Bangui, le 04 févr.-21
Voilà comment se justifie la question de l’embargo centrafricain en cours. Un embargo qui vient de ressurgir à l’ordre du jour des grandes instances qui gèrent actuellement le cas centrafricain. La République centrafricaine vient d’essuyer un énième refus sur la question très épineuse de l’exportation des armes vers ce pays qui par-dessus le marché recommence à faire parler de lui. Malheureusement ce n’est pas dans le sens escompté du terme. La question des armes à destination de Centrafrique a toujours fait polémique dans les rangs des partenaires du pays tels que la France, la MINUSCA, etc…qui suivent depuis toujours la ligne réfractaire à une certaine exportation via la RCA.
Tandis que les pro-embargos sont pour le réapprovisionnement effectif et sans délai des troupes centrafricaines pour la défense effective du pays contre ces hordes d’envahisseurs qui écument les campagnes. Une opposition, l’opinion publique centrafricaine ainsi que certains pays amis pensent clairement sur les choses en ce sens. Avec un embargo qui selon certains, depuis n’a plus son sens dans le contexte actuel en République Centrafricaine.
Il y a lieu d’indiquer que la RCA en tant qu’un pays souverain a le droit de se défendre face à ses agresseurs. Et de surcroit, ne peut rester indéfiniment les bras croisés et sans armes avec lesquelles, le pays pourra assurer sa défense face aux mercenaires. De ce point de vue, il est ressorti de l’actualité de ces derniers jours des failles qui démontrent à quel point cette fameuse question du réarmement des FACA ne peut se faire sur un coup de tête.
Les ennemis sont multiples…
A ce titre, l’Accord de Khartoum n’a pas arrangé la paix en Centrafrique, car plus de 800 militaires se sont alignés derrière François Bozize pour le camp des rebelles de la CPC pour faire un coup d’Etat. Le calcul est simple car en rejoignant les rangs ennemis, ces militaires de carrière qui nourrissaient aux tréfonds d’eux-mêmes un probable retour triomphal de «leur leader », se sont substitués avec leurs armes de service. Un premier cas qui donne du coup beaucoup de poids aux « anti- embargo » qui jugent qu’il a toujours été trop tôt pour autoriser une exportation d’armes en Centrafrique.
Les « Pro- embargo » n’auront pas leur mot à dire pour le moment, puisque les faits viennent de prouver que si même qu’il y’a des traitres au sein des forces de défense et de sécurité, il y a anguille sous roche. Une question donc épineuse de cet embargo ! Que les « anti-embargos » ont su analyser les choses de loin, en tenant compte des mentalités qui prévalent actuellement. Il sera donc pas impossible, mais difficile, vu le contexte des événements afin d’aboutir à une fin très prochaine de cet embargo qui nous prend en tenaille pour l‘instant.
@Herman THEMONA,
