Bangui, le 13 oct. 20
A l’heure de la mondialisation, les Etats devraient axer leur politique dans le social des populations. Malheureusement, ce n’est pas le même son de cloche en République centrafricaine où l’éducation est sacrifiée au banc des élections. Et pour preuve ?
Sous d’autres cieux, la jeunesse est le fer de lance de la nation. C’est dans ce contexte que les politiques mettent toutes les batteries en marche pour trouver les raisons de faire des jeunes une pépinière pour la relève. Car, dit-on, une jeunesse mal formée est plus qu’une bombe atomique laissée entre les mains d’un enfant.
Le quartier Yassinda qui est l’un des 11 quartiers du 4e arrondissement de Bangui, est dépourvu de toute formation scolaire et sanitaire au point où la formation des jeunes de ce quartier est au rabais : « Nous ne comprenons pas comment un pays comme la République centrafricaine où les deux têtes de l’exécutif sont des éminents intellectuels qui ont fait des preuves dans le monde ne peuvent pas mettre toutes les batteries en marche pour faire de l’éducation, le clé du succès et du développement de ce pays. Ici, nos enfants sont obligés de parcourir des kilomètres pour aller mendier la formation ailleurs surtout en cette saison des pluies et avec les braquages qui sont les lots du quotidien des populations », a affirmé un habitant de ce quartier.
On se souvient que pour détruire une population, ou un Etat, il faut détruire le système scolaire. En RCA, on sait tous que lors des derniers évènements de la crise militaro-politique, les jeunes non scolarisés étaient manipulés par les leaders des groupes armés sans foi ni loi. Aujourd’hui, les politiques doivent comprendre que les erreurs du passé peuvent aider à prévoir l’avenir dans un pays post-crise. Les Centrafricains ont beaucoup souffert et il est temps de leur donner une nouvelle recette qui permette de vivre avec un projet d’avenir : « Nous savons effectivement que, le gouvernement fait des efforts énormes pour redorer l’image du pays. Cependant, il doit doubler ces efforts et faire matérialiser la politique du président Faustin Archange Touadéra qui prône la santé pour tous ses concitoyens. Or, dans notre quartier, il n’y a aucun centre de santé pour sauver les femmes enceintes et les enfants. En cas d’urgence, on est obligé de faire recours aux secouristes qui parfois n’ont qu’une formation de première nécessité. Il nous faut un Centre de Santé du moins élémentaire pour faire face aux premières urgences », a sollicité un habitant de la zone.
L’heure est donc au bilan et tout le monde doit bénéficier de la manne nationale qui est notre patrimoine commun. Les Centrafricains doivent trouver des raisons de vivre tant le président de la République se donne à fond pour faire de ce pays, la joie de tout le monde sans exception. Il est donc temps que le ministre de la Santé publique et de la Population ainsi que son homologue de l’Education prennent en compte les doléances des populations du quartier Yassinda avant que le pire n’arrive.
@JLG,
