Centrafrique/Assemblée Nationale : Les députés de la 6e législature sur le point de trahir leur électorat au sujet de l’affaire Al MADINA

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Bangui, le 29 oct. 20

Le sujet brulant de l’actualité en République centrafricaine de nos jours n’est autre que l’affaire AL MADINA que certains députés assoiffés des billets de la BEAC cautionnent à la plus grande déception de la population. Que diront-ils ce matin à la population après le vote de la Loi de finances ?

Les yeux des Centrafricains sont fixés du côté de l’Assemblée Nationale ce vendredi 30 octobre de l’année de grâce où l’histoire de la République centrafricaine doit s’inscrire en noir et blanc sur ce qu’est une Assemblée Nationale dans un pays en perte de vitesse. La question que se pose le commun des Centrafricains est de savoir s’il faudrait ressusciter le père fondateur Barthélémy Boganda de sa tombe pour qu’il revienne voir la manière à laquelle son pays est géré par ses successeurs et la manière à laquelle les honorables déshonorent leur honorabilité par la corruption et l’achat des consciences.

La honte ne tue pas dans ce pays. Car, si c’était le cas, une motion de  destruction de cette législature serait déjà lancée pour haute trahison de la nation. Ce que certains élus de la nation à la solde de cette société libanaise oublient, c’est que le vote des lois n’aura plus son sens s’ils tombent dans cette démesure qui ne dit pas son nom en revenant sur le point de départ qui consistait à laisser le prix de la CIN à 4500 FCFA ce qui permettrait même au Centrafricain de l’arrière-pays à avoir accès à ce document sécurisé et important à tous les citoyens.

Certes, une loi de Finances doit être votée. Mais, les élus de la nation qui se disent les représentants du peuple et non du gouvernement, doivent exprimer la volonté de ce peuple dans la dignité et la franchise. Le  Centrafrique n’est pas un dindon des étrangers. Qui ignore que les malheurs de ce pays viennent toujours de l’étranger ?

On se souvient que ce même parlement, il y a un an a voté la Loi de Finances dans laquelle, la CIN est délivrée à 4500 FCFA et promulguée par le président Faustin Archange Touadéra en sa qualité de garant des institutions. Pour une banale histoire, un simple arrêté interministériel est venu défier la volonté du peuple exprimée par les élus de la nation. Une honte nationale sera consommée surtout lorsque la direction de cette société a si vite compris que nos dirigeants sont prêts à vendre ce pays aux étrangers. C’est dans ce contexte que le directeur de cette société a eu le courage d’humilier nos vaillants généraux qui ont fait leurs preuves de patriotisme que nul homme de bonne foi ne peut mettre en cause sauf ceux qui se plient à la demande des billets de banque.

Allant plus loin, cette société ne respecte pas les instances judiciaires de ce pays, car sous d’autres cieux, les élus de la nation devraient en âme et conscience demander les comptes au gouvernement. Quel sens donné au Tribunal Administratif en Centrafrique ? Malheureusement, comme ils ont un slogan si cher : « Mangeons, pillons, trahisons la patrie car, demain nous laisserons Touadéra seul devant le tribunal de l’histoire » aucun député n’a défendu la cause de nos généraux humiliés par la société AL MADINA.

Aujourd’hui encore, une scène théâtrale va se reproduire à l’hémicycle de l’Assemblée Nationale sous les couleurs du vote de la loi de Finances dans laquelle, le prix proposé par le gouvernement d’avaler la pilule rouge de cette société en mettant le prix de ce document à 6500FCFA. Les dés sont lancés et joués en amont avant même les élections. C’est le vrai visage de cette 6e législature.

L’histoire de ce pays n’est pas muette en son sein et à quelques mois des élections ces traitres qui siègent à l’Assemblée Nationale vont se retourner vers les populations mendier leurs suffrages. N’auront-ils pas honte ? Je ne crois pas que les populations centrafricaines vont continuer à faire confiance à ceux trahissent ce pays et qui le vendent à bas prix aux étrangers à la moralité douteuse. Le Centrafrique est une terre d’accueil que nul homme ne peut dire le contraire. Car, dans aucun pays du monde on retrouve les quartiers qui ont le nom des pays voisins. C’est une preuve d’hospitalité. Cependant, on ne peut pas marcher avec le serpent dans le sac.

@Bienvenu ANDALLA, 

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