Centrafrique/Assemblée Nationale, quand la 6e législature déshonore son honorabilité…

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Si le Centrafricain avait honte, si le peuple savait qu’il a placé sa confiance entre les mains des certains corrompus de la nation, les prochaines législatives devraient être un rendez-vous de vrai tri entre les vendeurs de ce pays à coût des petits billets de banque et les patriotes dignes d’incarner la politique du feu Barthélémy Boganda. Les élus de la nation de la 6e législature ayant marqué leur passage dans cette maison de la loi sont aujourd’hui appelé à répondre au tribunal de l’histoire face à la vente illicite de la RCA à la société libanaise ALMADINA du directeur Al Nazour qui vole les Centrafricains avec la complicité de certains membres du gouvernement sous le silence coupable de ceux qui se disent députés. Où est le sens de l’honorabilité ?

Ce qui se passe depuis la prestation de serment de cette 6e législature dépasse tout entendement humain. Certains d’entre eux qui sont des  traites ont prouvé aux yeux du monde qu’ils ne sont pas dignes d’être appelés élus de la nation ou encore députés. Pour preuve, dès le début, l’élection de l’ex-Président de cette deuxième Institution républicaine  s’est faite sur les simples promesses de véhicule comme s’ils ne pouvaient pas avec une grosse somme d’argent qu’ils perçoivent par mois à s’en procurer d’eux-mêmes les voitures de luxe. Et comme l’histoire marche lentement mais surement, une grave erreur  de la lecture politique s’est glissée dans leur cœur et le cop n’avait pas chanté que les mêmes ont renié leur parrain et bon Samaritain. Quelle honte ?

On sait pour mémoire que depuis la maxime devenue célèbre en Centrafrique du « Koudoufarisme » où même au sein de l’Assemblée Nationale, il y a des corrompus et même des escrocs, les députés ont perdu leur raison dans la gestion de la maison de loi. On sait tous sauf mauvaise foi, qu’à chaque session surtout du vote des lois, on ne parle que de la corruption. Voilà pourquoi, ils sont légers lorsqu’il s’agit d’interpeller le gouvernement dans la gestion du patrimoine commun qu’est la RCA. Comment un voleur peut alors crier au voleur ?

Pis, en cette fin de leur mandature, ces élus qui sont conscients qu’ils doivent rendre compte à leur lectorat pour haute trahison, et qu’ils allaient sortir par la petite porte, ils ont opté pour la vente du pays à la société libanaise de moralité douteuse pour gérer l’établissement des documents sécurisés.

Un théâtre s’est projeté dans le vote de cette loi de Finances en fixant la carte nationale d’identité à 4500 FCFA pour les pauvres Centrafricains qui ne peuvent pas prendre un repas équilibré deux fois par jour. Pour préparer leur retraite de mauvaise gestion avec les prochaines élections législatives, ils jouent au chat et à la souris car, certains députés auraient pris quelques billets de banque des mains de cette société qui exploite les Centrafricains au vu et au su de tous ces élus qui se disent au service de la nation.

Quel sens donné au vote des lois si on ne peut pas les faire respecter ? Imaginons qu’avec la nouvelle loi de Finances  2020/2021 votées par ALMADINA en terre centrafricaine qui fixe désormais la délivrance de la CNI à 6500 FCFA avec un surplus de 2000 FCFA, imaginons un tout petit peu que 4 millions de Centrafricains se procuraient de ce document si précieux avec un surplus de 2000 FCFA combien des milliards ces Libanais auront à escroquer dans ce pays ? N’en parlons pas des cartes de séjour dont le surplus est de 200.000 FCFA. On sait tous que ces étrangers viennent dans ce pays pour  se faire fortune comme les autres Ali Darassa, Abass Sidiki et autres. N’est-ce pas un crime commis contre la nation centrafricaine ?

Ce n’est pas un secret de Polichinelle pour personne. Les grandes personnalités de l’Assemblée Nationale sont moulées dans cette affaire d’ALMADINA et certains membres du gouvernement sont cités dans cette affaire qui fait honte à toute une nation. Pour preuve, lorsque Thierry Vackat s’engage à poursuivre ces escrocs au tribunal, il n’a pas eu l’aval de ses pairs qui sont à l’AN avec pour devise : « Mangeons, vendons la nation, car demain, nous serons vomis par nos électeurs et nous partirons ». Les députés devraient mener des enquêtes et imposer le départ de cette société de ce pays et traduire en justice tous les membres du gouvernement impliqués dans cette escroquerie. Malheureusement, comme les Libanais excellent dans la corruption, ils ont la bénédiction de certains membres du gouvernement qui cherchent à mettre les bâtons sur la politique du président Touadéra, car ils savent que c’est cet argument que les opposants brandiront lors de la campagne électorale.

Si les Centrafricains étaient solidaires du moins pour l’amour de la patrie, une marche populaire devrait être organisée pour la dissolution de cette législature qui n’apporte que déception à la population. Cependant, bientôt, les traitres seront vomis par la population et après leur chute, ils seront obligés à dénoncer les rescapés.

Affaire à suivre…

 @Bienvenu ANDALLA, 

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