Centrafrique : le dialogue inter centrafricain ne doit pas compromettre la volonté du peuple

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Bangui, le12 févr. 21

 Pour mémoire historique, les Centrafricains du Forum de Bangui à la constitution du 30 mars 2016, on clairement exprimé leur volonté de mettre un terme à une longue période d’impunité qui est la source des conflits militaro-politiques qui minent le développement de ce pays.

Depuis le déclenchement de la dernière crise qui tire ses origines avec la formation de la coalition Séléka au nord du pays en décembre 2012 et surtout de l’émergence des mouvements Anti-balaka en 2014, plusieurs crimes ont été commis dans ce pays et sont d’ailleurs restés impunis jusqu’à la création de la nouvelle rébellion de François Bozizé avec sa Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) qui continuent de multiplier des actes allant dans la compétence de la Cour pénale spéciale et même de la Cour pénale internationale.

Et comme dans cette nouvelle crise plusieurs hommes politiques et même des sources militaires y sont impliqués, on clame haut et fort la tenue d’un énième dialogue qui aboutir comme dans le passé à une amnistie des rebelles armés qui ne vivent que du sang des Centrafricains : « On sait tous que le problème de ceux qui veulent le dialogue est d’ouvrir les portes à une amnistie des rebelles et aussi à la reconnaissance des galons des milices dans notre pays. Pour preuve, François Bozizé conscient que ce pays bat son triste record en la matière cherche à tout prix, la tenue d’un dialogue inter centrafricain. C’est vrai de nos jours, le dialogue reste important pour une paix durable, mais il ne faut pas ignorer la volonté du peuple qui a dit non à l’impunité. Aujourd’hui, ce sont les rebelles qui sont écoutés avec leurs complices politiques sans oublier la communauté internationale qui trouve son compte  dans cette situation dramatique du pays. Les Centrafricains iront au dialogue, mais ils ne peuvent pas oublier ce que la CPC est en train de faire de nos jours en massacrant les populations et en asphyxiant l’économie du pays. Il ne peut pas y avoir une paix durable sans justice », a affirmé un politologue centrafricain.

Le peuple centrafricain a beaucoup souffert et pour sortir de l’impasse, il est question d’analyser les causes profondes de cette crise qui ne fait que perdurer sans raison valable. Certes, l’Etat centrafricain ne s’était fait construire une base pacifique, de l’économie de Zaraguinas à la colonisation, les Centrafricains ont beaucoup pleuré et continuent même à verser les larmes chaque jour à cause des politiques politiciennes qui ne veulent pas laisser ce beau pays émerger.

L’histoire récente de ce pays prouve que ce ne sont pas des dialogues qui mettront un terme à des violences armées dans ce pays. Les hommes changent mais la mentalité de nos politiques ne change pas. Comment comprendre qu’à l’heure de la démocratie qu’un groupe d’individus décident reprendre les armes pour conquérir le pouvoir ? La Démocratie centrafricaine est-elle le gouvernement des armes par les armes et pour les armes ? Dans le cas contraire, il est temps de repenser à une nouvelle classe politique qui tienne compte de l’aspiration du peuple.

@Jacques KOGBADJA,

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