Centrafrique : La bataille contre l’impunité rime avec le non-dialogue aux groupes armés

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Bangui, le 02 avril 21

Un pays sans justice, c’est un pays qui ne fonctionne pas selon les règles fondamentales d’un Etat de droit,  de la nature où les plus forts dictent leurs lois au plus faibles qui sont obligés de se soumettre, de peur d’être neutralisés. Pour mettre terme aux multiples crises militaro-politiques en RCA et atrocités infligées au peuple, le président Touadéra a mis l’accent sur l’impunité et la réforme du secteur judiciaire pour que les responsables des crimes horribles soient arrêtés et traduits devant les juridictions compétentes afin qu’ils purgent leurs peines. 

Certains des pays puissants au monde aussi, sont soucieux de la situation Centrafricaine.  C’est dans ce sens qu’une édition allemande  a donné un aperçu de la situation sécuritaire en Centrafrique. Aussi, est-il important de rappeler que le 12 mars dernier, le conseil de Sécurité de l’ONU s’est statué sur la situation sécuritaire de la RCA en décidant l’envoi des contingents de la MINUSCA, dont 14 pays membres ont été pour, sauf la Russie qui s’est abstenue pour des raisons personnelles.

Il est judicieux de noter que la RCA est dans une lutte sans merci contre les rebelles. Ainsi, le gouvernement centrafricain a demandé le renforcement du contingent de l’ONU dans le but de s’en procurer d’un hélicoptère de combat pour évacuer les soldats et les civils blessés suite aux affrontements durant les opérations de ratissage.

Mais au lieu de cela, le conseil de Sécurité des Nations Unies n’a seulement augmenté l’effectif des contingents de la MINUSCA de 20%. Selon le peuple ce n’est pas en agissant ainsi que l’on peut prôner l’impunité zéro pour que tous les bourreaux du peuple soient jugés.

Cependant, la reconstitution du contingent ne résout pas le problème de sécurité dans ce pays. Ne nous voilons pas le visage, c’est l’embargo sur les armes en destination de la RCA qui freine les  FACA, car elles  ne disposent pas des ressources militaires nécessaires pour lutter avec succès contre les groupes armés. Si aujourd’hui, certaines régions sont libérées c’est grâce aux aides multiformes de la Russie et du Rwanda. Mais cela n’est pas encore suffisant, il faut que les FACA soit totalement autonome pour garantir la sécurité sur toute l’étendue du territoire.

L’inefficacité de la MINUSCA est connue de tous. D’après Mme Marie-Thérèse Keita-Bocoum, experte indépendante des Nations Unies : « La Russie et le Rwanda apporteraient un grand soutien dans la lutte contre les rebelles et dans le rétablissement de la paix».

Le peuple Centrafricain ne parle qu’un seul langage pour le moment, tout le monde réclame justice, réparation et indemnisation. D’ailleurs c’est pour répondre à ce besoin que le gouvernement a mis en place la Commission, Justice Vérité et Réparation.

Plus personne n’est pour la négociation avec les groupes armés. Bien au contraire, ces groupes armés ennemis de la paix, doivent être vaincus militairement et leurs chefs doivent être jugés.

C’est dans cette optique que le président Touadéra lors de son investiture pour son second mandat, a mis l’accent particulier sur la réforme du secteur judiciaire afin que la justice juste soit appliquée à tous.

@JLG, 

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