Centrafrique : Ceux qui ne veulent pas de la tenue du dialogue ont un agenda caché de faire perdurer la crise

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Bangui, le 18 déc. 21

Le dialogue politique est en suspens et la date pour sa tenue n’est pas encore connue et on perd déjà de vue sur cet évènement. Cela n’avait pas empêché le Comité préparatoire de ce dialogue de connaître des avancées significatives à travers les contacts avec les parties prenantes. C’est dire combien,  dans un souci d’apaisement  du climat sociopolitique, ce dialogue est une nécessité pour le Centrafrique où les démons des violences politiques ne dorment jamais que d’un œil.

 Les enjeux sont énormes en termes de renforcement de la démocratie et d’apaisement du climat sociopolitique en Centrafrique. Ceci contribuerait à donner plus de chances et de contenu à la réconciliation nationale que le président Touadéra appelle de tous ses vœux. Cela est d’autant plus nécessaire que malgré la relative accalmie sur le plan politique, même si les leaders de la COD20 et ceux de la CPC ne veulent pas coopérer, la RCA reste encore profondément balafrée par les crises multiples crises dont certaines plaies peinent encore à se cicatriser.

Et quoi de mieux pour tourner définitivement la page que le nécessaire consensus politique autour des questions qui fâchent, pour une préservation de la paix sociale ? C’est dire si en attendant de voir si les fruits de ce dialogue politique tiendront la promesse des fleurs de l’apaisement du climat sociopolitique, on peut affirmer que la RCA est sur le bon chemin.  

Reste à espérer que le consensus prévaudra jusqu’au bout…

Bien au contraire, cela pourrait renforcer la confiance entre acteurs de la classe politique, dans la perspective de la stabilité du pays. C’est pourquoi il faut souhaiter que ce dialogue républicain aboutisse à des conclusions et des recommandations fortes, qui puissent permettre à la RCA de se réconcilier avec elle-même. C’est le seul combat qui vaille la peine d’être mené ; tant le  pays revient de loin. Mais la force du dialogue républicain ne pourra véritablement opérer en Centrafrique que si les acteurs politiques font preuve d’engagement sans réserve et de sincérité dans les contributions aux débats.

C’est à ce prix qu’ils pourront se donner les meilleures chances d’un dialogue fructueux  dans la perspective de la réconciliation nationale vers laquelle le Centrafrique s’achemine à grand pas avec les efforts engagés par le président Touadéra. Pourvu donc que la montagne n’accouche pas d’une souris. Car, c’est la RCA tout entière qui gagnerait à tourner résolument le dos aux violences politiques qui ont fait tant de mal au pays, pour résoudre les questions essentielles dans un cadre républicain et civilisé.

A commencer par le président Touadéra qui a besoin de paix et de sérénité pour conduire à bien son second mandat engagé dans un climat de main-tendue. Reste maintenant à espérer que le consensus prévaudra jusqu’au bout ou, à tout le moins, que les acteurs politiques de la majorité et de l’opposition parviendront à s’accorder sur l’essentiel, dans l’intérêt du peuple centrafricain. C’est l’attente de tous les Centrafricains qui doit se solder sur la route de la réconciliation nationale pouvant permettre au pays de prendre un nouveau départ. Il y va de l’intérêt du pays. Le monde évolue et les politiques doivent aussi tourner la page à la vielle recette de traitrise pour la construction du patrimoine commun.

@François NGBADOUROU

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