Centrafrique : Le peuple s’oppose à la signature d’un autre accord de partage de gâteau au prochain dialogue

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Bangui, le 10 aout 21

Les Centrafricains se préparent pour assister à un énième dialogue républicain qui va se tenir dans les mois à venir. Ce dialogue voulu par le Président Faustin-Archange Touadéra avec toutes les couches sociales et non avec les groupes armés, permettra à la RCA de continuer son élan de stabilité, gage de développement du pays.

Bien que certaines entités, notamment l’opposition démocratique qui refuse d’y participer mais vient d’accepter leur présence dans le comité d’organisation, les Centrafricains estiment que cette rencontre va décrisper certains points de divergence politique afin que la paix règne dans le pays. Oui au dialogue en Centrafrique ! C’est le vœu de tous.

Mais, ce que les Centrafricains s’y opposent catégoriquement, est la signature d’un autre accord quelconque qui sera au profit des signataires et non au profit du peuple Centrafricain.  Autrement dit, les Centrafricaines ne veulent plus d’un dialogue qui sera l’opportunité de partage de gâteau, de récompense ou de l’impunité à l’endroit de ceux qui doivent répondre de leurs actes à la justice.

Le rendez-vous de débat attendu par tous les Centrafricains sera celui de mettre en évidence les raisons du mal vécu dans le pays. Donc, ça ne sera pas l’occasion de faire les yeux doux à qui que ce soit et de discuter des choses avec complaisance. Ce sera une entrevue de vérité et d’établir les responsabilités sans ambages et en toute objectivité. Ceci dit, les participants à ladite rencontre attendue d’inscrire dans leurs têtes que le cadeau ne leur sera fait. « Il faut que les responsabilités soient établies pour que les auteurs répondent de leurs actes devant la justice. Le pardon et la réconciliation sont possibles dès que la justice passe au premier plan », A déclaré une habitante du quartier Fatima tout en soulignant que quand tous les acteurs auront le courage de faire leur mea culpa devant les victimes et toute la nation, c’est à ce moment que la véritable paix s’installera définitivement dans le pays.

Les Centrafricains ont beaucoup souffert dans leurs chairs. Le pays a trop reculé et il est temps que les désordres orchestrés par les assoiffés du pouvoir s’arrêtent définitivement. Au moment où les autorités du pays augmentent le « volume », de la machine judiciaire et l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire national, il faut que l’histoire d’arrangement politique, de partage du gâteau cesse pour aient le cœur tranquille.

@Louis Goénda,

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