Bangui, le 12 déc. 20
Depuis le 24 mars 2015 jusqu’à ce jour, plus de cinq ans déjà, le peuple centrafricain paie la lourde tribu malgré la volonté politique et de celle de la communauté internationale. Voulant tourner la page de la barbarie, le peuple centrafricain avait dû prendre ses responsabilités devant l’histoire et devant le monde entier à travers les élections groupées dont ses issus le président de la République et les députés.
Tous les observateurs de la vie politique centrafricaine avaient prédit un lendemain meilleur pour ce pays qui est potentiellement riche en ressources minières mais souffre depuis des décennies des coups d’Etat, mutineries et rébellions. Mais vraiment que se passe –t-il aujourd’hui ? Les Centrafricains pensaient tourner la page des affrontements et se mettre ensemble pour construire un avenir meilleur parce que ce n’est ni par guerre, ni par les armes que l’on peut faire avancer un pays. Les centrafricains avaient par-dessus toutes les considérations, voulaient taire les divergences et ils iront librement aux élections du 27 décembre 2020. D’aucuns pensent que la MINUSCA ne fait pas son travail et qu’il revient à elle d’assurer la sécurité de la population selon les différentes résolutions.
S’en est-il le cas?
D’aucuns disent, il faut réhabiliter notre armée pour faire face à la menace des ennemies de la paix qui n’ont qu’une idée en tête : semer la désolation. D’autres réclament la justice pour que les fauteurs de trouble répondent de leurs actes. Autant de questions mais les Centrafricains doivent se rendre à l’évidence de la situation qui perdure dans notre pays, que la paix est la seule condition sine qua non de son développement. Certes, il revient au gouvernement de protéger, défendre notre pays, mais défendre la nation est une affaire qui touche tout le monde. Aujourd’hui, le peuple est résigné et n’est plus confiant en rien car l’Etat est fragile et faible pour pouvoir jouer son rôle premier qui consiste à garantir la sécurité de la population faute d’avoir la force de défense libre.
Oui notre nation est dans une mauvaise posture, il faut la sauver, c’est une obligation de nous tous, c’est aussi nécessaire de savoir que notre pays doit renaitre par tous les moyens à travers nos engagements républicains au quotidien de vouloir en faire mieux pour la réconciliation.
Sauver la nation, c’est inculquer à la conscience de chacun des centrafricains de bonne volonté une vigilance à ne pas céder à la manipulation des ennemis de la paix. Sauver la nation, c’est de parler un langage vrai avec les autres pays et le système des Nations Unies qui sont venus aider le Centrafrique à retrouver le chemin de la paix et de la stabilité surtout aimer les institutions qui doivent régenter la vie entre les hommes.
Au-delà des manipulations, le cœur de chaque centrafricain bat pour son pays, le peuple restera-t-il passif jusqu’à quand face à cette manipulation qui ne dit pas son nom?
@Herman THEMONA,
