Centrafrique/Bangui : La montée des eaux de l’Oubangui inquiète

0

Bangui, le 13 oct. 20

Les malheurs du peuple centrafricain et singulièrement des habitants sur les rives de l’Oubangui se multiplient et se développement sur le même schéma au jour le jour sans qu’une solution salutaire ne soit proposée.

Gouverner étant prévoir, les autorités doivent se souvenir qu’il y a un an jour pour jour dans les mêmes conditions, les populations étaient frappées par ces inondations avec des conséquences très négatives sur la vie socioéconomique des populations par des destructions des édifices publics et privés, les pertes en vies humaines. Aujourd’hui encore dans le sud de la capitale, la colère du fleuve Oubangui fait perdre espoir à la population : « Nous ne savons plus à quel saint se vouer pour nous échapper de cette catastrophe naturelle. On fait que marcher dans les marres d’eau avec les conséquences sur la santé humaine qui, pourtant, n’a pas de prix », a affirmé un habitant.

Malheur sur malheur, les souffrances du peuple centrafricain se multiplient et changent de format exposant ainsi ces pauvres citoyens dans une misère qui ne dit pas son nom. Après la longue crise militaro-politique marquée par les incendies des maisons et des villages entiers, le viol des femmes, les enlèvements, le pillage des ressources naturelles du pays et surtout les occupations des bâtiments administratifs par les éléments armés, le peuple n’a pas avalé cette coupe amère qu’est venue encore s’ajouter la maladie à coronavirus. De ces deux maux, vient encore la colère du fleuve Oubangui, où les populations sont appelées à rejoindre les camps de fortune ou « ledger ». Qui sauvera alors ce peuple abandonné par ses politiques et oublié par Dieu ?

Les politiques doivent comprendre que la vie des populations est menacée par la montée ce fleuve. Au lieu qu’on continue d’offrir une recette de mensonge et de démagogie à la population, les politiques doivent conjuguer leurs efforts pour sauver cette population du gouffre de la mort : « Ce qui se trame avec la montée des eaux de l’Oubangui n’est que la conséquence de la situation socio-politique du pays. On sait que la montée d’un fleuve comme l’Oubangui est plus grave qu’une pandémie. Aujourd’hui, au moment où on entend les actions salutaires pour sauver la capitale de cette catastrophe naturelle, les politiques eux, ne s’intéressent qu’au Palais de la Renaissance avec des promesses fallacieuses. Or, pour convaincre les électeurs en cette période préélectorale, il est temps d’axer la politique sur le social des populations », a affirmé un habitant du sud de Bangui.

L’heure est grave et la pluviométrie annonce le pire. Nous ne sommes qu’à la première moitié du mois d’octobre et les eaux de l’Oubangui commencent à faire des dégâts matériaux et les pertes en vies humaines suite aux épidémies qui menacent les populations riveraines : « Nous sommes menacés dans notre secteur par la montée de ces eaux. Les conséquences sont graves avec les marres d’eaux qui favorisent la multiplication des mouches tsé-tsé, et la destruction des maisons à quelques jours de la rentrée scolaire. C’est donc un climat de morosité et d’incertitude que nous vivons. Le gouvernement et ses partenaires doivent élaborer des stratégies pour notre situation » a affirmé un autre habitant.

@Jacko,

LAISSER UN COMMENTAIRE

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.