CENTRAFRIQUE : LE PRESIDENT TOUADERA LANCE OFFICIELLEMENT L’OPERATION DE REMISE D’ARMES VOLONTAIRE PAR LA POPULATION CIVILE

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Bangui, le 27 sept. 20

Depuis la formation de la coalition Séléka dans la partie nord du pays en décembre 2012, et surtout la riposte des mouvements d’auto-défense dans le pays, il y a eu une circulation d’armes sur toute l’étendue du territoire national, un véritable danger pour les populations civiles. C’est dans ce contexte que le chef de l’Etat Faustin Archange Touadéra a procédé personnellement ce vendredi 25 septembre 2020 à la cérémonie de remise volontaire d’armes par ces civils.

A-t-on oublié, la République centrafricaine depuis la formation en 2012 de la coalition Séléka et des mouvements Anti-Balaka,  est devenue aux yeux de tout le monde, le foyer de la criminalité au point où même les enfants en possède par devers eux, les armes à canon de tout calibre. Le pays est donc à la croisée de ni paix, ni guerre et traverse les périodes sombres de son histoire. Les crimes de tout genre ont été commis sur toute l’étendue du territoire national avec la prolifération d’armes lourdes et légères sur le sol centrafricain. Le cas du km 5 de la capitale est plus significatif lorsqu’on se souvient que ce sont les commerçants de cet enclave qui ont pacifié la zone en délogent les criminels armés. Cette situation prouve que tous les habitants de ce centre commercial sont surarmés.

Le président de la République qui milite pour la paix et le vivre ensemble a donné un meilleur cadeau à sa nation en signant un accord avec les groupes armés dans le but de sauver ses populations et favoriser la libre circulation des personnes et des biens. Or, un an après l’Accord dit dernière chance, les populations civiles vivent toujours avec la peur au cœur. Le peuple centrafricain se trouve pris en otage tant les braquages constituent son lot quotidien sur tout le territoire national.

Le gouvernement dans sa mission régalienne de protéger ses populations et pacifier le pays, a opté pour la remise des armes détenues par les civils : « L’initiative prise par le chef de l’Etat est une solution salutaire dans notre capitale. Car, on sait tous que durant les moments tristes de notre histoire, il y a eu une infiltration massive d’armes lourdes et légères  dans le pays. C’est ce qui est à l’origine des cas de braquage ces derniers temps. La remise d’armes volontaire signifie, assurer la libre circulation des personnes et des biens, c’est aussi un gage de développement et de prospérité pour un Etat et une vie de sécurité. Le Chef de l’Etat dans sa politique rêve toujours un pays aux valeurs paradisiaques qui prouvent qu’il est un homme de parole et d’amour pour sa patrie. Il suffit de lui faire confiance et le pays se remettra sur les rails » a affirmé une source de la présidence.

La paix, la réconciliation et le vivre ensemble passent nécessairement par cet engagement citoyen attendu par la population civile. Il est nécessaire que le peuple centrafricain prenne conscience des enjeux de la paix pour son développement. Or, lorsque les armes sont à la portée même des enfants, point de paix véritable. Ce brûlant sujet d’actualité préoccupe toutes les parties prenantes et l’opinion publique. Depuis près d’un an, il est au cœur des couches sociales : gouvernement, partis politiques, société civile, syndicats, associations féminines, mouvements des  jeunes, chefferies traditionnelles, plateforme religieuse, les populations rurales et urbaines, etc.  Sans toutefois oublier les médias nationaux qui servent généralement de courroies de transmissions transversales et horizontales entre les dirigeants et les administrés, d’un côté entre les toutes les couches sociales elles-mêmes de l’autre côté. Une action citoyenne doit se faire d’une manière volontaire car, le peuple a beaucoup souffert.

La prolifération des armes qui préoccupe tant le gouvernement et la communauté internationale, surtout le Comité de sanctions du Conseil de Sécurité des Nations Unies est une question extrêmement importante pour la reconstruction de L’armée centrafricaine qui est le véritable nœud de la problématique du retour rapide et définitif de la paix dans le pays. Il ne fait pas pousser trop loin pour chercher et comprendre les raisons de certains freins « Les blancs ont fabriqué des armes et les techniques de guerre sans toutefois penser à la morale de ces armes. Ce sont ces conséquences que nous subissons dans notre pays avec des braquages en mains armées. Les Centrafricains veulent la paix et la libre circulation des personnes et des biens mais avec les armes partout, il est très difficile de circuler à des heures tardives même ici dans la capitale Bangui, la Coquette », a lâché une source policière de la ville de Bangui.

@Herman THEMONA, 

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