Bangui, le 27 janv. 21
Qui pouvait imaginer ce qui arrive de nos jours en Centrafrique ? Depuis la prise du pouvoir par l’ex-candidat indépendant à l’élection présidentielle de 2016, le pays sortait progressivement de l’ornière pour se remettre sur les rails du développement. Malheureusement, la CPC de François Bozizé vient remettre tout à zéro.
De tout ce que les Centrafricains peuvent retenir de nos jours du président du KNK et leader de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC), c’est une grande désolation. Le pays se trouve de nos jours au point zéro de son histoire.
Selon les sources concordantes, la présence de ce groupe armé paralyse l’économie du pays. Car, on ne saurait parler des indices économiques sans faire allusion au secteur de transport. Or, aujourd’hui, le secteur routier est paralysé et certains opérateurs économiques menacent de mettre le personnel en chômage : « Ce n’est une surprise pour personne de nos jours. Lorsque certains Centrafricains ont dénoncé le retour de Bozizé comme un véritable danger, d’autres par contre voyaient en cela une haine et une méconnaissance de la part du président Touadéra vis-à-vis de celui qui a fait de lui son Premier ministre. Aujourd’hui, on donne raison au chef de l’Etat qui voulait d’abord méditer en sa qualité de diacre pour voir s’il fallait donner la chance à ce rebelle. Son retour de nos jours asphyxie tout un peuple et son économie », a témoigné une personnalité politique.
C’est vraiment une situation difficile à trouver une solution tant ces rebelles sont légion et n’attaquent que les zones « juteuses », pour se faire payer. Les rapines se font ressentir de partout dans le pays : « Le même schéma de 2003 est utilisé par François Bozizé. Toutes les villes conquises par ces rebelles sont systématiquement pillées pendant trois jours et les biens transportés vers les frontières avec les pays voisins. On constate depuis le début du mois de janvier que les Douanes ont perdu plus de 4 milliards de FCFA des recettes du Trésor public. Or, à l’allure où vont les choses, on risquerait retomber dans le phénomène des arriérés de salaires tant l’Etat ne pourra plus faire face à ses responsabilités régaliennes puisque privé de ses recettes », a affirmé une source du ministère des Finances.
Depuis plus de 60 ans, la République centrafricaine a battu le triste record des coups d’Etat et d’autres tentatives de déstabilisation des régimes en Afrique quasiment toutes les décennies. Cette situation d’instabilité chronique des institutions est, à n’en point douter l’une des causes fondamentales du retard de notre pays sur le plan économique et social.
Prenons seulement la décision de sortir du cycle infernal d’agressions et des représailles, car la justice peut soutenir la paix que nous cherchons et la consolider le plus vite possibles. Mais cette politique doit être constructive.
Aujourd’hui avec Touadéra, nous sommes en marche pour bâtir une société nouvelle qui doit être fondée sur les valeurs républicaines car, on ne peut pas parler de patriotisme si on n’aime pas sa constitution et les institutions de son pays.
@Bienvenu ANDALLA,
