Bangui, le 15 févr. 21
Des leaders, des hommes politiques, ils sont d’une panoplie en Centrafrique, une véritable batterie destruction du pays ? Que veulent-ils au juste ? En quoi ils sont utiles pour leurs compatriotes sacrifiés par leur goût égoïste de prendre le pouvoir pour le pouvoir? Après plusieurs cas de déception, le citoyen lambda est indifférent au discours des politiques démagogiques qui ont été la cause du vote sanction.
Ce qui transparait a priori dans les propos fallacieux et les actes de ceux qui sont engagés comme leaders voire « dealers », et qui affichent des ambitions politiques, malheureusement, n’arrivent presque jamais à change le cours de l’histoire du pays dans le bon sens, car, l’idée avant tout est la course au pouvoir, rien que pour leur le plaisir de l’avoir pour leurs intérêts égoïstes sans aucune préparation politique.
Il s’en suit que c’est la manière accidentelle ou fortuite que ces leaders politiques s’émeuvent pour le sort des populations qu’ils sont censés représenter ou gérer. C’est lorsque le pouvoir leur échappe comme le cas de François Bozizé, qu’ils se souviennent de ce qu’ils n’ont jamais voulu faire durant leur règne. A qui la faute ?
Partant de ce constat qui est pour le moins éloquent, on peut se rendre compte et saisir la nature assez bizarre du parcours de la plupart des dirigeants centrafricains, précisément les opposants à un régime qui terminent généralement leur course à l’étranger, en prison, comme s’ils avaient été programmés pour ne jamais bénéficier d’une retraite politique normal dans leur propre pays.
En dehors, des anciens présidents comme Dacko et Kolingba qui sont revenus au pays après avoir été au pouvoir, les autres Chefs d’Etat centrafricains, principalement Bozizé le putschiste qui est transformé en véritable pigeon fuyard, allant de village en village à la recherche d’un lieu où il pourrait se donner un repos et d’éviter la prison ne pouvait plus bénéficier de la clémence de la France.
En pour cause, il n’a jamais compris que lorsqu’on est au pouvoir, il faut travailler pour le bien-être du peuple, qui vous le rend selon que vous l’avez traité. Et comme nos opposants politiques qui sont nos profiteurs de situations font preuve de sabotage et de délinquance politique, ils n’attendent pas qu’on leur demande des comptes un jour, avant de prendre la poudre d’escampette ou de se retrouver en prison.
Dans le fonds, il se pose un problème de pratique de la politique où, disons-le, de mauvaise gestion de leur parti qui provoque de manière irréparable une sorte de rupture entre les militants et les leaders « dealers » de leurs partis politiques. A telle enseigne que les rapports entre les deux pôles sont essentiellement fondés sur le « divorce ».
Résultat : ces relations voire comportements machiavéliques ne donnent que des crises comme nous constatons en ce moment. En tout cas, jusque-là, les opposants politiques ont toujours préféré leur ventre pour ne pas dire brillé dans la politique politicienne. La question de lutte contre la pauvreté, l’insécurité et l’amélioration de conditions de vie des populations apparaissent dans ce cas comme un simple tremplin, un bluff éternel qui ne convainc personne : « Ne comptez pas sur moi pour résoudre vos multiples doléances en tant que leaders d’opposition », Nous a indiqué un membre de la COD-20. Et là-dessus, on peut même vous dire que les populations ne croient plus aux hommes politiques, du moins ces opposants qui se battent rien que pour leurs propres intérêts. Et sur ce, il ne faudra pas leur en vouloir, dès lors que ces derniers temps, les opposants chantent, dansent, applaudissent à l’honneur de la souffrance du peuple centrafricain face aux actes terroristes de la CPC.
Nous interpellons la conscience des uns et des autres dans le but de savoir s’il y en a des opposants politiques qui sont mus le souci de pratiquer la vraie politique ou celle qui est hautement politicienne : « Le problème centrafricain est celui du manque de patriotisme. Car, dans un pays qui se respecte et où les hommes politiques sont déterminés à animer la scène politique, leurs actions doivent aboutir sur le social. Malheureusement, dans ce pays, c’est le contraire que l’on constate. Les politiques brillent pas des promesses fallacieuses qui n’arrangent pas la vie des populations », a lancé un observateur de la vie politique centrafricaine.
C’est là que nous nous posons des questions sur les politiciens centrafricains. Nous nous demandons s’ils en sont dignes pour ne pas exagérer et dire s’ils ne sont pas simplement des traitres, des disciples du diable ou simplement des aventuriers qui, mus par des sensations rares, cherchent à satisfaire des pulsions néfastes qui les agissent de l’intérieur. Dommage pour ces politicards et profiteurs de situations le peuple centrafricain n’est plus dupe.
@Bienvenu ANDALLA,