Centrafrique : L’APPR n’est pas mort juridiquement et politiquement selon Alexis N’dui Yabela

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Bangui, le 04 janv.-21

Invité de l’émission « patara » de Radio Ndéké Luka du 02 janvier 2021, le Pr. Alexis N’dui Yabela en sa qualité de conseiller politique du Premier Ministre, a eu à clarifier plusieurs points soulevés par l’animateur de l’émission et autres panélistes, s’agissant de la question de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République Centrafricaine (APPR-RCA) violé actuellement par certains groupes armés, notamment l’UPC, le MPC, les 3R et les antibalaka de l’aile Mokom.

Dans ses analyses, Alexis N’dui Yabela a indiqué sans mâcher les mots qu’en politique, il faut faire très attention dans la manière de concevoir les choses. Pour lui, le Président Faustin-Archange Touadéra a hérité d’une situation difficile avec 400 éléments FACA et un nombre insignifiant des armes. Avec ça, peut-on réellement gouverner un pays face à une multitude des groupes armés qui contrôlent une  grande partie du pays ? On ne pense pas !

Dans cette condition, il faut reconstruire progressivement l’Armée nationale avant de combattre ces rebelles. Ne perdons pas de vue que la question de l’embargo qui pèse sur les armes à destination de la RCA est pendante, et la Minusca n’est pas là pour faire la guerre. Et donc pour Alexis N’dui Yabela, le président Touadéra a bien agi en privilégiant la négociation, le dialogue avant toute chose. Cependant : « Si les gens se demandent pourquoi ces groupes armés cités ci-haut se retirent de l’APPR, c’est à eux de nous donner les raisons. Puisque nous savons tous que c’est le gouvernement qui a respecté les dispositions de cet Accord après sa signature et continue de le respecter. Si certaines parties prenantes veulent le violer, il ne fait aucun doute que l’application des dispositions de sanction ne soit appliquée », a-t-il signalé.

« Dans la démocratie moderne, le pouvoir est géré qu’avec ses siens. Ceux qui pensent qu’ils ont le monopole de faire la politique ou encore des experts en politique, ils se trompent », A déclaré Alexis N’dui Yabela tout en indiquant que le président Touadéra est obligé de prendre une mesure de rétorsion, un contre-mesure.

Si le président Touadéra a déclaré que le pays est en guerre, ce n’est que normal puisque les rebelles veulent empêcher les Centrafricains à exprimer leur devoir citoyen. Pour Alexis N’dui Yabela, tous les Centrafricains doivent former une union sacrée actuellement. Plusieurs entités (société civile et autres) ont fait des déclarations pour condamner ce qui se trame contre le pays, sauf que les partis d’opposition n’ouvrent aucune gueule  pour dénoncer qui que ce soit.

« Si le rat insulte un bœuf, c’est qu’il est soutenu par quelqu’un », A souligné N’dui Yabela qui, face aux invités du débat, avoue clairement qu’une concertation n’est possible avant les élections. « Débattre sur quel thème ? De quoi doit-on discuter ? », S’exclame le conseiller politique du Premier Ministre.

Dans les interventions à la fin du débat, Alexis N’dui Yabéla de préciser que la fermeté du président Touadéra passe à la vitesse supérieure avec sa main tendue qui se retire progressivement vis-à-vis de ceux qui veulent déstabiliser le pays.

Pour le Conseiller Alexis N’dui Yabela, il y a un temps pour tout sous le soleil. Autrement dit, si les gens revendiquent la concertation mais pour débattre de quoi exactement ? Juridiquement et politiquement, l’APPR n’est pas mort vigoureusement.

@Thomson

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