Centrafrique : Le prolongement de l’Etat d’urgence et du couvre-feu s’impose jusqu’à l’investiture du nouveau président

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Bangui, le 04 févr.-21

Même dans certains pays de grandes démocraties au monde, pour question de l’intérêt national et surtout de la sureté nationale de l’Etat, le pouvoir exécutif est habilité à restreindre certaines libertés pour lui permettre de garantir la sécurité, la paix sur toute l’étendue du territoire national. D’ailleurs, c’est un pourvoir constitutionnellement garanti. 

La République Centrafricaine étant un pays démocratique ne peut pas se voire prendre en otage par des mercenaires et sanguinaires qui vivent depuis ces derniers décennies que du sang du peuple centrafricain. Ainsi, le président Touadéra, démocratiquement élu par le peuple centrafricain n’a jamais accepté une seule fois que le peuple souffre. C’est dans ce sens que malgré l’embargo qui frappe encore sur le pays, le chef de l’Etat n’a cessé de tisser différentes relations bilatérales dans le domaine sécuritaire pour appuyer les Forces Armées Centrafricaines.

Malgré la présence d’un arsenal militaire dans le pays, la ringardise de la Coalition des Patriotes pour le Changement de François Bozizé et ses alliés politique de la COD-20 l’avait poussé à tenter récemment de rentrer sur Bangui. Heureusement qu’elle a été neutralisée à la porte de la capitale.

Suite à cette tentative, le président Touadéra et son gouvernement ont doublé de vigilance sur le plan de la sécurisation du pays. Le même jour de cette tentative, le gouvernement avait pris une décision pour arrêter la circulation des taxi-motos sur toute l’étendue du territoire national, ensuite un couvre-feu avait été décrété  toute circulation à partir de 18h à 5h à tout citoyen Centrafricain, et enfin l’Etat d’Urgence.

Suite à toutes ces grandes décisions, il est à constater que toute la République Centrafricaine renoue de ses cendres. Les FACA et leurs alliés  ont repris contrôle de toutes les zone occupées par les éléments de la CPC, certains complices sont arrêtés, l’enquête judiciaire est lancée contre certaines personnes qui seraient de connivence avec ces ennemis de la paix. Aujourd’hui, ce sont les forces loyalistes qui passent à l’offensive contrairement à ce qui c’était passé avant la prise des grandes décisions par le gouvernement et le président Touadéra.

IL est important de noter que l’Etat d’urgence avait été décrété pour 15 jours à compter de la date de  publication. Mais à ce jour, les délais de 15 jours sont déjà épuisés. Les autorités en place feraient mieux d’éviter ce vide juridique de l’Etat d’urgence.  Il serait souhaitable que le président de la République Chef de l’Etat puisse entreprendre un nouveau décret pour prolonger l’Etat d’urgence jusqu’après son investiture. Tel  est le cas avec le couvre-feu et l’interdiction de circulation des taxi-motos.

Rien ne prouve que tous ces ennemis de la paix aient été déjà exterminés. Ce semblant de cesser le feu de leur côté n’est pas synonyme de mettre un terme aux hostilités. Un mercenaire, sanguinaire  n’est pas un enfant de chœur ni un ange du ciel pour faire textuellement ce qu’il doit faire.

L’on ne doit pas perdre de vu que la CPC et son allié politique de la COD-20 restent dubitatif sur la victoire du président Touadéra pour le récent scrutin du 27 Décembre 2020. Ces alliés peuvent encore de nouveau perturber le pays à l’approche voire pendant l’investiture.

Avec le prolongement de l’Etat d’urgence et du couvre-feu, la COD-20 et la CPC seront facilement démasquées en cas de tentative de coup d’Etat. Donc, urgence de prolonger ces deux mesures pour une durée considérable.

 

 

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