Bangui, le 24 oct. 19
Les dernières pluies qui se sont abattues sur Bangui et ses environs ont occasionné d »énormes dégâts dans certaines agglomérations telles que HUSACA, Mpoko Bac, Maya Maya et Port Pétrolier. Il s’agit d’une catastrophe naturelle qui nécessite un élan de solidarité.
Le spectacle dans les agglomérations précitées est hallucinant: des maisons entièrement sous l’eau ou écroulées, des biens matériels détruits ou perdus, des personnes sans abri. Quelques organisations non gouvernementales comme REMOD et la Croix- Rouge Centrafricaine apportent déjà aux sinistrés de petites aides d’urgence.
Pour témoigner leur compassion à ces compatriotes durement éprouvés et s’imprégner de l’ampleur des dégâts, le Premier Ministre Firmin NGREBADA et quelques Membres de son Gouvernement se sont rendus sur les lieux en début d’après-midi du 23 octobre. Pour lui, le Gouvernement est dans son rôle: Celui d’être auprès des populations sinistrées et susciter ainsi un élan de solidarité en leur faveur.
Mais déjà la veille, Gina Lawson Rosalem, Ministre de l’Urbanisme, de la Ville et de l’Habitat a effectué un déplacement sur les lieux et a déploré l’occupation de cette parcelle déclarée zone marécageuse. Il faut également décrier ce déficit d’anticipation sur des événements malheureux comme les catastrophes qu’on peut mettre sur le compte du Gouvernement. Dans le cas d’espèce, il n’ y a pas de plan d’urbanisme ou de plan d’aménagement de la ville. Ce qui donne lieu a des occupations anarchiques des terrains ou parfois des zones interdites avec la complicité des services de cadastre.
Selon certaines explications sur les lieux, ces inondations dues à la crue de l’Oubangui et de la rivière Mpoko surviennent tous les dix ans. La dernière catastrophe remonte à 2009 à en croire certains habitants.
Avant de se retirer, Firmin NGREBADA a annoncé la tenue d’une réunion de travail dès le lendemain pour évaluer les besoins et définir les interventions d’urgence. Le plus urgent, c’est de trouver des abris pour les familles qui sont dépourvues de tout.
@Hervé BINAH,