Centrafrique : Le Cardinal Dieudonné Nzapalainga plaide pour une élection apaisée

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Bangui, le 29 nov. 20

Le premier Cardinal centrafricain et Archevêque Métropolitain de Bangui dans la mission d’évangélisation des populations sur tous les plans est sorti de son silence pour exhorter les leaders politiques de se souvenir des malheurs du peuple centrafricain victime d’une longue période d’une crise imposée par les ennemis de la paix.

On se souvient que depuis la formation de la coalition Séléka dans la partie septentrionale du pays et l’entrée en scène politique des mouvements d’autodéfense sur toute l’étendue du territoire national, le peuple centrafricain a perdu sa dignité. Les villes des provinces sont devenues des simples foyers des rebellions. Partout on ne parle que des pillages, des incendies des maisons et des villages entiers, des viols et déplacements des populations.

Cette situation a fait reculer le pays de plusieurs pas avec les conséquences sur la vie des populations qui ne savent plus de saint se vouer pour sortir de cette misère humaine qui ne fait que ternir l’image du pays. C’est dans ce contexte que le Cardinal conscient de la misère de son peuple est sorti de silence pour demander aux leaders politiques de sensibiliser leurs militants sur les acquis de la démocratie lors des prochaines élections car, depuis une bonne période, il n’y a que des messages de haine, de division qui meublent la scène politique centrafricaine : « Une élection n’est pas la guerre des personnes, ce n’est non plus la guerre des communautés. Il faut un sursaut patriotique qui passe par un esprit d’apaisement des cœurs », a affirmé le prélat dans son exhortation apostolique.

La RCA comme les autres pays du monde est en face d’une histoire qui doit être marquée par des élections couplées de 2020-2021. Cependant, on ne doit se perdre de vue, une alternance politique n’est pas une guerre qui divise les communautés. C’est par contre un moment où les idées doivent converger dans le but de reconstruire ce qui a été détruit par un régime. On ne peut arriver à une telle victoire patriotique que si on aime sa patrie. Or, aimer sa patrie se soucier de l’avenir des populations : « On ne peut de nos jours avoir une idée claire de notre pays que si on a les mêmes visions de développement du pays. En politique, ce l’homme dans son intégralité qu’il faut prendre en compte», a témoigné le prélat.

Le problème centrafricain de nos jours, c’est de penser que l’avenir du pays est le patrimoine d’un groupe ou d’un parti politique. La démocratie c’est un échange d’idées et non une guerre des personnes. L’homme est une histoire sacrée. C’est une exigence que les politiques doivent prendre en compte dans leurs programmes de société. Les vieilles recettes qui ne donnent que le lot des malheurs ne doivent plus être servies à la population centrafricaine qui ne fait que souffrir à cause des politiques qui se laissent influencer par certains militants qui profitent de la situation pour se faire du beurre. Cependant, on ne doit pas oublier que l’histoire finira par nous rattraper.

@Herman THEMONA,

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