Centrafrique : Certains membres du gouvernement nagent à contre-courant de la volonté du président Touadéra

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Bangui, le 13 novembre 21

Un Etat ça meut aussi surtout lorsqu’on a certains membres du gouvernement qui nagent à contre-courant de la volonté du peuple qui lui a confié une partie de ses pouvoirs soit directement soit indirectement. L’Etat centrafricain n’échappe pas de nos jours à  cette triste réalité où les lois votées par le parlement et promulguées par le président de la République, garant des institutions, ne sont pas respectées.

On se souvient lorsque le président Faustin Archange Touadéra prend le pouvoir en 2016 après une longue période transition politique, l’Etat centrafricain était au bout du souffle voire n’existait que de nom malgré une panoplie des ressources naturelles inégalables dans la sous-région.  Ce dernier conscient des enjeux de son mandat et surtout les causes du retard du développement du pays avait  réaffirmé sa détermination à œuvrer davantage et avec son peuple pour que notre pays tant meurtri par de décennies de crises militaro-politiques, retrouve définitivement le chemin de la paix, de la sécurité, de la concorde nationale, du vivre ensemble et de la prospérité. Fidèle à sa politique de dialogue, il a tendu la main à tous ses compatriotes, épris de paix et conscients du retard de développement de ce patrimoine commun qu’est le Centrafrique  afin de faire front commun  pour poursuivre ensemble le combat de la défense de la souveraineté nationale, de l’intangibilité du territoire et du développement de notre pays.

Cependant, en mathématicien, il va trouver une équation salutaire qui consiste à rompre avec les vieilles recettes et mettre le train du développement sur les rails. Comme le vieux démon est toujours présent dans notre vie, il va décider de prôner la « Rupture », comme base du nouveau Centrafrique. Malheureusement, sur le terrain, la réalité est autre chose. Le concept est devenu une rupture dans la continuité.

Pour preuve, les détournements des derniers publics par certains membres du gouvernement et des directeurs des sociétés parapublics  dont les rapports sur la table de qui de droit, sont rangés dans les coffres des oubliettes pour ne pas dire sans événement donnant ainsi les ailes des anges à ces criminels économiques à poursuivre leur sale métier qui consiste de piller allégrement les biens publics patrimoines commun du contribuable centrafricain dont la misère ne dit pas son nom au regard du train de vie de cette minorité sans conscience patriotique.  Au lieu de se reconnaître dans ces crimes odieux, ils vont se lancer à accuser injustement la France comme la cause de nos malheurs qui n’ont pour seule devise : « Mangeons, pillons, détournons car, demain nous partirons et nous laisserons Touadéra face à son peuple et il répondra devant le tribunal de l’histoire ». Incroyable patriotisme sans conscience !

Le plus ridicule et humiliant de cette situation déshonorante,  est le non-respect des lois votées par les élus de la nation et promulguées par le Chef de l’Etat, garant de toutes les institutions. La question posée est de savoir qui doit faire respecter les lois en Centrafrique ? Le plus ridicule est le décret du président qui avait donné des instructions fermes pour le port obligatoire des cache-nez dans les milieux publics suite à la montée inquiétante de la pandémie à coronavirus dans le pays. Toutes les mesures barrières sont bafouées malgré l’ampleur de cette maladie qui n’épargne personne. Cet instrument est comme une goutte d’eau sur le dos du canard entrainant au passage la naissance d’un Etat voyou où les lois n’engagent que ceux qui en votent ou celui en promulgue.

En plus de cela, les Centrafricains, ne comprennent pas de nos jours  le bras de fer qui existe entre le parlement et la société AL Madina sur le prix de la CIN dont les élus de la nation ont voté pour 4500 FCFA et délivrée sur le prix de 6750. Une telle société est-elle au-dessus de cette institution républicaine ?

Sous d’autres cieux où on entend dire à tort et à raison que le respect commence d’abord par soi-même avant de s’étendre aux autres. De ce laxisme, les groupes armés ont profité pour s’imposer sur tous les plans malgré la volonté du régime de Bangui. Comment pouvons-nous faire la morale au Conseil de sécurité des Nations-Unies qui en profite pour maintenir l’embargo sur les armes, minutions et autres matériels de guerre à destination de Centrafrique.

On aura tout vu tout entendu en Centrafrique, mais il s’agit d’entrer davantage dans l’histoire en prônant la  bonne gouvernance qui est un facteur de développement durable.

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