Bangui, le 08 févr.-21
Réélu pour un nouveau mandat de cinq ans, Faustin-Archange Touadéra est au centre de l’échiquier de développement intégral de la RCA. A vrai dire, il est au pilotage d’un nouveau mandat crucial pour le pays. Stabilité, émergence, accélération des réformes, sécurité, économie, éducation, santé, armée, sont au cœur des enjeux. La séquence sera historique, dense, et parfois tragique. La RCA se dirige vers un lendemain meilleur et se dirige vers une réussite incontestable. Avec une gouvernance rationnelle, unique dans son histoire, la première, depuis l’indépendance. Le pays se met en ordre de marche.
En effet, la juridiction suprême a rejeté les recours en annulation du scrutin des 10 rivaux du chef de l’État réélu. Ils invoquaient des « fraudes massives » et l’impossibilité pour deux électeurs inscrits sur trois de voter, le 27 décembre dernier, en raison de l’insécurité. Avec 53,16 % des suffrages exprimés, Touadéra « est proclamé réélu président de la République au premier tour de l’élection du 27 décembre 2020 », a déclaré la présidente de la Cour constitutionnelle, Danièle Darlan. La Cour a toutefois abaissé le taux de participation à 35,25 %, loin des 76,31 % des inscrits annoncés le 4 janvier lorsque l’Autorité Nationale des Elections (ANE), avait déclaré provisoirement M. Touadéra comme candidat élu.
Faustin Archange Touadéra est confiant. Il vient d’amorcer la dernière ligne droite vers le décollage total de la RCA. « Son bilan est positif, nous sommes satisfaits de la mobilisation constatée autour de sa gouvernance. Notre Président aborde son second mandat avec sérénité, fort de son bilan », a déclaré une compatriote rencontrée.
Un bilan qui est cependant loin d’être inattaquable, tant les défis se sont accumulés, au premier rang desquels la dégradation de la situation sécuritaire. S’il parvient à convaincre les Centrafricains qu’il est toujours l’homme de la situation face à une opposition bien décidée à en découdre, le chef de l’État sait que les priorités seront nombreuses. Tour d’horizon de ce bilan que le président réélu met en avant, des grands travaux en chantier.
La sécurité, le chantier prioritaire
Sans surprise, la principale ombre au tableau du quinquennat demeure l’insécurité grandissante. Un épisode sanglant connu ces derniers temps suite aux attaques rebelles de la CPC de Bozizé, soutenus par les leaders d’opposition qui rappelle que la sécurité demeure un défi majeur.
Touadéra prône une approche, notamment sur le dialogue avec ceux qui sont soucieux de la stabilité de la RCA et non avec des criminels. Comme il est réélu, le chantier crucial du président Touadéra devra être d’écouter ces offres de dialogue avec les leaders politiques et ceux de la société civile pour ramener la paix et la cohésion sociale. En ce qui concerne les rebelles dupés par Bozizé, c’est la guerre un point c’est tout.
L’investissement stratégique pour le développement, la santé, l’éducation et la justice
Les dix domaines d’impulsion présidentielle sont en marche et le président Touadéra entend mettre en avant les investissements réalisés dans plusieurs domaines. À commencer par la réalisation des projets et autres d’infrastructures, les choses avancent à grand pas pour le développement de tous les Centrafricains. La nécessaire réconciliation et la justice ne vont pas être laissées de côté. Des vastes chantiers qui pourraient être durant ce second mandat.
@Herman THEMONA,
