Centrafrique : Un nouveau-né dans le paysage politique avec la présentation officielle du parti « La RENAISSANCE » de l’Honorable Augustin Agou

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Bangui, le 21 juin 19

Augustin AGOU Président du Parti La Renaissance

Le paysage politique centrafricain s’agrandit avec le nouveau parti politique dénommé « LA RENAISSANCE », crée par l’Honorable Augustin Agou, député du 1er Arrondissement de la ville de Bangui. La présentation officielle de ce parti par son président Augustin Agou, a eu lieu à Oubangui Hôtel le 18 juin 2019 en présence de plusieurs invités conviés pour la circonstance. LA RENAISSANCE qui a pour devise PAIX-PROGRES-EGALITE,  dispose des valeurs à travers sa Charte basée sur l’établissement d’une société de liberté, de responsabilité, de redevabilité, de reddition des comptes et de justice vers l’épanouissement social, intellectuel de la personne humaine et de toutes les communautés nationales. Pour le président de LA RENAISSANCE, seule la démocratie participative vise à porter au plus haut la conscience et la responsabilité des citoyens. C’est pour dire que ce nouveau parti politique croit à l’exigence démocratique de la séparation des pouvoirs politiques ; le pluralisme politique et médiatique;  et la liberté d’opinion.

LA RENAISSANCE est un parti politique des citoyens engagés et motivés, respecte en son sein les principes démocratiques, tout en prônant la transparence et lutte contre toutes les formes de corruption. Ci-dessous publié pour vous, l’intégralité du propos liminaires du président Augustin Agou lors de la présentation officielle de ce parti.

 PROPOS LIMINAIRES DU PRESIDENT

 Messieurs les Représentants du Ministère de l’Administration du Territoire, de la Décentralisation et du Développement local

Mesdames et Messieurs les Présidents des Partis et Associations politiques ;

Distingués invités ;

Mesdames et Messieurs les Directeurs de Publication de la presse officielle et privée ;

Mesdames et Messieurs les professionnels des radios publiques et privées ;

Mesdames et Messieurs les correspondants des radios, télévisions et agences internationales des Médias ;

Mesdames et messieurs ;                         

Sympathisants et amis ;

Chers compatriotes ;

Avoir répondu si nombreux à notre invitation de ce jour, en dépit de votre emploi du temps chargé, nous honore et je vous en remercie infiniment.

La République Centrafricaine a, dans les années 60 et 80, expérimenté le multipartisme et organisé des élections pluralistes. Cette expérience n’a pas fait long chemin pour plusieurs raisons dont celle politique, dans une période profondément marquée l’existence des tensions entre les deux blocs Est et Ouest, plus connue sous le nom de la « guerre froide ».

Toutefois, la Conférence de La Baule de 1990 a permis à la République Centrafricaine de renouer avec cette expérience. Depuis lors, toutes les constitutions proclament le multipartisme. Des formations politiques se créent légalement et participent à la vie politique de la nation.

Il conviendrait de noter que depuis quelques décennies, le pays est en proie à des crises militaro-politiques dues à la mal gouvernance, à l’injustice, à la corruption, à la gestion clanique, familiale et patrimoniale de la chose publique, etc. Cette situation a plongé notre pays dans un chao politique, économique et socio-culturel sans précédent.  la République Centrafricaine, notre pays, est singulièrement connue à l’échelle mondiale pour ses crises militaro-politiques récurrentes, sources d’instabilité des institutions de la République aux conséquences insupportables pour les Centrafricaines et les Centrafricains : accentuation de la pauvreté, commissions des crimes et violations des droits humains et triste record de mortalité infantile…

Cette trilogie fatale qui alimente inexorablement les crises militaro-politiques se décline par :

–  La chronicité de la mal gouvernance ;

– La sanctuarisation de l’injustice, prime et promotion des responsables véreux et délictueux ;

– L’absence d’animation politique, aucune transparence, opacité à tous les niveaux ; la vie politique réduite aux périodes électorales. L’adhésion dans les partis politiques se fait sur la base identitaire, clanique voire ethnique. Véritable frein à l’instauration d’une démocratie participative et à la construction de la Nation Centrafricaine, en dépit de l’unicité de la langue Sango, socle de l’unité nationale.

Fort de ce constat, il est impérieux de créer un véritable dialogue inclusif autour d’un parti politique républicain qui se veut rassembleur et pouvant corriger les écueils, le système de gestion de la chose publique, les pratiques et la culture politique  toujours en cours en Centrafrique afin d’opter résolument pour un profond changement dans notre pays.

C’est pour cela, qu’est né le parti politique La Renaissance. En  effet, les principes de représentation et de libre expression des adhérents ainsi que le principe de responsabilité citoyenne et de démocratie participative, sont totalement garantis au sein de La Renaissance.

Distingués invités ;

Mesdames et messieurs ;

Sympathisants et amis ;

Chers compatriotes ;

Au sortir de la crise sans précédent qui affecte notre cher et beau pays, et tirant les leçons de notre longue histoire d’extrême pauvreté  en dépit d’un potentiel économique convoité, il est urgent de promouvoir, sans délai, un dialogue véritablement citoyen et responsable avec tous les compatriotes centrafricains des différentes communautés nationales afin de consolider le vivre ensemble et la culture de la paix, condition sine qua non pour un développement harmonieux et dynamique pour lutter efficacement contre la pauvreté et l’injustice dans notre pays.

Conscients et convaincus qu’en mobilisant les Centrafricaines et les Centrafricains engagés et motivés dans un cadre politique soucieux de ne se préoccuper  que des multiples attentes spécifiques et vitales du peuple Centrafricain, tous unis et soudés dans cet objectif fondamental, véritable sacerdoce social en faveur de nos concitoyens et frères, ensemble, nous serons à même de réduire significativement la pauvreté et éradiquer le fléau de l’injustice dans notre pays.

Par ailleurs, il importe de souligner que l’autre particularité significative du parti La Renaissance est, en plus des Statuts et Règlement Intérieur, nous avons adopté et proclamé solennellement comme autres instruments juridiques majeurs, notre Charte Ethique et notre Charte des Valeurs qui sont exigibles et opposables à tous les adhérents de La Renaissance.

La Charte Ethique renferme un ensemble de principes moraux qui sont à la base de la conduite du parti La Renaissance, notamment la ferme adhésion   aux principes de redevabilité et de redditions des comptes, la lutte opiniâtre contre toutes les formes de corruption, véritable gangrène et fléau pour tout essor économique et social.

La Charte de nos Valeurs, pas totalement exhaustive, regroupe un ensemble de principes reconnus rigoureux et toujours observés qui confèrent respectabilité et estime sur le plan moral, intellectuel, professionnel, politique etc. Nos Valeurs doivent conférer à tous les adhérentes une exigence d’exemplarité dans tous les domaines de la vie publique.

Nos Valeurs et notre Ethique constituent le contrat moral vis-à-vis de nos compatriotes et de nos partenaires tant nationaux qu’internationaux.

Mesdames et Messieurs les Présidents des Partis et Associations politiques ;

Distingués invités ;

Mesdames et messieurs ;

Sympathisants et amis ;

Chers compatriotes ;

A l’instar des autres partis, La Renaissance s’est choisie un emblème, une devise et un slogan.

L’emblème de La Renaissance c’est la lettre R en majuscule, portée par une Femme et un Homme, le tout sur fond vert.

La lettre « R » bien stylisée et calligraphiée de façon souple, avec plein et délié, soutenue par un couple Femme et Homme dont le mouvement est accentué par le symbole en arc du dynamisme et de la performance, sur un socle robuste, le tout de couleur verte sur fond blanc.

Le vert symbolise l’espoir immense de restaurer notre pays meurtri et ruiné par la crise sans précédent.

Le fond blanc est le symbole  de la transparence, la franchise et l’exemplarité.

En perspective, l’emblème de La Renaissance représente un portrait d’une personne exemplaire, solide et déterminée à forger son nouveau destin.

NOTRE DEVISE : PAIX – PROGRES – EGALITE

La Paix : pour avoir subi les affres, les horreurs de la violence aveugle et les crimes multiformes ; la paix pour nous les Centrafricains est aussi précieuse que l’air que nous respirons pour être en vie.

Ensemble nous allons militer pour le retour durable de la paix dans nos maisons, dans nos quartiers, dans nos rues et dans nos campagnes, partout sur l’ensemble du territoire centrafricain.

Le Progrès : facteur déterminant qui garantit à tout Centrafricain le bien-être social.

L’Egalité : reconnaissance indéniable de l’Humanisme qui doit caractériser les rapports entre les Centrafricaines et les Centrafricains. Egalité devant la Constitution, égalité de droit, égalité de chance, égalité devant la justice, égalité dans notre société.

NOTRE SLOGAN : I ZINGO BIANI BIANI, je dis bien I Zingo Biani Biani, qui est bien distinct de la plateforme politique des partis, associations politiques et autres organisations de la société civile de l’opposition  E ZINGO.

Notre slogan est un Cri pour une prise de conscience collective et au réveil du peuple Centrafricain. La Renaissance offre l’occasion d’un réveil décisif pour se forger un nouveau destin.

Distingués invités ;

Mesdames et messieurs ;

Sympathisants et amis ;

Chers compatriotes ;

En démocratie et dans un contexte de pluralisme politique, la vocation de tout parti politique, c’est la conquête du pouvoir suprême afin de dérouler le projet de société ayant recueilli la majorité des suffrages exprimés.

La présentation de La Renaissance pour modeste qu’elle soit, revêt pour tous ses membres fondateurs un caractère réellement historique. Toutefois, en prenant date ce jour, j’ai à cœur l’immensité du chantier de la restauration de la paix et de la reconstruction nationale.

C’est pourquoi, je lance un appel pressant à tous les Responsables des partis et associations politiques qui partagent notre analyse et se préoccupent des menaces graves qui minent l’existence même de notre pays en partage, de promouvoir toutes les formes de synergie de relèvement et de consolidation de la paix en Centrafrique. Ensemble c’est possible, et unis nous allons offrir un destin radieux aux filles et fils sur la Terre de notre Père Fondateur Barthélemy Boganda.

La construction nationale et le développement économique et social exige l’adhésion inconditionnelle de tous les centrafricains à participer pleinement et résolument afin de reconstruire pierre après pierre la nation centrafricaine.

Le peuple centrafricain doit être l’acteur de son propre destin. Chaque centrafricain doit devenir un agent de développement. Il faut en finir avec la gestion confidentielle de l’Etat et la confusion entre les Biens Publics et les Biens Privés.

L’engagement citoyen est une obligation morale faite à tout centrafricain d’être un véritable acteur où qu’il se trouve afin de Lutter efficacement pour le relèvement de notre pays et le vivre ensemble.

Pour ma part, et pour tous les adhérents de notre parti La Renaissance, nous prenons l’engagement  d’explorer tous les cheminements de sortie de crise et de s’ouvrir à tous les compatriotes et amis de bonne volonté qui veulent qu’ensemble nous puissions changer notre logiciel mental pour relever les nombreux défis et redonner au peuple Centrafricain sa dignité et la place qui aurait pu être la sienne dans le concert des Nations.

C’est non seulement un devoir  national exaltant qui exige de chacun de nous beaucoup d’effort et beaucoup d’humilité, mais également un savoir-faire et un savoir-être. Sauver la République Centrafricaine de la déchirure et du chao social, c’est surtout embrasser un véritable sacerdoce social pour reconstruire ensemble notre pays meurtri.

Mesdames et Messieurs les Directeurs de Publication de la presse officielle et privée ;

Mesdames et Messieurs les professionnels des radios publiques et privées ;

Mesdames et Messieurs les correspondants des radios, télévisions et agences internationales des Médias ;

Mesdames et messieurs ;

Il me plaît de saluer le travail remarquable que les professionnels des médias, presses écrites, radios et télévisions publiques et privées  accomplissent pour informer tant l’opinion nationale qu’internationale sur  la situation de notre pays.

Historiens du quotidien que vous êtes, la recherche et la gestion des informations sont des tâches absolument ardues lorsque les moyens conséquents font défaut. Mais à n’en point douter, nonobstant les difficultés,  vous n’avez de cesse d’informer dans la mesure du possible les Centrafricaines et les Centrafricains dans un contexte extrêmement difficile. Pour tous vos efforts et pour votre constance, je tiens à vous manifester mes sincères félicitations et encouragements.

La démocratie rime avec la liberté de presse. Afin de devenir véritablement le 4e pouvoir dans notre pays, mon souhait le plus ardent, c’est la professionnalisation du secteur de l’information, et ceci dans tous les domaines. Pour ce faire, il faut soutenir la formation et la spécialisation des journalistes, et également promouvoir l’installation des imprimeries de qualité. J’en parle avec plus de conviction parce que je suis avant tout un opérateur économique qui est venu en politique pour essayer de servir autrement notre pays.

Et avant de terminer mon propos, sans pourtant courir le risque d’étaler un quelconque projet de société, parmi les objectifs-phares de notre parti La Renaissance, concomitamment avec les questions extrêmement préoccupantes de la sécurité et de la paix, nous nous engageons à préserver toutes les libertés, tous les droits inhérents à la vie en communauté prévues par la Charte Africaine des droits de l’Homme et admis par la Déclaration Universelle des Droits humains.

C’est ainsi que l’arsenal des dispositions garantissant toutes les libertés doit faire l’objet de préoccupation constante notamment :

  • Le respect des droits humains ;
  • La protection des droits de l’Enfant ;
  • La prohibition des violences faites aux femmes ;
  • La promotion de la parité entre Femme et Homme ;
  • La liberté de la presse et de l’opinion etc.

Notre parti La Renaissance s’investira sans compter pour mettre en place un Observatoire National Indépendant d’Evaluation des Libertés en Centrafrique.

Pour conclure, je tiens une fois de plus à marquer notre totale disponibilité à travailler avec nos compatriotes et tous nos amis de bonne volonté pour promouvoir un changement fécond en Centrafrique.

Je vous réitère mes sentiments de profonde gratitude par votre présence combien réconfortante au cours de la présentation officielle de La Renaissance.

Je vous remercie

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