Centrafrique : L’ancien Chef d’Etat de transition Michel Diotodia à Kaga-Bandoro pour négocier avec le leader du MPC, ALkhatim

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Bangui, le 06 octobre 20

Un bon soldat ne vit de la rancœur passée. Telle est la maxime qui anime de nos jours Michel Djotodia, ancien chef d’Etat de transition de la dernière crise militaro-politique qui a été à l’origine de la perte du pouvoir détenu par François Bozizé en mars 2013. Depuis son retour au pays, le mois dernier, cet ancien rebelle se présente aux yeux, du monde comme un véritable homme de paix. Et pour cause ?

Aujourd’hui si Michel Djotodia s’engage, loin de toute culpabilité, dans la voie qui est la sienne : mettre en débat les causes et les solutions en vue de propositions constructives et opérationnelles qui pourraient mener vers une paix durable puisque la construction d’une vie sociale basée sur une véritable reconstruction nationale, fondée sur la paix, la justice et la solidarité de toutes les couches de la population centrafricaine, n’atteindra son but que lorsque tous les Centrafricains prendront en compte la culture de la paix, du pardon, de la tolérance, du respect des Droits de l’homme et du droit international humanitaire, imprégnera la sagesse de tous les Centrafricains.

Le président Michel Djotodia dans la ville de Kaga-Bandoro, est un signe d’un nouveau départ d’une République centrafricaine qui voudrait tourner la page de son sombre tableau panoramique des violences communautaires : « C’est depuis ce dimanche 4 avril que le président Djotodia est arrivé dans cette ville dans les environs de 10h 30 mn. La ville était déserte et seuls les rebelles armés circulaient avec leurs armes. Les boutiques étaient fermées et personne ne pouvait sortir. Cet ambassadeur de la paix est venu s’entretenir avec les leaders des groupes armés de la ville précisément, le MPC d’Alkatim. Dans ce huis-clos, on n’imagine que ce digne fils du pays a dû exhorter ses pairs d’armes à la paix condition sine qua none de tout développement, car juste après son retrait vers 16h, les rebelles se sont repliés dans leurs bases et la ville a repris avec ses activités. Ce qui inaugure une nouvelle ère dans la ville et peut-être pour toute la préfecture de la Nana-Gribizi », a témoigné un habitant de cette localité.

Depuis la prise de pouvoir en mars 2013, par la coalition Séléka de Michel Djotodia, porté par cette formation très hétéroclite de rebelles, va accélérer la désagrégation de Centrafrique. Ces éléments qui sont la véritable crise centrafricaine, se livrent à des pillages des édifices privés et publics, les incendies des maisons et des villages entiers, l’exploitation illicite des ressources naturelles, les viols des femmes et des jeunes filles, les kidnappings, les enlèvements, des exécutions sommaires et détentions arbitraires, tortures, vols en mains armées, tortures, recrutement des enfants et toute sorte d’exaction sur les pauvres populations civiles sans défense.

Leurs passages des atrocités horribles et crimes odieux, brefs des destructions massives des biens et des personnes sont à proscrire de nos jours. C’est dans ce contexte que Michel Djotodia, voudrait apporte sa modeste participation à la reconstruction de son pays car, dit-on souvent qu’après la pluie, vient le beau temps.

Aujourd’hui, le peuple centrafricain voudrait fonder son nouveau départ avec Faustin Archange Touadéra sur le dialogue comme instrument de règlement des conflits dans ce pays et ce n’est qu’en ce moment rien qu’en ce moment de cette prise de conscience collective que le peuple centrafricain nous en prendra comme témoin de son histoire nouvelle. La marque des hommes, c’est d’abord leur faculté morale et intellectuelle de communiquer entre eux. Même les dictateurs les plus cruels se soumettent parfois à l’exercice de la communication sur la pression des évènements.

Pour preuve, l’Empereur Bokassa qui n’avait pas le pouvoir en partage, recourrait systématiquement à la répression, aux tortures, à la violation des droits de l’homme et aux assassinats politiques pour régner en maître absolu. Mais lorsqu’il était repoussé à ses derniers retranchements par la grève des enseignants et des élèves, il n’avait pas d’autres voies de sortie de crise que le dialogue avec les syndicats, les femmes, les Représentants des parents d’élèves.

Ainsi, ce schéma pourrait aider le Centrafrique à tourner la page de ce sombre souvenir et ouvrir la porte au développement durable du pays qui traine encore ses pas par rapport aux autres pays de la sous-région CEMAC qui se développent au jour le jour. La paix n’a pas de prix et les Centrafricains doivent en profiter des acquis de la paix pour se  prendre en charge. Notre pays, souvenons-nous, avait trop souffert de l’instabilité politique à laquelle il a été en proie depuis les premières années de son indépendance. Cette instabilité l’a conduit à de reculs qui lui ont été d’un préjudice que nous mettrons de temps à réparer.

Pire, depuis décembre 2012, notre pays était plongé dans un chaos indescriptible, sans précédent. Le règne des groupes armés qui se sont emparées du pouvoir de l’Etat a entraîné, entre autres, la fragilité et la désorganisation du pouvoir judiciaire avec comme corollaire l’impunité et le recours à la justice privée. La cohésion sociale, le vivre ensemble et l’unité qui sont le socle de notre Nation ont été durement ébranlés, la crise ayant pris un relent de conflit communautaire.

L’Armée Nationale, symbole de notre souveraineté, était tombée en déconfiture et croupissait sous l’embargo décidé par le Conseil de Sécurité de l’ONU, laissant ainsi le peuple sans défense.

Aujourd’hui, il faut taire nos différences et conjuguer les efforts pour reconstruire le pays sur ses propres cendres comme le fait l’ex-président de la transition, Michel Djotodia.

@Bienvenu ANDALLA, 

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