Centrafrique : La ville de Kouango dans la Ouaka bientôt coupée du reste du pays

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Bangui, le 06 octobre 20

Les œuvres de l’Empereur Jean-Bedel Bokassa commencent déjà à dire au revoir au peuple centrafricain qui ne vit de nos jours que dans la nostalgie du passé de son temps glorieux. On comprend aussi que même la nature ne veut plus obéir à la manière dont on gère ce pays des grands paradoxes. L’axe Kouango/Grimari, véritable parcours de combattant pour les habitants de cette localité est une preuve que le social n’est toujours pas au centre des préoccupations des dirigeants de ce pays.

La République centrafricaine est un pays mystérieux à la fois un mythe de perpétuel recommencement radical qui bat son plein dans un pays riche en ressources naturelles et dont les populations sont considérées comme les plus pauvres de la planète. Nous sommes dans un Etat dont tout est fait en matériaux provisoires sans se soucier de l’avenir et de marquer son histoire comme fut autrefois Jean-Bedel Bokassa dans la construction des  infrastructures du pays. C’est le cas de nos jours du corridor Kouango/Grimari où la dégradation avancée de la route impacte négativement sur l’avenir des populations civiles : « Les malheurs des Centrafricains ne sont plus à compter. Ils se multiplient au jour le jour avec des formats différents. Pour parcourir 120 km, il faut passer plusieurs jours avec des risques d’accidents une petite distance surtout que nous sommes en période préélectorale. Dans cette localité seuls les véhicules des ONG parviennent à circuler aussi avec beaucoup de tracasserie. Les ponts sont affaissés et le long du corridor, les troncs d’arbre et les marres d’eau font obstacles à la fluide circulation des personnes et des biens » a affirmé un usager de cette route.

Le problème centrafricain de nos jours, est le manque d’infrastructures routières, pourtant, sous d’autres cieux, on a coutume de dire que la route est fille du développement. Cela signifie que là où elle passe, elle entraine par devers elle, les bienfaits du développement. Or, dans cette partie du pays, les populations sont privées du développement dans la mesure où il n’y a pas d’investissement et les prix des denrées alimentaires ne sont pas à la portée du Centrafricain moyen : « Les populations de Kouango vivent dans les conditions aussi infernales avec les routes qui ne favorisent pas l’attirance des investisseurs. Pour parcourir 100 km, il faut faire au moins deux jours. Ce qui fait que les pauvres commerçants qui osent se livrer sur cet aventure dans la localité, sont obligés de faire des compensations avec l’augmentation des prix sur les produits de première nécessité faisant souffrir le panier de la ménagère alors que les salaires sont stagnants depuis plusieurs décennies. Le seul pont qui relie Kouango à Grimari, est en état de délabrement avancé au point où avec les inondations, les populations ont la peur dans le ventre », a affirmé

Une action citoyenne doit être menée avant que le pire n’arrive. Le Centrafrique dispose des moyens que si la volonté politique existait, le pays n’allait pas tirer le diable par la queue.

@Hervé BINAH, 

 

 

 

 

 

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