Centrafrique : La ville de Bocaranga asphyxiée par la CPC de François Bozizé

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Bangui, le 30 janv. 21

Dans sa vision de déstabilisation du pays, le putschiste de renommé international François Bozizé après que sa candidature soit invalidée par la Cour Constitutionnelle pour des raisons d’ailleurs fondées, a décidément repris le chemin des armes en occasionnant des foyers de tensions, et des tueries de masse à l’intérieur du pays.  Ce criminel patenté et ses légionnaires vont de ville en ville pour semer de la panique et la désolation.

Ce n’est étonnant pour personne si aujourd’hui certaines de nos sources précisent que la ville de Bocanranga est tombée entre les mains de la CPC. Selon cette source, c’est la CPC installée dans cette ville qui dicte ses lois aux habitants, cultivateurs, fonctionnaires de l’Etat et impose des taxes aux commerçants comme leur chasse gardée de cette localité. Cette bande armée érige des barrières illégales sur toutes les voies de Bocaranga et impose des impots aux passants ainsi que des taxes aux commerçants. N’est-ce pas les mêmes modes opératoires d’Ali Daras, de Sidiki Abbas et autres à l’époque ?

Au moment où nous mettons ce papier sous presse, les habitants de cette zone sont pris en otage dans leur propre région. Des bâtiments administratifs sont occupés par  ces assaillants. A ce jour, personne ne peut vaquer librement à ses occupations quotidiennes. Les élèves ne peuvent plus aller à l’école, les cultivateurs sont désormais dans l’incapacité d’aller aux champs, les commerçants ne peuvent plus sortir hors de leur ville pour se procurer des marchandises. Ce qui revient à dire  qu’il y a rareté des denrées alimentaires, car les réserves sont déjà épuisées : « nous sommes pris en otage dans notre propre ville. Nous ne faisons que compter nos morts tous les jours que Dieu fait. Il suffit que quelqu’un soit suspecté, ou désobéit à ces criminels,  pour se voir froidement abattu. Toutes nos activités sont bloquées. Nous vivons au dépend de ces ennemis de la paix. Profitant de votre micro, nous appelons le gouvernement à volet à notre secours car, d’ici peu, si aucune solution n’est trouvée, nous ne savons quel sort nous sera réservé.  Au moment où je vous parle, presque la moitié de la population s’est réfugiée dans la brousse, et ces dernières vivent dans une condition inhumaine. Le gouvernement reste notre seul espoir et croyons que notre cri de cœur ne restera pas sans suite », affirme une source locale.

Qu’en est-il de la responsabilité de la MINUSCA ? Il est inadmissible qu’en présence des éléments de la MINUSCA, la nébuleuse coalition de la CPC puisse prendre en otage toute la population de Bocanraga et ses environs. Doit-on toujours attendre la force Rwando-Russe pour libérer toute la République centrafricaine ?  Pour certains Centrafricains, il vaut mieux que la MINUSCA plie bagage dans cette région, car elle n’a pas la bonne foi dans l’application des différents mandats robustes reçus du Conseil de Sécurité des Nations-Unies.

@La Rédaction

 

 

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