Centrafrique : Le ministre Amit Idriss indexé dans une affaire de détournement à grande échelle

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Bangui, le 06 aout 21

Il y’a une urgence à régler très rapidement au niveau du Ministère des Eaux et Forêts si les autorités du pays ne régissent pas à temps. Le ministre Amit Idriss et certains cadres dudit Département sont pointés du doigt pour des affaires de corruption, de détournements des recettes, de certificats de délivrance, et  de bradage des terrains de la réserve spéciale de Bas-Oubangui. Le ministre et l’un de ses proches parents voire des hauts cadres de l’administration sont accusés d’avoir fait bénéficier leurs proches de lots de terrains forestiers.

Au moment où nous mettons cet article sous presse, l’Assemblée Nationale à travers la Commission des ressources naturelles passe à l’audition de certains fonctionnaires dudit Ministère et les cœurs tremblent en ce moment. Selon les informations recoupées suite à nos enquêtes. Au menu de l’enquête parlementaire visant le Ministre des Eaux, Forêts, Chasse et Pêche, la Société forestière ROUGIER aurait versé aux émissaires du ministre Amit Idriss, la somme de 48.000.000 FCFA pour obtenir la main levée sur des grumes interceptés alors qu’elles étaient en train de sortir illégalement du territoire centrafricain.

Or, il était fait interdiction à ladite société de sortir ses grumes suite à un contentieux ayant débouché à l’interruption de ses activités et au retour au domaine public de son permis. Entre temps, la somme de 30.000.000 FCFA aurait été prélevée sur un montant de 300.000.000 FCFA destinés à installer des ouvrages d’eau de forage dans l’Ouham que le Ministre aurait empoché.

Plus gravissime, le ministre et ses complices auraient détournés la somme de 15.000.000 FCFA versés par la société SYMFOCAM en vue du financement de la lutte anti Braconnage dans la zone périphérique des Aires protégées de Dzanga-Sangha (Vers Bayanga dans la Sangha-Mbaéré). En tout cas, les actes sont flagrants à tel enseigne qu’on nous signale que les recettes provenant des amendes infligées aux trafiquants illégaux de bois par une équipe d’agents forestiers, seraient directement décaissé au Ministre à son domicile.

Certains cadres du Ministère auditionnés, indiquent également que depuis plus d’un an, les véhicules de bois saisis ne sont plus conduits au Ministère pour des nécessités. C’est-à-dire, les transactions de fraudes sur les grumiers sont faites sur le terrain sous l’œil vigilant d’un cousin du Ministre surnommé « ministre délégué ».

C’est des grincements des dents que nous enregistrons en ce moment au sein du Ministère où les éléments des Eaux et Forêts qui ne rapportent pas gros au Ministre, sont automatiquement remplacés de leur poste respectif sur le terrain. «  Les recettes des certificats d’origine délivrés en vue de l’exportation des bois seraient elles aussi directement reversées au Ministre.  Il est également fait mention de quatre véhicules de projets qui seraient confisqués par le Ministre et expédiés à Ndélé », A indiqué une source à lepotentielcentrafricain.com tout en signalons que les cadres du Ministère souhaiteraient que l’audition par les Députés soit étendue aux responsables de projets qui seraient également très visés par l’élan prédateurs du Ministre et confrontés aux affres de ses caprices très contreproductives.

D’autres faits pourraient s’y ajouter, il y a l’affaire de bradage des terrains de la réserve spéciale de Bas-oubangui. Cette zone protégée sur la colline de Bas-oubangui est en train d’être vendue par parcelle à des particuliers, alors que cela est contraire aux textes qui régissent la protection de la faune en RCA. Plusieurs cadres dudit Ministère voire tous les banguissois ont protesté contre ce qu’ils qualifient de «destruction de la nature» dont profiteraient le ministre Amit Idriss et ses complices.

Selon les déclarations d’une source contactée par notre Rédaction, une personnalité aurait bénéficié grâce à la corruption d’une parcelle de terrain sur la colline au niveau de cette zone protégée où il décide de construire une villa. Selon des informations parvenues à l’Assemblée Nationale et à la Haute Autorité chargée de la bonne gouvernance (HABG), le nombre de terrains cédés dans le cadre de ces affaires de népotisme et de corruption, s’est multiplié ces derniers temps.

En tout cas, c’est la panique et insomnie au sommet du Ministère des Eaux et Forêts Chasse et Pêche. L’audition des Cadres dudit ministère se poursuit depuis quelques jours à l’Assemblée Nationale. De nombreux faits de mauvaise gouvernance et de prédations sont dévoilés et décryptés. Les exploitants forestiers de leur part disent être en règles avec la loi en vigueur en s’acquittant régulièrement de leurs redevances. Ils accusent les autorités en charge des Eaux et Forêts de faire une mauvaise redistribution pour financer le reboisement dans le pays.

Selon des informations plusieurs centaines de millions de Francs Cfa sont versées chaque année par les sociétés forestières à l’Etat centrafricain. Ces fonds représentent les taxes forestières et sont logés dans un compte spécial. La gestion des fonds forestiers et autres taxes auraient fait l’objet de partage entre les amis. Diantre !

Selon les dernières informations informées, la Commission chargée des ressources naturelles de l’Assemblée Nationale, a entendu plusieurs cadres dudit Ministère et au finish, le ministre Amit Idriss a été conduit à l’Inspection Générale d’Etat (IGE) pour des conduites à tenir. Plusieurs rapports de la HABG, de l’IGE sont déposés sur la table du président Touadéra, celle du président de l’Assemblée Nationale et à la Primature. Le Parquet est également saisi et les arrestations sont attendues dans les heures qui suivent. A suivre

@Pierre Dalingombé,

 

1 COMMENTAIRE

  1. Le Centrafrique est incontestablement en guerre contre les médiocres et pédophiles barbouzes français et leurs analphabètes esclaves, les terroristes de cpc, l’heure n’est pas au détournement de deniers publics, svp. Mobilisons et gérons convenablement les finances du pays pour soutenir nos brillants FACA et leurs alliés russes et rwandais.

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