Centrafrique : La Plate-Forme BE-OKO demande à l’Union Africaine, la CEEAC et les Nations-Unies à revoir leur copie face à la tenue des élections

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La Plateforme ‘’BE OKO’’, une batterie des partis et associations politiques qui soutient le président Faustin-Archange Touadéra et œuvre pour la pérennisation des acquis démocratiques dans le pays, a fait une déclaration ce 30 septembre 2020, relative au communiqué conjoint de l’Union Africaine, la CEEAC et les Nations-Unies fait le 24 du mois en cours. Voici l’intégration de sa déclaration ci-dessous

 DECLARATION DE LA PLATE FORME BE-OKO CONSECUTIVE AU COMMUNIQUE CONJOINT DE L’UNION AFRICAINE, LA CEEAC ET LES NATIONS-UNIES DU 24 SEPTEMBRE 2020

Alors que le Président de la République et son Gouvernement sont en train de ne ménager aucun effort pour que les élections se tiennent dans le délai constitutionnel ;

Alors que, malgré les difficultés rencontrées au cours du processus électoral, l’ANE, seule Institution habilitée par la constitution de préparer et d’organiser les élections se bat pour tenir la date du 27 décembre 2020 ;

Alors que la Cour Constitutionnelle fait du respect du délai constitutionnel un principe comme en témoigne sa position lors de la récente audition de l’ANE ;

Malgré que l’Assemblée Nationale par le vote portant réaménagement du code électoral témoignant sa volonté à aller aux élections dans le délai ;

En date du 24 septembre 2020, le Gouvernement, les Institutions Républicaines, les filles et fils de Centrafrique seront surpris par le communiqué conjoint de l’UA, la CEEAC, et les NU qui font du vote des réfugiés un préalable à la tenue des élections à venir.

Ce communiqué qui remet en cause la volonté de tous à aller aux élections même de nos amis de l’opposition puisque plusieurs leaders de cette opposition ont déclaré leur candidature témoignant leur engagement à aller à ces élections.

Ledit communiqué tombé comme un couperet appelle de la part de la Plate-Forme BE-OKO les observations suivantes :

Le vote des réfugiés n’est pas une obligation constitutionnelle, ni légale. Et ce n’est pas une exception centrafricaine : les réfugiés, à travers le monde, ne votent pas. Ils ont malheureusement perdu ce droit et bien d’autres, de par les dispositions de la Convention de Genève. C’est par obligation morale, sur l’insistance de nos partenaires, et pour des raisons d’inclusivité que le Gouvernement a voulu faire exception. Il s’y est engagé sincèrement et de bonne foi. Mais la réalisation A DATE des élections doit rester une priorité absolue.

Et dès lors que l’Autorité nationale des élections elle-même nous fait savoir que cela ne sera pas réalisable, le Gouvernement en prend acte. De plus, à l’heure actuelle, plusieurs facteurs objectifs sont de nature à entraver le processus de ce vote ou à provoquer un grand retard sur le processus global :

  • le surcroit de financement lié à ce vote, promis par la Communauté Internationale, n’est toujours pas disponible ;
  • les états hébergeant les différents sites de réfugiés, sont toujours réticents. Sans leurs autorisations préalables, aucun vote n’est possible sur les sites des réfugiés ;
  • aucune statistique fiable n’est disponible sur la situation des réfugiés : on continue d’évoquer le chiffre de 600.000 réfugiés comme en 2013, alors que les dernières années ont vu de grandes vagues de retours,
  • et enfin, Il sera nécessaire à nouveau de convoquer une session extraordinaire de notre parlement en vue d’une nouvelle modification du Code électoral.

Fort de ce qui précède, la Plate-Forme BE-OKO demande aux signataires du communiqué du 24 septembre 2020 de revoir leur copie et d’appuyer le peuple centrafricain à aller aux élections le 27 décembre 2020.

La Plate-Forme BE-OKO encourage le gouvernement, l’ANE et toutes les Institutions de la République de poursuivre les efforts déjà entrepris pour que le peuple centrafricain exprime son droit de vote en choisissant librement son Président et ses représentants à l’Assemblée Nationale à bonne date.

Fait à Bangui, le 30 septembre 2020

Pour la Plate-Forme Be-Oko

Le Rapporteur General, Porte-Parole

Me Thierry Patrick AKOLOZA

 

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