DE LA NÉCESSITÉ DU RECADRAGE DE L’APPR-RCA APRES LE DIALOGUE

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Bangui, le 12 aout 22

L’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République Centrafricaine (APPR-RCA) qui a été signé par le gouvernement, les 14 groupes armés, les garants et facilitateur n’a pas réussi à résoudre les crises à répétition que connaît notre pays.

Parmi les raisons qui explique ses limites, il y a la non implication des victimes des conflits armés, le laxisme des garants et facilitateur dans le suivi de l’exécution de l’APPR-RCA, la non observation des engagements pris par les forces non conventionnelles.

Après deux ans et dix mois d’existence et face à l’évolution de la situation socio-politique et sécuritaire, il est nécessaire de réajuster cet accord de paix pour l’adopter à l’actuel contexte qui connait non seulement la création de la coalition des Patriotes pour le changement (CPC) mais aussi l’adhésion de certaines forces négatives au programme de désarmement, démobilisation, réinsertions et rapatriement.

En effet, l’un des piliers de l’APPR-RC demeure des représentants des groupes armés dans la gestion des institutions de l’Etat.

C’est dans ce cadre que dans le gouvernement dans l’administration centrale et l’administration décentralisée on compte des rebelles ou leurs proches qui sont nommés ou promus préfet, sous-préfets et présidents des délégations spéciales etc.

En procédant au partage du pouvoir, les autorités, légitimes et les partenaires au développement ont passé à tort ou à raison que ces rebelles pouvaient contribuer à la restauration et à la consolidation de la paix, de la stabilité et par voie de conséquence au développement du Centrafricain.

Curieusement certains leaders des forces non conventionnelles utilisent leur position pour fournir des renseignements politiques et militaires à leur base pour pérenniser les conflits armés et fragiliser le régime.  Aujourd’hui, il est clair que le projet de déstabilisation des institutions de l’Etat demeure en gestation.

Le recadrage de l’APPR-RCA ardemment souhaité par les compatriotes épris de paix doit s’opérer par la fin de la gestion consensuelle du pouvoir, l’arrêt et la traduction en justice des leaders des groupes armés.

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