Centrafrique : La prudence doit animer le président Touadéra dans ses multiples déplacements et sorties à l’extérieur

0

Bangui, le 01 mars 21

La ferme décision du président Centrafricain Faustin Archange Touadéra, visant la libération de son pays du joug des criminels de la CPC, nécessite des appuis multiformes avec des partenaires sérieux.  A ce jour, le gouvernement centrafricain est en position de force face aux ennemis de la paix qui veulent par tous les moyens, écourter le mandat du régime en place.  Mais, leur plan est voué à l’échec face à la détermination et le soutien du peuple à leurs autorités. 

On ne peut jamais gouverner un pays sans tisser des relations diplomatiques avec d’autres pays ou partenaires internationaux. D’où nécessité d’une bonne politique diplomatique. C’est grâce à cette logique comprise que le président Touadéra est en train de mener à bon port, la lourde responsabilité qui lui incombe, surtout la gestion de cette crise militaro-politique : « Le Centrafrique est dans le monde comme tous les autres pays. Et depuis l’échec de la SDN et la naissance de l’ONU, le monde a tiré profit des relations communes marquées par la solidarité à tous les niveaux car, ce village communautaire doit avoir des objectifs comme les dents dans une bouche. Voler au secours d’un pays en ses moments difficiles n’est que raisonnable lorsque cela se fait sans hypocrisie », a lâché une source diplomatique.

C’est ce qui a galvanisé les Centrafricains à lui refaire confiance, en l’élisant dès le premier tour pour un nouveau mandat de cinq ans, à l’issue du scrutin du 27 décembre 2020 : « S’il y a une assurance dans l’élection du président Touadéra, c’est qu’on ne change pas l’équipe qui gagne. Le président Touadéra a prouvé son sens patriotique de paix, de concorde et de dialogue d’où les dividendes de Bruxelles sont visibles. Il doit achever en beauté ce qu’il a si bien commencé mais dans une prudence surtout lors des multiples sommets des chefs d’Etat ou du moins dans les pays où les pépinières de groupes armés mercenaires sont créées au jour le jour comme des champion. On sait tous qu’il détesté à cause de sa main tendue à la Russie au détriment de la France, au Rwanda au détriment du Tchad qui faisait avant les présidents en Centrafrique », a affirmé une source politique.

Mais il est important de préciser qu’une rébellion ou un coup d’Etat, ne peut jamais se faire sans la complicité de certaines puissances étrangères. C’est clair que la CPC de François Bozizé est soutenue par des mains invisibles : «Le simple fait que Bozizé soit retourné au pays clandestinement prouve qu’il se pose un véritable problème, avec l’appui de l’extérieur à son aventure guerrière. A peine de retour au pays, le putschiste Bozizé a déposé sa candidature à l’élection présidentielle et cela pour des raisons connues de tous, cela a été invalidée par la Cour Constitutionnelle et lui a donné l’occasion de démontrer son plan », dira un observateur de la vie politique tout en martelant qu’après l’échec du coup d’Etat de Bozizé, ses alliés lui proposent l’élimination physique de Touadéra par tous les moyens. Si ce n’est pas pour l’atteindre par les armes, on l’empoisonne.

C’est la raison de la méfiance du peuple centrafricain qui est à plein cœur avec son président. Tout le monde sait que la présence russe et rwandaise ne plait pas à la France et d’autres pays de la Sous-région comme le Tchad.

A ce rythme, le président Touadéra doit se méfier et éviter des sorties à l’extérieur qui peuvent toutefois nuire à sa personne physique. L’expérience a toujours démontré que c’est à l’occasion de ces éventuels voyages d’Etat que beaucoup de chose pourraient se faire contre un président en exercice qui est combattu à cause de son attachement pour le développement de son pays. Donc, en complicité de la France et autres pays de la Sous-région que nous connaissons tous, la CPC peut changer de méthode d’opération : «Le peuple centrafricain compte encore sur le président Touadéra qui doit se maintenir à ses côtés, en évitant des déplacements. Il doit prendre l’exemple des anciens chefs d’Etat de la sous-région à l’instar de Paul Biya qui joue à la prudence dans certains déplacements même lors de certaines rencontres de haut niveau. Il peut se faire représenter par une personnalité digne de ce nom. Le président Touadéra est appelé à suivre le bel exemple du président Camerounais, Rwandais, Ougandais, Equato-guinéen et l’ancien président Kabila qui, d’ailleurs sortent difficilement de leur pays», souligne un diplomate centrafricain à l’étranger.

@Bienvenu ANDALLA, 

 

.

 

 

 

LAISSER UN COMMENTAIRE

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.