Bangui, le 04 sept.-20
La République Centrafricaine souffre depuis plusieurs années de la démagogie des politiques, manifestée par leurs projets de société qui sont le plus souvent irréalistes. Or, ces projets de société promettent la transformation du pays en un paradis terrestre au peuple centrafricain en un simple coup de baguette magique.
Hélas, des années passent, mais le peuple vit, le contraire, aux enfers, conséquences de ces projets de société démagogiques. C’est pourquoi aujourd’hui, le peuple centrafricain a su comprendre que la duplicité de ces hommes politiques en perte de vitesse, réunis au sein de l’opposition, qui ne cessent de saper les esprits de la population par ces fameux projets de société qu’ils brandissent seulement à l’approche des élections. C’est ce qui justifie la démission en cascade des militants d’un parti vers un autre dans le pays dans le seul intérêt matérialiste et non citoyen.
En effet, un projet de société par sa définition est une vision cohérente, d’ensemble ou partielle, de l’organisation et du fonctionnement de la société qu’un parti politique met en œuvre pour le développement ou l’apport dans l’avenir de son pays. Soutenu par des valeurs morales et éthiques, un projet de société formule des principes et donne des orientations générales sous forme d’un programme politique.
Le projet de société se veut alternatif à un modèle de société ou un projet de reconstruction après un désastre ou une guerre. Le Cas de la RCA devrait s’inspirer sur les réalités de l’heure marquées par une pauvreté et le chômage des jeunes sans toutefois négliger la situation désastreuse de nos provinces où les populations sont exposées à la mendicité à cause des actes barbares commis par les groupes armés.
Cependant, des actes concrets ne peuvent être appréciés que par une minorité dont son initiateur, espère par ses actions faire en sorte qu’à terme, satisfaire les besoins vitaux et essentiels des populations.
Aujourd’hui, le peuple centrafricain a besoin de stricte application de la philosophie du feu président fondateur Barthélémy Boganda (Éduquer, Nourrir, Soigner, Vêtir, Loger) par des actes concrets. Certains centrafricains se sont rendus à l’évidence que beaucoup de partis politiques ne sont pas prêts pour réaliser des actes concrets au profit du peuple centrafricain. Car, pour beaucoup de leaders des partis politiques de l’opposition, c’est le pouvoir, rien que le pouvoir qui les intéresse et tant pis pour le peuple centrafricain. C’est ainsi que beaucoup de leurs militants démissionnent pour rejoindre d’autres partis surtout la majorité présidentielle, à même d’améliorer les conditions de vie du peuple centrafricain.
Par ailleurs, que nos hommes politiques comprennent désormais que le peuple qui est immunisé contre la démagogie politicienne, en perte de vitesse, a tiré les leçons de leurs projets de société égoïstes et personnels. Et le peuple a décidé de prendre son destin en mains. Car, il va jauger chaque acte concret que les politiques réalisent dans le pays avant de décider.
Normalement, le projet de société d’un parti politique doit poursuivre son petit bonhomme de chemin après les élections, même si le parti a été battu lors des élections précédentes. Mais ce n’est pas le cas en Centrafrique. Or, les hommes politiques qui ont perdu les élections dans le pays, rangent tranquillement leurs projets de société démagogiques dans leurs armoires pour les faire ressortir à l’approche de ces élections pour saper la mémoire des Centrafricains afin d’obtenir leurs voies.
@Bienvenu ANDALLA,
