Centrafrique : Le député d’Obo pointe du doigt accusateur la responsabilité du contingent marocain sur l’assassinat du jeune commerçant Sabo à Obo

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Bangui, le 24 oct. 20

Les Centrafricains doivent comprendre de nos jours, les conséquences de la crise militaro-politique qui ne fait que perdurer et qui donne les ailes des anges aux éléments armés avec la connivence de certains contingents de la force onusienne en Centrafrique. Du retour de la visite parlementaire dans sa circonscription, l’élu d’Obo a dressé un bilan négatif de la situation sécuritaire dans sa circonscription.

Selon l’élu de la nation, le contingent marocain qui se trouve de nos jours à Obo, n’est pas en odeur de sainteté en ce qui concerne ses relations avec les groupes armés ce qui inquiète les populations locales. Pour cet élu de la nation, même si une paix précaire règne dans la ville d’Obo, ce n’est pourtant pas le cas avec les localités comme Mboki et Bambouti où Ali Darassa a créé un Etat dans Etat matérialisant ainsi, son désir de diviser ce pays en khalifat ou en une dynastie peuhl.  Cette triste situation a été à l’origine de l’assassinat du jeune commerçant Sabo : « Selon une source de mon collègue, il y a eu un convoi et c’est la Minusca qui devrait assurer la sécurité des personnes et des biens. Malheureusement, sur le chemin allant de Mboki à Bambouti, précisément à 17 km de la ville d’Obo, le convoi a croisé les hommes d’Ali Darassa lourdement armés. Après une longue causerie en arabe, les éléments de la Minusca ont ravitaillé en eau et en nourriture les hommes d’Ali Darassa qui ont pris leur route sans inquiétude. Après quelques kilomètres seulement de marche, ils ont croisé les commerçants du retour du Sud Soudan et ont froidement abattu le pauvre Sabo sans aucune forme de procès. Son compagnon de route a eu la vie sauve grâce à sa maitrise de la brousse. Une enquête doit être menée pour établir la responsabilité de ces éléments de la Minusca », a affirmé le député d’Obo sur les ondes de la Radio Ndekè Luka ce mercredi 21 octobre 2020.

Or, si cette accusation s’avérait fondée, il y a lieu d’affirmer la complexité de cette crise qui ne fait que perdurer en faisant du beurre à ceux qui alimentent les rebelles dans ce pays. On ne comprend pas pourquoi plus de 16 mois après la signature de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République Centrafricaine, on parle encore des groupes armés et que ce sont les garants et facilitateurs qui nourrissent les criminels dans notre pays.

Depuis la prise de Mboki par les éléments de l’UPC,  les populations de cette localité vivent dans des conditions infernales au point où les produits de première nécessité ne sont plus à la portée du citoyen moyen. Pour preuve, le kilogramme de sucre est vendu selon l’élu du peuple à 5OOO FCFA alors que le savon venu acheté à Bangui à 175 F est revendu à 800 F par certains commerçants à cause des impôts et taxes imposés par les éléments de l’UPC.

@Bienvenu ANDALLA, 

 

 

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