre à des revers. Le connaissant pour sa capacité de nuisance, Meckassoua va certainement donner du grain à moudre au régime actuel. Déjà selon des informations de sources concordantes, Meckassoua se trouve actuellement à Paris. Il  entend organiser une grande conférence de presse suivie d’une grande manifestation de la diaspora centrafricaine regroupée dans un mouvement dénommé BLOCS. Il y a certainement de l’étincelle dans l’air. Comme nous l’avons dit haut, l’entourage du Président Touadera ne lui rend pas du tout service. Ils seront responsables de tout ce qui adviendra.

Affaire à suivre !!!

@LABARANE

 

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