Bangui, le 23 janv. 21
Est-ce par peur de la montée en puissance des FACA et de la présence des forces spéciales russes et rwandaises qui font le nettoyage des bandes criminelles dans le pays ? On se souvient que le Chef de l’Etat Faustin Archange Touadéra dans son discours à la nation tant à la veille de la nouvelle année qu’après sa réélection a ouvertement déclaré que ces crimes ne resteront pas impunis sur toute l’étendue du territoire national.
Au moment où la nouvelle tombe comme un couperet pour le peuple centrafricain en général et pour le géniteur de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) François BOZIZÉ et ses alliés politiques de la COD 2020 en particulier, les questions se posent de partout pour savoir le degré de franchise des groupes armés dans ce pays.
En effet, dans deux communiqués publiés successivement le 13 et le 15 janvier 2021, les groupes armés du Mouvement Patriotique pour la Centrafrique (MPC) et l’Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC), descendent du bateau de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC), créée par l’ancien Président François BOZIZÉ qui ne fait que supplier les paisibles populations. Cette décision qui vient au moment où le peuple centrafricain réclame justice, il y a lieu de se poser la question de savoir si ce n’est une forêt qui cache ses arbres ?
Or, ce qui se passe sur le terrain avec des exactions de partout, on peut affirmer du moins avec réserve si on veut donner la place à la conversion des cœurs que l’UPC, le MPC et les Antibalaka ailes Mokom et Ngaissona constituent l’ossature de la CPC et commettent des actes ignobles à Grimari (UPC) et Dékoua (MPC), les leaders de ces groupes armés affiliés par le passé à la Séléka à travers leurs déclarations cherchent des échappatoires .
A la lecture de ces communiqués, il y a lieu de se poser un certain nombre de questions sur les raisons qui pourraient être à la cause de ce revirement :
Cette désolidarisation du MPC et de l’UPC sonne-t-elle la fin de l’aventure de la CPC ?
Pourquoi cette désolidarisation soudaine de l’UPC et du MPC de la CPC qu’ils ont regagné au mois de décembre après la signature des accords avec le géniteur François BOZIZÉ ?
Cette aventure de prise de pouvoir par la force des armes n-a-t-elle plus d’avenir ?
Le problème de ces leaders armés c’est qu’ils ignorent mal qui est François Bozizé qui ne vibre qu’au rythme des coups d’Etat. Aujourd’hui, la machine est en marche pour mettre un terme à cette aventure. Mais le problème des Centrafricains c’est qu’ils que ces groupes armés doivent en amont respecter l’APPR-RCA signé le 06 février 2019 à Bangui après une longue négociation dans la capitale soudanaise.
Comme le bon larron, L’UPC et MPC deux groupes armés qui veulent saisir le peu d’occasion qui leur reste pour se blanchir de leurs actes criminels en connivence avec les mercenaires étrangers. Ces communiqués auront-ils un écho auprès du Président Touadera et des facilitateurs de la CEEAC et de l’Union Africaine et surtout de la justice nationale (CPS) et internationale (CPI)?
Ce n’est pas évident parce que c’est déjà trop tard surtout si l’on prend une ferme résolution de ne plus revenir sur les traces des exactions odieuses.
Selon une source digne de foi, les éléments qui œuvrent dans la coalition CPC sont à court de munitions et crèvent de faim par manque de leurs prise en charge par François BOZIZÉ dont le porte-monnaie est vide. Ses sacs d’or et de diamant ont été épuisés durant sa longue période d’exile en Ouganda avec une colonie des hommes derrière lui. D’ailleurs, dans la signature de cette convention, cet ancien rebelle et ancien président avait demandé aux assaillants de piller allégrement pendant trois jours dans toutes les villes prises en otage parce qu’il n’avait pas les moyens pour les payer
Cependant, même si le président Touadéra est un diacre qui tire sa politique du pardon selon la prière laissée par Jésus-Christ, il faut du moins que le gouvernement se laisse pas duper par ces communiqués de l’UPC et du MPC qui ne sont rien d’autres qu’une forêt qui cache ses arbres pour un repli tactique leurs permettant de tromper une fois de plus la vigilance du gouvernement en réitérant par fumisterie leurs engagements à respecter les clauses de l’Accord de Khartoum.
Il faut savoir que, ces groupes armés comme à leur habitude, poursuivront toujours leurs manœuvres hypocrites et machiavéliques.
Le problème des Centrafricains de nos jours est celui de la libre circulation des personnes et des biens condition sine qua none de tout développement.
@JLG,
