Centrafrique : La multiplication des partis politiques crée une insomnie au sein des populations

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Bangui, le 20 janv. 21

Pour paraphraser, en quelque sorte, le célèbre agronome français René Dumont, qui avait fait ses premières armes dans l’ex Oubangui- Chari, on peut logiquement affirmer qu’avec  la multiplication actuelle des partis politiques pour une population d’environ 5 millions d’âmes, selon les derniers statistiques démographiques non renouvelées à ce jour et en tenant bien compte de répartition des voix électorales, la République Centrafricaine pourtant en crise est mal partie.

Multiplication des  partis politiques un mal pernicieux pour le peuple

Curieusement, cette vague de nouveaux  mouvement politiques qui se déroule sous nos yeux ahuris coïncide avec le début de l’acte II  du quinquennat du président Faustin Archange Touadéra où certains faisaient des alliances dans le seul but de partager le gâteau même sans aucune formation politique.  .

Ce  phénomène sociopolitique du point de la revue historique de l’évolution de ce pays depuis l’indépendance nous interpelle et nous inquiète à la fois, franchement. Au fait, il y a un problème. Comment expliquer une telle boulimie pour la politique dans contexte socio – politique tendu et du mal vivre ensemble où  les populations sont prises à la gorge par de pénibles conditions de vie décente et sereine, vivotant dans une misère ambiante faite de maladies, de malnutrition, de chômage massif et d’insécurité généralisée ?

Alors que les pouvoirs publics sont préoccupés par la recherche active de la paix, de la cohésion sociale, de la concorde nationale et de la réconciliation, d’où les «présidents fondateurs » en herbe puisent-ils ces inspirations générales et ces multiples énergies pour multiplier autant les formations de partis politiques aux noms aussi étranges les uns et les autres ? comment  font-ils pour gagner des âmes en peine envahies par  les difficultés du terrible quotidien ? Que visent-ils  tous ?

Cette situation peut générer demain des angoisses, des peurs et des frustrations dans notre  société étouffée par des occupants armés télécommandés et comment les autorités centrafricaines peuvent-elles cautionner un tel pseudo- pluralisme qui risque de  menacer la jeune et fragile démocratie centrafricaine ?

La floraison du mouvement à caractère politique  d’associations syndicales et autres groupements hétéroclites pourraient, s’ils sont mal encadrés et orientés, devenir des menaces demain à l’unité et à la paix sociale, croyons-nous.  A moins que l’avenir n’en décide autrement.

Ce n’est un secret pour personne lorsque François Bozizé renverse le pouvoir démocratique détenu par Ange-Felix Patassé, il avait l’intention de faire du Centrafrique, un simple prolongement de sa vie privée. Et de nos jours, après la monnaie de singe rendue par Michel Djotodia chef de la Séléka, ce dernier a pris le KNK comme une affaire familiale voilà même sachant qu’il était sous sanction onusienne suite à ses forfaits causés dans ce pays, il n’a pas voulu donner la chance à un autre membre de son parti de tenter défendre les couleurs du parti à la course pour le Palais de la Renaissance  puisque c’est une affaire familiale.

Dans ce pays, les partis politiques au lieu d’animer la vie politique, les leaders n’ont pour seul objectif les intérêts égoïstes. Ainsi, à défaut de créer un groupe armé pour mériter le dialogue et entrer dans le gouvernement de large ouverture, on crée un parti politique et l’on s’accroche et multiplie des messages de soutien pour espérer gagner la confiance du locataire du Palais de la Renaissance pour briguer au finish un poste ministériel. Le moment est venu pour les assoiffés politiques de s’approcher du président élu par un peuple souverain pour chercher à manger sur le dos de ce peuple.

@JACKO, 

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