Centrafrique : A quand la fin des atermoiements des groupes armés ?

0

Bangui, le 21 janvier 21

La solution sur le front sécuritaire en Centrafrique est de plus en plus critique. Des chefs de groupes armés qui font volte-face contre l’Accord Politique pour la Paix en République centrafricaine négocié grâce à la politique de Faustin Archange Touadéra à  Khartoum  et signé à Bangui le 06 février  2019,  s’agitent sans raison valable. Les observateurs, les garants et les facilitateurs de cet historique document  salutaire sont en alerte depuis la création de la CPC par François Bozizé. Les populations  civiles s’interrogent anxieusement, la communauté internationale retient son souffle.

Pourtant, la vulgarisation de cet Accord s’étend à toutes les provinces, le programme DDRR a été lancé et se poursuit, un sommet d’évaluation de l’Accord  de Khartoum est convoqué à Bangui  qui accueille les chefs rebelles participants à compte – goutte tandis que la Minusca s’est trouvée à saluer cette rencontre inédite. Tout  ce remue – ménage parviendra- t-il à rassurer les Centrafricains et à garantir la mise en œuvre  de cet Accord de Khartoum généralement considéré comme le fondement du relèvement tant promis et attendu de la RCA ?

Mais, même  avec ces nouvelles menaces des chefs de guerre, le peuple centrafricain, assez meurtri, ne baissera pas les bras devant les efforts supplémentaires de sortie de crise. Trop , c’est trop, les Centrafricains, presque à l’unanimité, commencent à trouver le temps trop long et élastique et craignent  donc  pour d’autres sacrifices qui s’éternisent et illustrent bien le casse-cou du puzzle qui engage la responsabilité des principaux acteurs de la crise que sont tous les chefs de guerre et leurs commanditaires qui tirent leurs profits de la poursuite de cette sale crise militaro-politique sans fin où, à peine franchi un obstacle, un autre défi apparaît sur le difficile mais, hélas, long chemin de la paix.

Cette fois, ce sont bien les recommandations coercitives de cet Accord qu’il s’agit d’imposer, avec les possibilités et le droit d’engagement ferme et résolu des forces onusiennes de monter en puissance pour passer à la vitesse supérieure, ce que certains stratèges militaires, en dehors de la diplomatie qui évite souvent de blesser les susceptibilités des antagonistes, appellent trivialement l’assaut final.

De nos jours, les menaces sont devant nos portes avec la nouvelle rébellion formée par François Bozizé qui cherche à défaut de prendre le pouvoir par les armes, s’acharne sur les ressources naturelles du pays et aussi des biens privés et publics des paisibles citoyens.

@Bienvenu ANDALLA, 

LAISSER UN COMMENTAIRE

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.