Bangui, le 23 mai 18
Décidément, Stéphane Jaffret, Directeur général de la SUCAF persiste dans ses comportements néo-colonialistes à tel enseigne qu’il devient très nuisible dans tous les lieux qu’il fréquente.
En effet, il y’a de cela quelques semaines seulement que Jaffret, dans un état d’ébriété avancé, s’en est pris verbalement et violemment à un compatriote de la manière gangster au niveau de la brasserie « KISS » à côté de l’hôtel du Centre où la situation s’est dégénérée où dans les altercation il s’est vu sa chemise déchirée et son téléphone emporté par les badaud du coin. Et c’est grâce à l’intervention de certains enfants de la rue qui ont réussi a récupéré le téléphone pour lui remettre. Malheureusement pour Jaffret, il n’a pas daigné dire ne fusse que merci à ceux-là qui lui ont emmené son téléphone ce qui a suscité la colère de ces derniers qui ont lancé systématiquement des injures à son endroit au moment où il filait déjà à bord de son véhicule.
Toujours dans la même lignée de ses comportements néo colonialistes et d’après les délégués du personnel de la SUCAF, le DG Jaffret s’est permis de garder le sucre produit de première nécessité et d’importer celui de l’extérieur pour en tirer des bénéfices personnels ;
Le stockage délibéré du sucre sur le site de Ngakobo qui se trouve dans une insécurité expose le produit au vandalisme ; La fermeture de l’infirmerie de Bangui qui sert le personnel sans pour autant d’indiquer un autre lieu de soins aux personnels ;
La non tenue de la promesse de l’achat des véhicules de la société alors que les véhicules de location qui sont depuis fort longtemps engagés par le DG reviennent très coûteux à la société ;
Le refus de payer les frais de mission des personnels pourtant prévus par l’Accord d’établissement. Ces frais de mission non versés sont encaissés par le DG tout comme la location des véhicules qui constituent son propre gagne-pain.
Le plus grave encore c’est le fait que le Protocole d’Accord signé le 25 Novembre 2013 entre le Gouvernement et la SUCAF expire d’ici le mois de juin prochain 2018 alors que jusqu’à ce jour SUCAF n’a honoré ses engagements. Et le DG Jaffret qui profite au maximum des avantages de ce Protocole d’Accord pour faire ses business et enfoncer la société dans un gouffre qui est en train de la conduire à la faillite totale.
Il revient donc au Gouvernement de réagir vite pour prendre les mesures urgentes qui s’imposent pour voir claire dans le renouvellement du Protocole d’Accord. Aussi, il est urgent de diligenter un audit à la SUCAF pour faire la lumière sur la gestion de Jaffret.
Vu les comportements mafieux et barbares de Jaffret, il revient aux services compétents de l’Etat d’ouvrir une enquête sur cet individu et à la limite le déclaré personne non grata en Centrafrique. Aussi, la SUCAF la SUCAF à un lot de contentieux en justice au lieu Jaffret s’y mette pour éviter les complications à la société, il ne fait qu’empirer la situation.
D’ores et déjà l’ensemble du personnel de la SUCAF qui voit déjà cette société qui constitue pour eux la seule source de revenu aller vers la fermeture, réclame le départ pur et simple de Jaffret à la tête de la SUCAF.
Voici ci-dessous une requête des délégués du personnel du site de Ngakobo adressée au DG Jaffret.
DELEGATION DU PERSONNEL Ngakobo, le 17 mai 18
SUCAF-RCA SITE NGAKOBO
A
MONSIEUR LE Directeur Général de la Sucaf –Centrafrique
Objet : Inquiétude du personnel
Monsieur,
L’ensemble du personnel a le respectueux honneur de venir par la présente auprès de votre haute bienveillance par le biais de ses représentants, porter à votre connaissance son inquiétude sur la gestion de l’entreprise en particulier la production de notre sucre de la compagne en cours qui tend vers sa fin.
L’ensemble du personnel a constaté que le sucre produit n’est pas évacué du site à Bangui pour la vente, et le stock est entrain de regorger l’entrepôt (magasin) et la Direction Générale ne s’intéresse qu’à vendre le sucre importé de l’extérieur. Cette politique de gestion laisse au personnel à émettre plusieurs hypothèses comme suit :
- Garder le sucre produit sans le vendre pour qualifier de mévente comme cause d’un susceptible chômage technique du personnel envisagé et caché constituant un danger pour le personnel.
- Ngakobo est dans une zone d’insécurité, et l’état de routes reliant le site à Bangui, la saison pluvieuse sera plus dégradé, que deviendra notre sucre produit ? et s’il arrive un pillage à qui qui reviendra la responsabilité de cette perte ? A la Direction Générale dit le personnel ?
- La fermeture de l’infirmerie de Bangui sans indiquer au personnel un autre lieu de soin et d’orientation sanitaire du personnel de Ngakobo, reste perplexe à l’ensemble du personnel.
- L’achat de deux (2) pick up et une ambulance pour le site de Ngakobo promis officiellement devant les autorités préfectorales, les Directeurs de travail et les représentants du personnel n’a pas été concrétisé par la Direction Générale qui s’est fugiée sur la location des véhicules qui pourtant sont des dépenses pour la société, donne une suspicion d’une forme de liquidation de l’entreprise.
- Les frais de mission définis dans notre accord d’établissement ne sont pas respectés aux dispositions de l’article 38.
C’est pourquoi la délégation du personnel se rapproche par ce courrier auprès de la Direction Générale pour des explications rassurantes à fin de les transmettre au personnel.
Très haute considération
Ampliation
DS Bangui
DS Ngakobo
DRTE
Préfet UK
Archive
Les Délégués du personnel
SITOLOUM Théophile
NGAZOUA Jean-Claude
KARA Simon
GBAGUI Jean de Dieu
KOZORENDJI Claude
NDINDA Mesmin
MI-YAZERET Fabrice
SAMBO Noel
GBANDELE Bienvenu
MOUSSA Jean Hubert
REGONENDJI Jean-Pierre
MOTOUNDO Jean-Bruno
SIOGBONDE Alexis
TENGUERE Arthur
KASSEGO Alexis
GOBANDA Remy