Bangui, le 31 mai 2022
S’il est une chose qui échappe au contrôle des autorités centrafricaines et les puissances internationales, c’est bien l’implacable machine de violences que certains gens ont créée afin de pérenniser l’instabilité inventée de toute pièce.
On n’a pas à sortir des cuisses de Jupiter, ou d’être le dernier disciple de Socrate pour questionner sur la logique des violences meurtrières dans les provinces qui laissent les Centrafricains perplexes ces derniers temps. Nul n’a besoin de sortir d’une école spécialisée en médecine des maladies tropicales afin de se rendre à l’évidence que les symptômes d’Etat pourri entre temps sous les régimes passés, où ont tous été rassemblés par les efforts des autorités actuelles dont la communauté internationale pour sa part, a bien voulu consacrer à l’attentisme, au tourisme, blocage laxisme pour que sous leurs yeux, les filles et fils de ce pays se fassent tuer, humilier…sans que cela ne suscite un signe de commisération.
Et maintenant que la maladie bénigne au départ est devenue un cancer soigné progressivement par le régime en place, c’est à ce moment que d’autres forces du mal, notamment les groupes armés de la CPC soutenus par la COD20 et certaines organisations de la société civile (COSCIPAC et consorts…), vont penser à activer d’autres violences dans le pays. Et là-dessus se pose la question qui pour nous semble être fondamentale : La sécurité des Centrafricains préoccupe-t-il vraiment ceux qui prétendent s’en occuper ou venir en aide ?
Pourquoi doit-on continuer à faire confiance à des gens qui n’ont cure du bien-être des populations civiles, et vont continuer à avoir le regard rivé vers d’autres intérêts tant que leur propre sécurité n’est pas mise en péril ?
Cela voudrait tout simplement dire que si les autorités centrafricaines ne prenaient pas la mesure de faire face à la situation que le pays s’est confrontée à un certain moment, du moins de l’expression de la singulière violence qui reprend dans les provinces, ce sera simplement dommage, très dommage pour la RCA.
Pour preuve, nous avons constaté que tout se passe comme si tout ce qui peut concourir à faire perdurer le conflit meurtrier qui décime la masse démographique, que déjà fort réduite de la RCA, est protégé, parrainé, par les puissances extérieures et certains leaders politiques centrafricains, en revanche, tout ce qui est de nature à continuer à la résolution définitive de la crise qui, malheureusement, est encadrée à la limite mis sous une approbation préalable des leaders de la CPC, COD20 et une frange de la Société civile et consorts.
A titre d’exemple, nous citons non pas pour indexer mais illustrer le laxisme des casques bleus de la Minusca face aux groupes armés qui tuent comme bon leur semble. Ou doit-on simplement comprendre que la lutte contre les exactions sanguinaires et l’impunité n’a jamais préoccupé les forces de la Minusca et avec la guerre pour la paix ne sera jamais remportée si les politiques ne s’entendent entre eux, et confient le salut du pays entre les pains des…Nous y reviendrons.
@Martin Tiligrouyou
