Bangui,11 déc. 17
Le secteur de taxis-motos développé durant la crise dans le pays, demeure un parent pauvre vu ses efforts à contribuer à la facilitation de transport urbain.
Le gouvernement actuel est bien conscient des conditions difficiles de vie que traverse la jeunesse actuelle car lors de son investiture, le président de la République F.A Touadéra a sonné : « Il faut avouer que les revenus de la grande partie de notre population sont très bas, …Ce sont pour la plupart, de petits paysans, chômeurs, jeunes qui n’ont pu trouver d’emploi … Le chômage, véritable fléau social, est le mal le plus difficile à combattre ».
L’important est de chercher à mettre en évidence la jeunesse centrafricaine qui se retrouve marginalisée. Cette jeunesse, en cette période de crise qui perdure, est très manipulée. Elle est à la fois actrice et victime des barbaries que connait le pays. Consciente de son état, la majeure partie veut survivre à travers des activités génératrices de revenus (AGR) entre autre le domaine de transport. Ainsi se développe actuellement sur le territoire national le phénomène des taxis-motos dont certains jeunes considèrent comme un moyen privilégié de gagne-pain.
Car depuis le règne de l’Empereur Jean Bédel Bokassa, la promotion de la jeunesse ne se limite que dans les propos des dirigeants. Actuellement, cette jeunesse n’a plus sa place dans la société. Pour contribuer dans l’organisation du secteur des conducteurs de taxis-motos, une structure de formation professionnelle vient d’être créée par Jean Noël Ignace, qui a choisi de mener des actions coordonnées en vue d’assainir le secteur des conducteurs de taxis-motos dans la capitale en particulier et le pays en général. Il s’agit de former les jeunes sur le métier dans le domaine de transport logistique, de soutenir l’initiative des jeunes dans les activités génératrices de revenu, de promouvoir l’esprit d’initiative et d’autonomisation des jeunes centrafricains conducteurs de taxis-motos.
« Chaque conducteur doit répondre aux règles inscrites dans les textes de base. Ces conducteurs par conséquent doivent être en uniforme, bien équipés, formés sur le code de la route, détenir un permis de conduire et badge ». Selon l’initiateur dudit centre : « le travail a été entrepris depuis, au moment où il était encore à la primature. Car les évènements passés ont été les causes de la violation de droit des citoyens. Les présidents ont eu à amener des étrangers pour leur sécurité au détriment des nationaux et plus précisément des jeunes. Patassé a amené des Tchadiens, Bozizé des Sud-Africains ».
Le centre de formation des conducteurs de taxis-motos est créé dans l’objectif de réduire les accidents de circulation. En Centrafrique, on note un manque de volonté du gouvernement d’organiser ce secteur. Ce centre veut former les jeunes et leur permettre de sortir du cadre informel. La fédération veut réorganiser le secteur. Il fixe les frais de formation des conducteurs de taxis motos à trente deux-mille francs, mais suite aux multiples difficultés auxquelles cette jeunesse se confronte, certains apprenants n’arrivent pas à payer les frais d’inscription. L’initiateur appelle les responsables des motos à contribuer pour la formation de leurs conducteurs. La structure a son agrément enregistré sous n°082. Cela est publié au journal officiel le 10 juillet 2017 et signé par le gouvernement le 11 juillet 2017.
Le coordonnateur Jean Noël Ignace souligne : « A travers ce projet, je veux contribuer à l’émancipation de la jeunesse centrafricaine. Cette jeunesse doit savoir que le secteur de conducteur de taxis-motos est à valoriser. Lesquels conducteurs doivent savoir qu’ils ont des droits et des devoirs. Ils doivent être déclarés à la Caisse Nationale de la Sécurité sociale. L’association coordonne les activités des conducteurs de taxis-motos dans les huit arrondissements de Bangui ainsi que sur toute l’étendue du territoire en partenariat avec les Secrétaires généraux et les délégués. Le secteur n’est pas structuré, les jeunes sont exploités au profit de certains. Chaque moto verse 100 francs cfa par jour à la caisse de l’association de son arrondissement mais les contributeurs ignorent la manière avec la quelle cet argent est utilisé. L’important est de recadrer le secteur. C’est pourquoi, j’ai choisi d’ouvrir ce centre doté de matériels didactiques modernes. Les frais de formation qui s’élèvent à trente deux mille francs cfa permettent aussi de délivrer le permis de conduire aux lauréats à la fin de leur formation. J’invite les ministères de la promotion de la femme, de la famille et de la protection de l’enfant, de la sécurité publique et les forces de sécurité à l’aide pour organiser ledit secteur. Malgré l’initiative, des secrétaires généraux et délégués des associations existantes de taxis-motos de certains arrondissements s’y opposent ».
Le Potentiel Centrafricain,