Centrafrique : L’entourage du président Touadéra, une punaise dans sa politique ?

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Bangui, le 16 mai 2021

Lorsque le candidat Touadéra décide d’aller aux élections de 2015-2016 pendant que le pays allait frôler le génocide, le mathématicien centrafricain est conscient des enjeux de la stabilité condition sine qua none pour sa relance. Ainsi, il va élaborer un projet de société  dans le but de changer de recette en travaillant les filles et fils du pays. Malheureusement son entourage n’est fait que des criminels économiques qui se servent au lieu de servir le pays.

Ce n’est plus un secret des dieux ni une quelconque pression sur le président Faustin Archange Touadéra pour mettre en pratique de sa politique de « rupture » durant ce second quinquennat de comprendre que son entourage est constitué de certains criminels économiques qui se servent au lieu de se mettre au service de la nation. Ceux-là non pas l’amour de la patrie comme cheval de bataille. Ils sont arrivés au pouvoir pour détruire ce que les autres ont semé pour le bien-être de toute la population. Pour preuve, il n’a qu’à exiger un audit indépendant  pour tout son entourage pour mieux cerner le danger qui est devant lui. La nation est par terre. Il ne faut pas seulement se contenter sur les crimes politiques mais une attention doit être portée sur les crimes économiques qui compromettent le devenir de Centrafrique.

C’est une urgence et une nécessité de revoir un nouveau gouvernement formé sur la base des compétences et surtout du patriotisme. Le simple bon sens et l’intérêt supérieur de la nation, voudrait que les membres du gouvernement actuel rendent compte de la gestion de leur département avant qu’ils ne quittent les affaires. Mais pour que le prochain gouvernement ne crée pas les cauchemars à n’en finir au peuple et n’offre pas des occasions en or pour les critiques, les plus osées mais dont le fond y est tout de même, il y a des préalables, des mesures à prendre en amont pour sauver le pays du naufrage des pillages des biens publics par certains ministres prédateurs de l’économie centrafricaine : « Nous savons qu’à la veille des remaniements dans ce pays, les membres du gouvernement se livrent dans la prédation des biens de leur ministère pour se faire fortune au vu et au su de tout le monde et sans que personne n’en parle malgré la menace d’une politique de rupture mise sur pied  par le Chef de l’Etat. Il est important que nos inspecteurs généraux soient éveillés pour surveiller à la lettre la gestion actuelle de leurs différents départements. Car, on sait tous ce qui se passe dans ce pays à la veille des élections » a affirmé une source inquiète.

Selon une source digne de foi, les membres du gouvernement qui n’ont pas tenu à leurs missions régaliennes vivent la peur au ventre. Voilà pourquoi, sachant qu’ils ont un pied dehors dans les prochains mois, ils pillent allègrement les caisses de l’Etat sous la grande bénédiction de l’impunité, ce mal qui ronge ce pays. On sait tous que ces ministres qui se livrent dans de telles pratiques ont pour devise : « Mangeons, pillons, assurons nos derrières car, demain, nous partirons et le président Touadéra  seul rendra compte de la gestion de l’Etat ».

Pour remettre le pays sur les rails de la bonne gouvernance, il faudrait d’abord comprendre que le pays sort d’une longue crise qui a impacté négativement sur son tissu économique. Ainsi, il faudrait avec le futur gouvernement qui sera formé, alléger le poids de certains ministères dont l’importance n’est plus à nier mais qui étouffent pratiquement les ministres qui en ont la charge car, moins le  chargé des affaires peut démontrer ses capacités de bon gestionnaire politique et administratif. D’où nécessité d’écarter ces départements gros et lourds, ce qui permettra de réduire le nombre des ministères et moins des prédateurs dans le gouvernement.

Par ailleurs, les têtes de l’exécutif pour ne pas tomber dans le clanisme devraient également tout mettre en œuvre pour que toutes les préfectures soient représentées au prochain gouvernement. C’est ce qu’on appelle la géopolitique. On sait tous, les causes de la formation de la coalition Séléka sous le régime de François Bozizé. Et les mêmes causes produisant les mêmes effets, dans ce pays, il urge de signaler que gouverner, c’est prévoir.

De plus en bon mathématicien,  le président Touadéra devrait obliger la gestion saine des différents ministères. Dès lors, en plus des critères de compétences et d’intégrité doivent trouver leur sens dans le prochain gouvernement afin que les mots correspondent aux actes et au bien-être des populations soient une réalité. On ne le dira jamais assez, il est inadmissible que plus de 60 ans après les indépendances et plus de 50 ans après la création  et l’opérationnalité de l’université de Bangui qu’il y ait des titulaires des diplômes inférieurs à la licence qui puissent diriger des départements ministériels au nom d’un simple accord politique. Le moindre soupçon de quelconque faux pas de ces ministres en fonction doit amener les deux têtes de l’exécutif à les ignorer purement et simplement.

C’est donc dire que le prochain gouvernement attendu par le peuple centrafricain sera un gouvernement d’action de salut public, chargé d’une mission qui exige de chaque ministre des résultats palpables.

@Bienvenu ANDALLA, 

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