Centrafrique : Le président Touadéra en plein chantier des infrastructures routières

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Bangui, le 06 novembre 20

On se souvient qu’à l’époque de Bokassa dont le degré du patriotisme donnait espoir à la République centrafricaine de sortir du sous-développement  faisait la fierté de toute la nation pour le développement des infrastructures du pays répondait aux besoins de la nation. Depuis cette époque, tout est tombé dans la déconfiture.  L’arrivée au pouvoir du président Touadéra donne une nouvelle vision de cette politique basée sur le développement infrastructurel dont l’axe Bangui M’Poko est une illustration dont les travaux de réhabilitation débuteront le 15 novembre prochain par une société chinoise sous financement du Fonds Saoudien.
Avec le président Touadéra, le pays se met progressivement sur les rails du développement et les réalisations parlent d’elles-mêmes et du projet à long terme. Pourquoi ne pas lui faire confiance pour un nouveau mandat afin qu’il achève ce qu’il a si bien commencé depuis près cinq ans. On sait tous que l’axe aéroport  est la vitrine du pays. Or, depuis une bonne décennie, cette route était pratiquement impraticable. Avec la politique sociale incarnée par la gouvernance Touadéra, progressivement, le pays sort de l’ornière et entre dans le concert des grandes nations modernes ce qui a manqué depuis la chute de Jean-Bedel Bokassa.
Qui peut de nos jours oublier ce qui s’est passé durant la dernière crise politico-militaire avant l’avènement Touadéra ? Le contexte socio-politique et économique était toujours marqué par des crises récurrentes et paralysantes : présence massive des groupes armés sur l’ensemble du territoire, échec du processus de réconciliation et de désarmement, déplacement forcé des populations vers des sites de fortune appelés pudiquement « Ledger », avec pour corolaire une atmosphère d’angoisse et d’insécurité généralisée.
Les organisations humanitaires avaient dénombré plus de 800.000 réfugiés et personnes déplacées à l’intérieur du pays, pour se retrouver dans des sites précaires et des enclaves qui subissaient, malheureusement, de fréquentes attaques des groupes armés.
Certains observateurs affirmaient, non sans raison, que plus de 80% du territoire était occupé par des groupes armés.
Sur le plan économique et de la gouvernance publique, nous avons constaté, médusés, la destruction du tissu économique, la prédation et le pillage des ressources minières et fauniques du pays, les détournements des biens publics et la prévarication, crimes qui ont d’ailleurs défrayé la chronique.
Le taux du PIB était de – 36%. Tous les indicateurs étaient au rouge.
Le règne des groupes armés qui se sont emparées du pouvoir de l’Etat a entraîné, entre autres, la fragilité et la désorganisation du pouvoir judiciaire avec comme corollaire l’impunité et le recours à la justice privée.
Sur le plan social, nous avons hérité de la dégradation de toutes les infrastructures sociales, notamment les écoles, les lycées, les établissements d’enseignement supérieur et les hôpitaux.
Aussi, les nombreuses années d’arriérés de salaires, de bourses, de pensions, de dettes intérieures et de coton ont entraîné la détérioration des termes de l’échange des fonctionnaires et paysans, condamnant ainsi le peuple centrafricain à vivre dans des conditions les plus inhumaines.
La cohésion sociale, le vivre ensemble et l’unité qui sont le socle de notre Nation ont été durement ébranlés, la crise ayant pris un relent de conflit communautaire.
L’Armée Nationale, symbole de notre souveraineté, était tombée en déconfiture et croupissait sous l’embargo décidé par le Conseil de Sécurité de l’ONU, laissant ainsi le peuple sans défense.
Le 30 mars 2016, le pays ne disposait d’aucun groupe de combat, d’aucun bataillon, d’aucune poudrière ni d’infrastructures de formation et d’encadrement de l’Armée.
Sur le plan sécuritaire, les groupes armés avaient transformé des régions entières du pays en des zones de non-droit et soumis des innocentes populations à des souffrances indicibles.
Les sièges des Cours et Tribunaux, les Brigades de Gendarmerie, des Douanes, des Eaux et Forêts, les Commissariats de Police et les bâtiments administratifs étaient tenus par des éléments des groupes armés.
Aujourd’hui, le peuple centrafricain voudrait tourner cette sombre page de l’histoire marquée par les coups d’Etat et mutinerie à répétition. Les agissements des semeurs des troubles ne prennent pas en compte l’importance de la paix dans un pays comme le nôtre. Il faut une sensibilisation sur le patriotisme des uns et des autres pour quitter ce cercle vicieux.

@Bienvenu ANDALLA, 

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