Bangui, le 24 octobre 20
La situation sécuritaire dans la ville de Bangui et ses environs devient de plus en plus inquiétante suite aux agitations de trouble dont font preuve l’ancien président François Bozizé et ses acolytes du parti Kwa Na Kwa (KNK). Ce général d’opérette qui a pris ses jambes au coup devant les civils en 2013, humiliant ainsi l’armée de son pays tout en livrant les centrafricains aux mains des sanguinaires, rêve de revenir à la tête du pays. Pour quel dessein ?
A en croire les informations de source digne de foi, les directeurs de publication qui ne cessent de dénoncer les manigances de Bozizé et ses bandits balaka, sont visés. Autrement dit, la tête de ces journalistes sont mises à prix et ils sont recherchés partout où ils exercent leurs activités. Ces défenseurs de la voix des sans voix font, l’objet des menaces téléphoniques et intimidations par voie interposée.
Ce qui est plus comminatoire est que, le Chef d’Etat-major des Armées le Général de Division Zéphirin MAMADOU, les directeurs généraux de la police et celui de la gendarmerie, respectivement, Bienvenu ZOKOUE et Landry DEPOT, le directeur de la CNS Joachim DANIKOUMANDJI, le directeur de l’OCRB, Armel BARABA, sans oublier le directeur de la sécurité présidentielle Alfred Service, sont dans le lot des ceux qui doivent être liquidés par les proches de Bozizé qui sont mobilisés pour accomplir leur projet ébranlant contre le régime de Bangui.
Dans leur plan machiavélique que prépare François Bozizé et ses proches du KNK, il est important d’éliminer ces officiers militaires avant que Touadéra soit atteint physiquement avant les élections attendues. « Les journalistes qui défendent le pays et les Officiers militaires de haut rang, font obstacle à notre projet de coup d’Etat contre le régime en place. Ils dénoncent nos plans et nos stratégies qui sont décelées quotidiennement à travers nos miliciens armés qui sont arrêtés. Donc, il faut les abattre pour que nous ramenions Bozizé au pouvoir à tout prix. », A témoigné un antibalaka que notre Rédaction a rencontré dans les environs de PK12 à la sortie nord de Bangui.
Bozizé a-t-il oublié que c’est à cause de sa mauvaise politique que la RCA a traversé des moments sombres de son histoire ? Pourquoi avoir une mémoire si courte? Comment comprendre qu’au moment où les Centrafricains ont encore les cœurs saignés, lui François Bozizé et ses « tu me connais » de KNK veulent déstabiliser le régime démocratique élu de Touadéra ? Le peuple centrafricain n’est pas dupe et Bozizé et ses caciques du KNK sont tenus à l’œil avec ce qu’ils préparent depuis Bossangoa, Kaga-Bandoro (l’accord avec Alkatim du MPC) et l’attaque de la résidence présidentielle à partir du quartier Bellevue derrière la colline de Bas-Oubangui. Le silence n’est pas lâcheté.
@Hervé BINAH,
