Centrafrique : La CEEAC plaide pour une élection apaisée

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Bangui, le 12 déc. 20

Comme tous les pays du monde, la République centrafricaine se trouve dans une phase décisive qui nécessite un patriotisme pour alléger les souffrances de la population et faire entrer le pays dans le concert des grandes nations démocratiques.

Ce n’est plus un secret des dieux, une délégation de la CEEAC séjourne depuis 24h en terre centrafricaine pour apporter un message de paix et de la consolidation des acquis démocratiques en République centrafricaine. A quelques heures de ces scrutins groupés, les yeux sont fixés sur les acteurs politiques qui devront comprendre qu’une élection est un échange d’idées et non une tribune de division et d’exclusion : « Nous sommes en République centrafricaine dans le but de donner le meilleur de nous-mêmes dans ce processus électoral attendu par toute la communauté internationale. Le pays est dans le dernier virage pour donner sens à la démocratie. Il s’agit de penser à la paisible population qui tire le diable par la queue et si on se dit démocrate, on doit aussi valoriser les acquis de la paix dans son pays. Voilà pourquoi, la signature de ce code de bonne conduite est un élément primordial pour ces élections où les acteurs doivent privilégier la démocratie apaisée », a affirmé un émissaire.

Depuis le vent de la démocratie en Afrique, les Etats ont donné sens à la multiplication des idées constructives et non celles qui divisent les populations. Le Centrafrique a une histoire à s’inscrire en blanc pour le bonheur de ses populations. On se souvient si l’histoire ne trompe pas que dans un passé récent, le Centrafrique était reconnu dans le monde par des actes des massacres des populations, des incendies des maisons et des villages entiers, les viols, les braquages en mode opérationnel, les kidnappings et les pillages des ressources naturelles par les mercenaires étrangers alors que les bénéficiaires vivent dans les conditions les plus désastreuses.

Un moment est donc donné pour que le pays reprenne son élan de ses années de gloire où le pays était considéré comme la Suisse africaine, havre de la paix. Ce n’est pas un miracle ou un secret de Polichinelle pour atteindre les objectifs voulus par le gouvernement sous l’inspiration de la volonté populaire : « Le Centrafrique est dans une phase primordiale de son histoire en cette période très cruciale où les Centrafricains doivent choisir entre le développement et les massacres des populations, entre le vivre ensemble et les divisions stériles, entre l’avenir apaisé et les armes, entre la protection du patrimoine commun et la destruction des œuvres caritatives, entre les programmes de société qui tiennent compte des aspirations des populations et la démagogie politique. C’est une exigence qui doit donner sens au patriotisme ou au terrorisme », a reconnu un observateur de la vie politique centrafricaine.

Depuis l’arrivée au pouvoir du président Faustin Archange Touadéra, les observateurs de la vie politique centrafricaine témoigne à tort ou à raison que le Centrafrique est dans une phase finale de la consolidation de la démocratie. Certes, c’est un processus, mais il faut toujours maximiser les acquis de la paix condition sine qua none de tout développement. Si une délégation de la CEEAC se trouve en terre centrafricaine à quelques heures seulement du lancement officiel de la campagne électorale, cela prouve de l’importance accordée par la communauté internationale pour la réussite de ces échéances qui pourront donner espoir à la population qui n’aspire qu’à la paix et au vivre ensemble.

Si l’on considère la démocratie comme le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple, il serait alors judicieux de donner la chance à la décision des urnes exprimée par la volonté du peuple qui est souverain au lieu de ne penser qu’à l’achat des mercenaires qui n’ont pas à cœur l’avenir de ce peuple. Depuis une bonne décennie, la République centrafricaine ne fait que vivre des atrocités meurtrières comme si le diable avait fait son nid dans ce pays où le père fondateur n’était qu’un élu de Dieu.

Le temps est donc réservé au peuple centrafricain de prendre ses responsabilités avec le soutien de la CEEAC et d’autres partenaires comme la Minusca, l’UE et autres pour faire des prochaines élections une histoire commune de tous les Centrafricains amoureux de ce pays.

@Jacques KOSSINGOU, 

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