Centrafrique : Le président Touadéra exhorte son peuple à maximiser les acquis de la paix

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Bangui, le 29 oct. 21

On ne cessera jamais de le dire, la République centrafricaine autrefois havre de la paix cherche à se reconstruire avec  la politique d’apaisement mise sur pied par le Président Faustin Archange Touadéra. Lors de la célébration en différé de la Journée internationale de la paix le 27 octobre 2021 dans la capitale Bangui, le locataire du palais de la Renaissance a exhorté son peuple à épouser les valeurs républicaines.

Nul ne peut dire le contraire de nos jours malgré les multiples crises militaro-politiques que le pays de Barthélémy  Boganda a été  en un moment donné de son histoire appelé la Suisse africaine avec des valeurs républicaines qui faisaient sa fierté.

Mais comme dans ce pays des grands paradoxes, les bonnes choses ne durent pas, progressivement, la République centrafricaine a été trahie par ses propres fils qui ne comprennent que le langage des armes en lieu et place de celui des urnes qui fonde les piliers de la démocratie qui se veut gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple.

Le président Touadéra dès sa prise de pouvoir lors de son second mandat a tendu la main à tous ses compatriotes pour que la paix devienne une  réalité condition sine qua none pour la relance économique du pays.

Cette politique n’est pas restée lettre morte car, on se souvient qu’en 2019, les Centrafricains furent embarqués dans un avion en direction de Khartoum pour négocier une paix au bout du souffle. Un Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République Centrafricaine (APPR-RCA), une victoire pour la résilience centrafricaine.

Malheureusement, avec l’invalidation de la candidature du président du KNK François Bozizé pour la course à la présidentielle du 27 décembre 2020, ce dernier avec la création de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) a encore replongé le pays dans la merde.

Le président Touadéra est dans une logique de réparer ces erreurs en exhortant son peuple à la paix car, point d’investissement sans paix et point de paix sans développement. Le président de la République cherche alors à construire une nouvelle République sur la base de la paix et du dialogue : « Aujourd’hui, la célébration en différé de cette journée internationale de cessez-le-feu ou de la paix, m’offre l’agréable occasion de renouveler mon ferme engagement à construire, par le dialogue, une nouvelle République Centrafricaine pacifique, unie, solidaire, ouverte au monde et prospère. », a –t-il promis à son peuple.

On sait tous qu’après plusieurs décennies faites de coups d’Etat, de mutineries, de rébellions, sur fond de culture de la violence, de la haine, de la méchanceté, la République centrafricaine  a été plongée dans un chaos indescriptible qui, non seulement a provoqué des crises économiques et sociales sans précédent, mais aussi a conduit à l’émergence d’une multitude de groupes rebelles souvent à la solde de ceux qui veulent maintenir indéfiniment notre pays dans la pauvreté.  Mais comment détruire alors que le monde cherche à atteindre les ODD ? Telle l’inquiétude du président de la République Faustin Archange Touadéra.

On se souvient que depuis la création de la Coalition Séléka en décembre 2012 et l’émergence des groupes d’autodéfense  sous le nom des Anti-Balaka, le tableau panoramique a été marqué par les incendies des maisons et des villages entiers, des assassinats de masse, des exécutions sommaires et extrajudiciaires, des viols et voles en main armée, bref tout est sombre et triste.

Toutes ces épreuves que notre pays a connues nous ont permis de prendre la mesure de l’importance de la paix pour une vie en communauté, ainsi que sa place dans le processus du développement socio-économique national comme l’a si bien souligné le Chef de l’Etat lors de la célébration  en différée de cette journée internationale.

Et comme les jeunes étaient des acteurs et victimes de cette crise, le chef de l’Etat a trouvé bon de s’adresser à cette classe qui doit prendre conscience de l’avenir de la nation : « J’invite les jeunes centrafricains à abandonner ces pratiques qui, non seulement détruisent leur vie, mais compromettent fondamentalement notre vie en société, étant donné qu’elles remettent en cause la cohésion sociale et le vivre-ensemble »

La République centrafricaine est dans une pente qui donne espoir avec le cessez-le-feu décrété par la président de la République afin de donner la chance à la paix condition sine qua non pour le développement du pays.

 

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