Bangui, le 12 juil.-21
Bangui étant une ville de rumeurs mais quelque fois, ces rumeurs finissent par se révéler vraies. C’est ce que la plupart des Centrafricains ignorent en prenant à la légère certaines rumeurs qui se répandent telle une traînée de poudre.
Ce n’est d’ailleurs pas un secret de Polichinelle que la rébellion CPC bénéficie d’une complicité à un haut niveau à telle enseigne qu’on ne sait plus à qui se confier pour se mettre d’accord sur des stratégies pour combattre définitivement cette rébellion. C’est peut-être les difficultés auxquelles les autorités dirigeantes sont confrontées dans la mise en œuvre des stratégies de l’éradication de cette rébellion menée par le Général putschiste François Bozizé.
Bien que repoussée par les forces armées centrafricaines avec l’appui de leurs alliés Russe et Rwandais, la CPC continue de créer l’insécurité dans cette partie du territoire centrafricain. C’est le cas dans la région d’Alindao où cette rébellion a mené une attaque sanglante provoquant la mort d’hommes. Il en est de même vers la région de Koui où des attaques sporadiques sont faites pour surprendre les forces loyalistes.
Au regard de la résistance faite par cette rébellion en dépit de puissance de feu des forces coalisées qui l’ont mise en déroute après une tentative sur la capitale centrafricaine, il va sans dire qu’elle est décidée à rendre ingouvernable le pays pendant ce second quinquennat que vient de rempiler le Président Faustin Archange Touadera.
Il est clair que cette rébellion bénéficie d’un soutien à un haut niveau pour ainsi tenir tête à un Etat qui dispose d’assez de moyens pour pouvoir la mettre hors d’état de nuire. D’ailleurs l’hospitalité dont bénéficient les leaders de cette coalition rebelle sur le Tchad prouve à suffisance qu’elle a une couverture de ce côté. En plus de cet Etat voisin qui a toujours été la base arrière de plusieurs rébellions qui ont renversé des régimes en Centrafrique, certains officiers supérieurs et autres hommes de rang de l’armée centrafricaine servent d’antennes à cette rébellion depuis sa genèse. Et ce qui lui permet d’être informée au jour le jour des décisions prises au sein de l’armée.
De sources concordantes, certaines femmes vendeuses de l’huile de palme qui vont sur les provinces de Yakoma, Limbongo et autres seraient des pourvoyeuses de cette rébellion en munitions qu’elles enfouirent dans les bidons. D’après ces mêmes sources, celles-ci recevraient ces munitions de la part de certaines forces des puissances étrangères sur place et font la navette entre la capitale centrafricaine et ces provinces pour ravitailler la rébellion.
Un grand réseau qui est constitué des haut gradés de l’armée qui feignent d’être du côté du pouvoir en place alors qu’ils roulent- pour cette rébellion. Le pouvoir en place a intérêt à faire un grand ménage dans le rang de l’armée pour mieux surveiller cette rébellion comme du lait sur le feu. Nous sommes constamment alertés sur les menaces que constitue cette rébellion.
Le Président de la République doit être conscient que les seconds mandats en Centrafrique ne sont jamais un long fleuve tranquille et ne doit pas non plus se laissé leurré par certains conseillers qui seront les premiers à le lâcher. Le pays est en guerre, et il doit se comporter en Chef de guerre pour ne pas être surpris.
@JACKO,