CENTRAFRIQUE : LE FMI SALUE LES EFFORTS DU GOUVERNEMENT DANS LE CADRE DE LA GESTION DES FONDS ALLOUES A LA LUTTE CONTRE LA COVID-19

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Bangui, le 18 oct. 20

Même si le monde n’est  fait que des ingrats et manque de reconnaissance pour les bienfaits des uns et des autres, il faut néanmoins reconnaître qu’il y a un temps pour chaque chose. Le gouvernement centrafricain depuis la déclaration de cette pandémie en République centrafricaine par le ministère de la Santé publique et son partenaire, plus actions sont menées pour lutter contre cet ennemi commun. Les dons ont été octroyés et de nos jours le FMI est satisfait de la gestion. Et pour preuve ?

Selon une source digne de foi, une réunion virtuelle du Fonds Monétaire International (FMI) a eu lieu en présence de sa Directrice générale Kristalina Georgieva, le vendredi 9 octobre 2020, en vue de débattre sur des questions liées à l’impact de la Covid-19 en Afrique. A l’issue de cette importante réunion, le FMI a salué les efforts déployés par le gouvernement centrafricain en termes de gestion efficace et efficiente des fonds alloués dans le cadre de la lutte contre le coronavirus.

On se souvient comme dit souvent un adage connu de tous : « un prophète n’est pas accepté dans sa famille », c’est dans ce contexte que malgré les efforts du gouvernement centrafricain, les opposants du régime, ont toujours pensé que négativer la politique du régime en place dans la gestion des fonds est une solution salutaire. Malheureusement, l’extérieur est conscient que le pays vient de loin et les efforts sont faits pour que les populations vivent dans les conditions favorables. C’est dans ce sens que dans la politique de « Rupture » prôné par le président Touadéra, la gestion des fonds liés à la Covid-19, a respecté l’intention du donateur.

La RCA étant dans le monde, la solidarité devrait donc animer tous les Etats dans la lutte contre cet ennemi commun. Pour prouver son soutien aux pays qui se respectent et qui respectent les vies humaines, le FMI n’a pas trainé les pas à répondre aux sollicitations des populations centrafricaines face  à la crise du coronavirus, en apportant son soutien d’envergure, « pour aider les pays à préserver la vie et les moyens de subsistance des populations, en particulier, les plus vulnérables ». La République centrafricaine a également reçu un appui financier des institutions de Brettons Wood à l’instar de certains pays du continent africain.

On se souvient que le président de la République, chef de l’Etat, Pr Faustin Archange Touadéra  afin de mieux gérer les ressources octroyées  a mis en place un comité chargé du suivi de la gestion des ressources mobilisées pour la mise en œuvre du plan national de lutte contre la covid-19. Ce comité, piloté par le ministre des finances et du budget Henri-Marie Dondra, de concert avec son homologue de la santé publique et de la population, Dr Pierre Somsé a œuvré pour une gestion saine des ressources mobilisées en mettant en place un « mécanisme de gouvernance remarquable », a apprécié le FMI.

Nonobstant le fait que l’aide apportée est en deçà des attentes, car les besoins du continent pour lutter contre cette pandémie sont estimés à 1200 milliards de dollars d’ici à 2023. Concernant la RCA, le gouvernement travaille sous pression des indicateurs macroéconomiques afin d’éviter le pire. Les prévisions du FMI et de la Banque mondiale indiquent que « les ménages pourraient connaître jusqu’à 12% de baisse de leurs revenus » et déplorent d’ors et déjà que « jusqu’à 43 millions de personnes supplémentaires pourraient tomber dans l’extrême pauvreté ».

On sait tous avec René Dumont que l’Afrique est malade d’elle-même. Voilà pourquoi, les multiples dons alloués pour le bien-être des populations prennent souvent des directions inconnues par les ayants-droits. Car, en Afrique, disposer d’une ressource est une chose, mais la gérer pour le bien des toutes les couches sociales en est une autre. Raison pour laquelle, le Burkina Faso, la Gambie, et la République Centrafricaine ont reçu les lettres de noblesse de la part du FMI en matière de mécanisme de gouvernance qui s’est avéré efficace.

Pour prouver sa mission de contrôle dans la gestion des fonds,  Une équipe du Fonds monétaire international (FMI) dirigée par Édouard Martin a effectué une mission  du 28 septembre au 9 octobre 2020 pour mener des discussions dans le cadre de la première et deuxième revues du programme de réformes économiques de la République centrafricaine soutenu par la facilité élargie de crédit. À l’issue de cette mission, M. Martin a fait la déclaration suivante :

« L’équipe du FMI se félicite des progrès accomplis par les autorités dans la lutte contre la pandémie de la Covid-19. Si plus de 4,800 cas et 60 décès ont été recensés depuis que le premier cas a été confirmé en mars dernier, le nombre de nouveaux cas et celui des décès semblent avoir fortement diminué au cours des derniers mois. Nous espérons que cette amélioration s’avère durable. Il convient cependant de rester vigilant, de continuer à appliquer les gestes barrières et d’être prêt à mettre en œuvre des mesures additionnelles, le cas échéant. Dans ce contexte, et alors que la situation sécuritaire demeure tendue, la mission salue aussi les progrès accomplis dans la préparation des élections présidentielle et législatives de décembre prochain »

Durant cette réunion, les délégués du FMI ont souligné le fait que « la pandémie et les mesures visant à minimiser son impact sanitaire, combinées à la baisse de la demande extérieure, se sont traduites par un net ralentissement de l’activité économique au premier semestre. Les secteurs les plus affectés ont été les transports, le tourisme, l’hôtellerie, et le secteur minier. Si un début de reprise semble s’amorcer, l’activité économique devrait stagner en 2020 avant de croitre d’environ 3½ pour cent en 2021. L’inflation a augmenté sensiblement au premier semestre du fait principalement de la hausse des prix des produits alimentaires, suite à la fermeture temporaire de la frontière avec le Cameroun. La correction à la baisse de ces prix enregistrée depuis juillet devrait se poursuivre, ce qui permettrait à l’inflation de rester en deçà de 3 pour cent tant en 2020 qu’en 2021.

Dû en grande partie à la pandémie, les autorités centrafricaines n’ont pu atteindre tous les objectifs qu’elles s’étaient fixés dans le cadre du programme soutenu par la Facilité élargie de crédit (FEC). La plupart de critères de réalisation quantitatifs n’ont ainsi pu être atteints et des retards importants ont été enregistrés dans la mise en œuvre des réformes structurelles : « Les autorités centrafricaines et l’équipe du FMI ont convenu que les principaux objectifs de ce programme, tels que le maintien de la stabilité macroéconomique et de la viabilité de la dette et le rétablissement d’une croissance inclusive durable, demeurent essentiels aux efforts du gouvernement pour rétablir durablement la paix et la prospérité. Nous avons donc discuté d’un ensemble de politiques économiques et financières nécessaires à la conclusion des première et deuxième revues dans le cadre de la FEC »

Malgré tout, « L’équipe tient à remercier les autorités de leur étroite collaboration et du climat d’ouverture qui a régné pendant les entretiens. »

Avant de quitter la capitale centrafricaine, l’équipe du FMI a rencontré le Président Touadéra, le Premier Ministre Ngrébada, le Ministre des Finances Dondra, le Ministre de l’Economie Moloua, le Ministre des Mines Mboli-Fatran, le Ministre des Télécommunications Gourna-Zacko, le Directeur National de la BEAC Chaïbou, d’autres hauts responsables gouvernementaux et parlementaires, ainsi que des représentants du secteur privé et des partenaires techniques et financiers.

@Jacques KOSSINGOU, 

 

 

 

 

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