CENTRAFRIQUE : LE MCU RENOUVELLE SA CONFIANCE AU PRÉSIDENT TOUADÉRA COMME CANDIDAT À SA PROPRE SUCCESSION

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Bangui, le 27 sept. 20

Les rideaux du 1er Congrès du Mouvement Cœurs-Unis (MCU) ouvert le jeudi 24 septembre 2020 au Complexe Sportif Barthélémy Boganda sont tombés ce samedi 26 septembre 2020 avec l’investiture de son champion Touadéra, comme candidat à sa propre succession afin d’achever en beauté la reconstruction de son pays.

C’est dans une allégresse populaire que les travaux du 1er Congrès du parti Mouvement Cœurs-Unis (MCU) ont pris fin en présence d’une foule innombrable qui a réclamé sa candidature à cette échéance démocratique. Le peuple centrafricain conscient des avancées significatives n’a pas manqué au rendez-vous d’un congrès historique qui entre dans les annales de l’histoire de ce peuple meurtri par une longue période de crise militaro-politique et qui progressivement entre dans le concert des nations développées.

Après lecture des rapports des commissions, la question du dépôt de la candidature du président Touadéra a été posée par le Secrétaire Exécutif National l’incontournable Simplice Mathieu, Sarandji. La réponse a été clairement exprimée par le champion de ce parti qui affute déjà ses armes pour cet exercice : « Sœurs et frères unis, c’est une lourde responsabilité et une confiance que vous me faites. Je vous ai écouté, je vous ai entendu. Je reste à votre service pour l’amour de ma patrie. C’est avec beaucoup de plaisir et beaucoup d’humilité que j’accepte me présenter à la prochaine présidentielle. Je sais que vous serez ma force car, sans vous la tâche sera énorme. Je sais que je ne serai pas seul, vous êtes avec moi et la grâce de Dieu sera avec nous pour cette victoire au premier tour » a affirmé le président Faustin Archange Touadéra en présence des autorités administratives, politiques, diplomatiques et traditionnelles. Une première fois dans l’histoire de ce pays de voir lors d’un congrès du genre, les autorités politiques travailler avec les leaders traditionnels. Or, avec le MCU,  Sultans,  Lamida,  patriarches et autres ont fait leur déplacement pour Bangui venir soutenir l’homme qui est devenu pour eux, le bâtisseur et rassembleur des communautés autrefois déchirées par les intérêts égoïstes.

Notons qu’après cet aveu, les différentes Fédérations venues des Etats-Unis, de l’Europe, de l’Afrique et différentes provinces du pays ont fait des demandes à candidature pour prouver leur solidarité à leur unique candidat, un homme qui s’est donné depuis sa prise de fonction à la magistrature Suprême de son pays à faire du Centrafrique, une source d’eau vive où peuvent s’abreuver ses compatriotes. Aujourd’hui, certains estiment qu’il ne faut pas lire ses œuvres comme message transmis, mais comme témoignage d’un temps, et d’une histoire.

Prenant la parole après sa déclaration de candidature à la présidentielle de décembre 2020, le Chef de l’Etat Faustin Archange Touadéra après civilité protocolaire, a remercié tous les membres du MCU et les partenaires au développement qui soutiennent les actions pour le relèvement de ce pays.

Poursuivant ses propos, l’homme fort du 30 mars 2016, a présenté la situation du pays avant son élection sur tous les plans. Pour lui en effet, lorsqu’il décide d’aller aux élections, la situation du pays était alarmante que nul homme de bonne volonté ne pouvait rester indifférent. On se souvient dans ce contexte que le pays était l’enfer des populations tant les groupes armés étaient devenus les maîtres du territoire national. Les Centrafricains ne pouvaient pas circuler du nord au sud et de l’est à l’ouest. C’est dans ce contexte qu’une fois au Palais de la Renaissance, il a opté pour la politique de la main tendue ce qui a donné naissance à l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République Centrafricaine négocié à Khartoum et signé à Bangui le 6 février 2019 entre le gouvernement et les groupes armés  puisque « L’Etat avait disparu pour laisser place à l’anarchie, à des violations graves, massives et répétées des droits de l’Homme, notamment des crimes de sang, des exécutions extrajudiciaires, des arrestations illégales et séquestrations de personnes, des prises d’otage, des viols, des incendies et destructions des maisons d’habitation, des édifices publics et privés, des édifices religieux et des récoltes ; la liste est tragiquement longue.

A ma prise de fonction le 30 mars 2016, le contexte socio-politique et économique était toujours marqué par des crises récurrentes et paralysantes : présence massive des groupes armés sur l’ensemble du territoire, échec du processus de réconciliation et de désarmement, déplacement forcé des populations vers des sites de fortune appelés pudiquement « Ledger », avec pour corolaire une atmosphère d’angoisse et d’insécurité généralisée.

Les organisations humanitaires avaient dénombré plus de 800.000 réfugiés et personnes déplacées à l’intérieur du pays, pour se retrouver dans des sites précaires et des enclaves qui subissaient, malheureusement, de fréquentes attaques des groupes armés.

Certains observateurs affirmaient, non sans raison, que plus de 80% du territoire était occupé par des groupes armés. » a affirmé l’homme fort de Centrafrique

Sur le plan économique, la RCA a connu un « grand bond en arrière » depuis les années 1970. Selon les sources concordantes qui situent le Centrafrique au 175e rang sur 177, 67% de la population vit désormais sous le seuil de pauvreté, avec moins d’un dollar par jour. Forgée par le père de la nation Barthélémy Boganda et inscrite dans le préambule de la Constitution, la belle devise de la Centrafrique : «un homme en vaut un autre » Zo Kwe Zo en sango, la, langue nationale est désormais  démentie, tous les jours, par les faits. L’espérance de vie, en baisse constante, est passée en 2019 sous la barre de 40 ans, selon le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD). Le Sida y a sa part et les groupes armés leur part mais la plus grande part revient à la pauvreté. Avec un taux prévalence de 16.5% alors qu’il n’était que 2% en 1984, le pays d’Afrique centrale le plus touché par la pandémie du SIDA. En province de nos jours, plus d’un enfant sur dix meurt avant l’âge de cinq ans. Moins de la moitié des adultes sont analphabètes et le taux de scolarité est tombé. Mais avec les reformes du président Touadéra : « Sur le plan socio-économique, la rupture dans la gouvernance du pays a permis de mobiliser des ressources nécessaires qui nous ont permis, au nom du principe de continuité de l’Etat, de payer 18 mois d’arriérés de salaires soit 40 milliards 370 millions de FCFA sur les 64 milliards 885 millions que représentaient les 38 mois d’arriérés de salaires des années 1992, 1993, 2000, 2001, 2002 ainsi que le premier trimestre de l’année 2003 et de 2013.

En ce qui concerne les pensions, nous avons apuré les 9 trimestres des années 2001, 2002 et 2003 pour un montant total de 7 milliards, 986 millions 706 mille FCFA »D’un tissu industriel qui n’a jamais été fourni, il ne reste plus des flambeaux : une seule brasserie, une usine de contreplaqué et des sociétés forestières toutes étrangères qui, depuis l’assainissement du secteur en 2003, emploient 5000 travailleurs permanents et autant de temporaires, soit la moitié de l’ensemble de la main d’œuvre du secteur formel de l’économie localement appelées les entreprises citoyennes parce qu’elles seules se soumettent à la fiscalité et aux règles édictées par l’Etat.

Progressivement, le pays sort de l’ornière avec des réalisations qui parlent d’elle mêmes sans besoin d’un commentaire. Sa décision de se présenter aux élections est guidée par le souci de poursuivre l’œuvre entreprise et d’achever son projet de Société entamé le 30 mars 2019 qui cadre avec les besoins de la population centrafricaine. Pour lui en effet, dans son bilan, l’espoir est permis car, avec le bilan positif de ses 4 années au pouvoir, cela prouve que l’émergence est à notre portée pour le meilleur devenir des fils et filles du pays ainsi que pour ceux qui ont choisi de quitter leur pays pour vivre en RCA.

Pour la jeunesse du MCU, les actes posés par leur champion sont parlant comme en témoigne sa déclaration : « Ainsi, à l’ère du multilatéralisme, j’ai pris l’option de la diversification de nos relations diplomatiques pour renforcer les relations bilatérales entre la RCA et d’autres Etats, désireux de prendre leur part de solidarité internationale pour la sauvegarde des intérêts vitaux de notre pays.

Soucieux de ramener la paix et la sécurité, nous avons entrepris la reconstruction de nos forces de défense et de sécurité par des recrutements massifs de jeunes Centrafricaines et Centrafricains sur toute l’étendue du territoire national pour enfin constituer des forces véritablement républicaines, professionnelles et pluriethniques, capables de défendre et protéger notre pays.

Dans le cadre de la Réforme du Secteur de Sécurité (RSS), nous avons doté notre pays pour la première fois d’un Plan National de Défense qui donne le cap d’une mutation majeure, le passage de l’Armée de projection à une Armée de garnison.

Ainsi, nous avons créé quatre (4) zones de défense, un bataillon de parachutistes et de forces spéciales, ceci avec le soutien permanent de la Mission Militaire Européenne, EUTM-RCA.

Les FACA sont progressivement dotées de moyens nécessaires à leur montée en puissance grâce à la loi de programmation militaire pour la période 2019-2023 qui permet le recrutement de 1023 jeunes citoyens par an, soit une prévision de 5.115 jeunes soldats en cinq ans, en tenant compte de l’équilibre régional et du concept genre à hauteur de 15% d’effectif féminin.

De 2016 à ce jour, nous avons recruté et formé pour le compte des FACA, 3.838 jeunes citoyens sur l’ensemble du territoire.

Nos Forces Armées ont pu bénéficier d’un appui substantiel de la Communauté Internationale en équipements non létaux, grâce à une bonne coordination des échanges avec le Comité de sanctions des Nations Unies et ceci dans le cadre de l’appui logistique et de la dotation en équipements aux unités à déployer.

En quatre ans, nous avons formé six (6) Bataillons d’Infanterie Territoriale, un Bataillon amphibie et reconstruit l’Armée de l’Air. Sept (7) armureries dans les différentes unités ont été réhabilitées sans oublier la dotation en moyens roulants et de communication de nos Forces »

Dans sa profession de foi, ce dernier cherche à bâtir avec tous les Centrafricains, un Centrafrique fort, uni, ambitieux et solidaire : Un Centrafrique tourné vers la modernité en vue de son émergence et de sa puissance à long terme. Il a décidé d’affronter ce challenge avec tous ses concitoyens de toute ethnie, de toute religion, de toute localité du territoire national, de toute sensibilité politique et philosophique sans exception aucune « Au cours de ce quinquennat, j’ai pu parcourir toute la République Centrafricaine du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest. J’ai pu mesurer l’ampleur et la profondeur de la crise centrafricaine.

Au cours de ces missions à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, j’ai entendu les cris de douleur de mes Compatriotes. J’ai enregistré leur crainte de me voir abandonner le pays entre les mains des démagogues, des va-t’en-guerre, de ceux qui veulent conquérir ou reconquérir le pouvoir de l’Etat pour satisfaire des intérêts égoïstes.

Depuis 72 heures, des jeunes, des femmes, des leaders traditionnels, des universitaires, des partis et associations politiques, ont relayé ces appels.

Je mesure nettement la volonté du peuple qui me presse de répondre à toutes ses sollicitations.

Profondément inspiré par l’amour de la République Centrafricaine et l’intérêt du peuple centrafricain, j’accepte solennellement d’être candidat à l’élection présidentielle du 27 décembre 2020.

Je ne saurais comment vous exprimer toute la gratitude que me cause le renouvellement de votre confiance.

Je suis profondément pénétré de la gravité du devoir qui m’incombe et vous pouvez croire que je n’y faillirai pas »

Cependant, en vue de mettre en œuvre sa politique du renouveau national, pour un Centrafrique en marche vers l’émergence, il s’engage :

-A pacifier et assurer l’intégrité du territoire national en parachevant le processus DDRR, poursuivre la montée en puissance des FACA et des FSI ainsi qu’en développant une diplomatie active et diversifiée ;

-A développer les infrastructures et les systèmes sanitaires, éducatifs et hydraulique afin d’améliorer les conditions de vie des populations ainsi que leur résilience contre les pandémies telles que le COVID-19 :

-A diversifier et renforcer la capacité énergétique en créant des centrales hydroélectriques, thermiques, solaires et éoliennes en vue de faciliter l’accès des populations aux différentes sources d’énergie ;

-A poursuivre la lutte contre l’affairisme, le clanisme, le népotisme, le clientélisme,  le favoritisme et la bonne gouvernance et l’indépendance de la justice ;

-A désenclaver économiquement et numériquement le pays en développant les infrastructures de transport et les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) ;

-A rapprocher l’administration des citoyens par la politique de Décentralisation, l’implication du secteur privé,  la modernisation des Douanes pour faire de ce pays, une référence de vie sans plus tenir compte de la main de mendicité.

Notons que la particularité de ce 1er Congrès du MCU est la présence des cheffes traditionnels de toutes les sensibilités ce qui signifie que le MCU est un parti de rassemblement et d’unité des populations. C’est dans ce contexte que le président avant de clore ses propos, a affirmé que la vieille recette ayant plongé ce pays dans une situation de crise et de misère. Une nouvelle ère a donc sonné avec cette investiture du président Touadéra où il faut maintenant faire taire des querelles stériles qui ne permettent pas à ce pays de se mettre sur les rails. Il a demandé aux membres du MCU et ceux de la plateforme Bè Oko d’être des ambassadeurs de la paix et du vivre ensemble.

@Le Potentiel Centrafricain,

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