Centrafrique/élection : Le pays doit-il continuer à être géré par la communauté internationale ?

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Bangui, 29 oct. 20

L’histoire de ce pays ne trompe pas dans la mesure où les mêmes causes produisent toujours, les mêmes effets et sur le même format.

La communauté internationale et les partenaires ont été toujours au cœur des malheurs de ce peuple. Pour preuve, tout commence avec le président David Dacko qui après sa chute et ayant passé le témoin à Kolingba, est revenu au pouvoir grâce au soutien de la France avec l’opération Baracuda.

Comme dans ce pays il n’y a pas un sans deux, Patassé va aussi obtenir l’aide des mercenaires et rebelles tchadiens sous la houlette de Martin Koumtamadji alias Abdoulaye Miskine, de certains opposants au régime de Deby, des rebelles du MLC de Jean-Pierre Bemba Gombo opposant farouche de Joseph Kabila, cette compilation des rebelles était mal appréciée par ses homologues de la sous-région qui voyaient la paix menacée dans cette partie du continent africain.

Dès le début de l’an 2003, François Bozizé va aussi s’appuyer sur le même schéma de trahison du Centrafrique par les pays frères et la communauté internationale pour chasser Patassé, le démocratiquement élu par un peuple souverain, du pouvoir. La descente aux enfers comme alors pour le peuple centrafricain.

Cette descente va s’accélérer avec la coalition Séléka formée par les rebelles venus du Tchad, du Soudan, du Niger, du Cameroun avec la bénédiction des puissances occidentales pour rendre la monnaie de singe à François Bozizé. Le Tchad jouera alors un rôle déterminant dans l’histoire de cette « mort » centrafricaine.

C’est encore avec la complicité de la CEEAC et de la CEMAC qu’Idriss Deby Itno qui fait et défait les présidents en Centrafrique, va convoquer les Centrafricains dans une réunion d’urgence au Tchad. Cette rencontre s’est soldée par la démission de Michel Djotodia et de son Premier ministre Nicolas Tiangaye.

Cette même communauté internationale a joué un rôle important dans l’élection de Catherine Samba-Panza à la magistrature suprême du pays.

Aujourd’hui, les voix s’élèvent pour dénoncer cette manigance internationale et cette ingérence dans le système électoral centrafricain « Le Centrafrique possède une Constitution et des Institutions républicaines qui doivent gérer les élections sur toute l’étendue du territoire. Cependant, la Communauté internationale voudrait servir une recette d’impunité et d’amnistie à tous ceux qui sont frappés par les Nations-Unies. En laissant croire que pour acheter la paix à tout prix, on doit laisser passer toutes les candidatures », a lâché un étudiant de Bangui.

Cette raison ne tient pas car, les Centrafricains ont beaucoup souffert dans leur chair par les actes ignobles au point où il n’est pas autorisé aux criminels politiques et économiques de postuler à ces élections qu’on laisse l’ANE et la Cour Constitutionnelle faire leur travail pour le bonheur du peuple centrafricain et justice sera faite.

@Hervé BINAH, 

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